LA STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE ÉCONOMIQUE ET TECHNOLOGIQUE FRANÇAISE DIGITALE ET SA LABELLISATION FRENCH TECH DONNE LIEU À UNE EXPLOSION DE NOUVEAUX ACTEURS. SYMBOLES DE CETTE DYNAMIQUE, LES START-UPS FRANÇAISES ONT TIRÉ LEUR ÉPINGLE DU JEU LORS DU CES (CONSUMER ELECTRONICS SHOW) 2015 À LAS VEGAS.
LA FRENCH TECH REND PLUS FORT
9 villes ont reçu le label French Tech délivré par Bercy : Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Rennes, Toulouse, Montpellier et Lyon. A Toulouse, le directeur délégué French Tech est le responsable du rayonnement et de la coordination des 12 sites d’EPITECH, Philippe Coste. « La French Tech labellise des territoires matures et fertiles en matière d’innovation et de soutien à la révolution numérique. En coordonnant les synergies entre écoles, laboratoires, start-ups, entreprises, investisseurs et accélérateurs, ces écosystèmes permettent aux projets innovants d’aller plus vite, de trouver des fonds, de tester leurs idées et technologies. La French Tech est un levier pour permettre à notre remarquable vivier d’ingénieurs et de développeurs de s’exprimer, de s’affirmer et d’être visible. »
LA FRENCH TECH S’EST RÉVÉLÉE À LAS VEGAS
Dans la zone réservée aux start-ups du CES, l’Eureka Park, la France était la 2e nation la plus représentée après les Etats- Unis avec 66 start-ups. En tout 160 entreprises françaises étaient sur place. Les médias américains ont salué les technologies et la créativité « à la française ». Présent avec la délégation composée du Medef et des représentants des pouvoirs publics, Pascal Buffard, président du CIGREF a été très impressionné par le dynamisme de l’écosystème du numérique français. « Nos entrepreneurs se sont distingués et 10 équipes ont été distinguées par 20 prix. J’ai constaté une explosion de l’innovation et de la créativité autour de l’internet des objets, l’« internet of everything » comme disent les américains. En un an, la French Tech a pris une ampleur inédite, sa visibilité s’est matérialisée lors du CES. Nos start-ups font la différence en intégrant les objets connectés dans des prestations de service à valeur-ajoutée. Nos start-ups ont démontré qu’elles sont en mesure de jouer un rôle majeur dans la transformation numérique au service des entreprises et de l’Etat. La France numérique est pleine de talents et nous n’avons encore rien vu de son potentiel ! »
78 % DES FONDATEURS DE START-UPS PRÉSENTS AU CES SONT PASSÉS PAR UNE GRANDE ÉCOLE
La CGE a mené l’enquête auprès de 107 entrepreneurs de la French Tech présents au CES. Il s’avère que près de 80 % ont étudié en grande école, 63 % y ont suivi leur formation initiale.
POUR PAUL FRIEDEL, DIRECTEUR DE TÉLÉCOM BRETAGNE, ces taux ne sont pas un hasard. « Les grandes écoles cultivent depuis le début des années 2000 un écosystème de soutien à l’entrepreneuriat avec des incubateurs, des FabLab, des formations dédiées, la mise en relation avec des investisseurs, des chercheurs le cas échéant. Nos ingénieurs font la différence car ils savent développer des idées de rupture, ils pensent la manière dont les gens pourraient s’en emparer, et développent les modèles économiques pour atteindre le marché. »
IL ÉTAIT AU CES, NICOLAS GUY (ESTACA 2009, docteur en mathématiques ONERA/Supaéro), président de SoyHuCe.
Quels sont les critères pour être présent à l’Eureka Park ?
Les start-ups sont sélectionnées pour faire le lancement d’un produit innovant lors du CES. Pour SoyHuCe ça a été l’opportunité de montrer notre vision de la ville intelligente et de se confronter au marché. Notre valeur ajoutée est de fournir des données fines et consolidées aux villes en utilisant les données issues des capteurs individuels type stations météo. Notre solution permet d’abaisser les barrières de coûts et de technologie pour les villes ; et aux citoyens de reprendre part à la vie collective en partageant leurs données. La ville de Caen expérimente notre solution où nous croisons les informations de 300 capteurs.
Quelles impressions vous a laissé le CES ?
Participer au CES procure une grande énergie. Valider ses innovations auprès de ses pairs conforte dans son projet. J’ai pris des contacts, gagné en visibilité. Le label French Tech a montré un front uni et convivial des entrepreneurs français.
http://www.soyhuce.fr/
A. D-F