« Le sport, et l’athlétisme en particulier, est un levier majeur de l’intégration sociale. »
Bernard Amsalem, Président de la FFA
Pour quelles raisons le septième Challenge du « monde des Grandes Ecoles et Universités » est-il maintenant bien installé dans la durée ?
Ce Challenge n’a fait que s’amplifier d’année en année. Il s’agit d’un événement innovant car nous avons à la fois une compétition sportive comprenant des épreuves d’athlétisme où les étudiants se défient les uns les autres et un salon de l’emploi qui, parallèlement, leur permet de rencontrer des DRH. Cela signifie que l’on peut faire la fête ensemble avec des pompons girls et des groupes de musiques, participer à des tournois sportifs, tout en préparant son intégration professionnelle auprès des grandes entreprises françaises qui soutiennent le Challenge.
L’engouement des grandes écoles et des universités pour le Challenge montre que le sport et l’esprit de compétition animent la jeunesse étudiante française. Quelles leçons peut-on en tirer ?
Le sport développe le goût de l’effort, qualité qui aidera les étudiants au cours de leur activité professionnelle. Ma vision du sport étant sociétale, j’estime qu’il devrait être un fil rouge tout au long de la vie. Il doit accompagner l’être humain dès sa naissance quand il apprend la motricité, à l’école sur le plan éducatif, au niveau professionnel pour gérer les problèmes de stress et de motivation ainsi que durant le troisième âge pour se maintenir en forme.
A quoi sont dus les excellents résultats obtenus par l’athlétisme français depuis plusieurs années ?
L’année 2014 a été l’année de tous les records ! Il s’agit d’une année exceptionnelle avec un engouement historique pour notre sport. Cette réussite repose sur les exploits de nos sportifs et sur le nombre de médailles engrangées car, en ces temps difficiles, les Français cherchent du plaisir et du bonheur. L’équipe de France incarne également la diversité française et les valeurs de la République. Renaud Lavillenie a été désigné comme meilleur sportif mondial de l’année. Les trois records du monde que nous avons battus (Saut à la perche, 110 m haies et 50 km à la marche) résultent du travail mis en place en 2009. Les moins de 20 ans et les moins de 18 ans ont respectivement obtenus trois titres de champion du monde, ce qui est rassurant pour l’avenir de l’athlétisme.
Trois points à préciser…
Toujours des problèmes budgétaires liés à la baisse du financement du sport par l’Etat ?
Nous avons compensé cette réduction des budgets publics par le soutien financier de sponsors privés, notre réussite attirant les partenariats.
Le handisport contribue-t-il à faire évoluer les mentalités en montrant la grande capacité de performance des handicapés ?
Les audiences des Jeux paralympiques de Londres ont été excellentes, ce qui montre que l’olympisme a donné sa place au handicap dans les sports de haut niveau.
Pensez-vous que le nombre des licenciés, en constante augmentation depuis 8 ans, puisse encore progresser ?
Nous allons atteindre les 300 000 licenciés à la fin de la saison, ce qui signifie qu’en 10 ans nous aurons doublé le nombre de licenciés. Nous éprouvons même des difficultés à trouver un personnel suffisant pour encadrer tous les jeunes qui nous rejoignent.
Un dernier mot ?
Rendez-vous le 6 juin au stade Charléty pour le septième Challenge du « monde des Grandes Ecoles et Universités »
Patrick Simon