L’Ena, formation d’excellence
C’est à Sciences Po puis à l’ENA (Promo GUERNICA 1976) que la passion de Christian Noyer pour les questions économiques et financières et son intérêt pour l’entreprise se sont révélés. Nommé en novembre 2003 gouverneur de la Banque de France, ce serviteur de l’Etat compare sa fonction à celle de chef d’entreprise, à la tête d’une grande institution de la République qui cherche à allier les valeurs de service public et une culture d’entreprise performante.
Une institution réformée
Partie intégrante du système européen de banques centrales, la Banque de France contribue à la préparation et à la mise en oeuvre de la politique monétaire unique de la zone euro dont l’objectif principal est la stabilité des prix. A ses activités de membre de l’Eurosystème, comme l’émission de 20 % des billets de la zone euro, s’ajoutent des fonctions purement nationales de service public qui lui sont confiées par le parlement et une activité importante de service aux entreprises. Grande institution de la République, non assimilable à une entreprise privée, la Banque de France doit rendre à l’ensemble des citoyens et des contribuables le meilleur service au meilleur coût et en même temps se placer sur une trajectoire de gain de productivité dans tous les domaines. Un objectif atteint par l’institution qui a opéré une importante réforme, en automatisant, informatisant, modernisant ses circuits et en se concentrant sur les fonctions à haute valeur ajoutée. La quasi-totalité des métiers – très diversifiés – de la banque – économiste, statisticien, contrôleur, analyste financier, métiers industriels, spécialistes des systèmes de paiement, fonctions support, etc., comportent de plus en plus d’aspects européens et internationaux.
Gouverneur, un métier de chef d’entreprise
« La fonction de gouverneur me semble être dans une large mesure celle de chef d’entreprise. Aujourd’hui encore, c’est un des aspects du métier quim’intéresse le plus ». Au-delà de sa responsabilité traditionnelle de conseil et de recommandation au gouvernement et au parlement, le gouverneur est chargé de définir la stratégie à l’aide de son état-major, il doit anticiper les problèmes et défis, être à l’écoute, déterminé dans l’action, faire preuve de leadership sur l’ensemble de l’institution, savoir déléguer. Adepte d’un mode de management assez participatif, très largement amorcé par son prédécesseur, il a développé une série d’instances de direction. Responsable au premier chef de la stabilité monétaire en tant que membre du Conseil des Gouverneurs de la BCE, il doit expliquer et défendre la politique monétaire de la BCE en France, communiquer pour se faire comprendre en montrant les enjeux, les efforts déployés et éviter que l’opinion publique ne développe des craintes infondées. En sa qualité de gouverneur de la banque de France, Christian Noyer est le président de l’ACP, Autorité de Contrôle Prudentiel, élément majeur la stabilité financière, qui joue en outre un rôle important de négociation de la réglementation aux niveaux européen et international.
En matière de recrutement, la Banque de France offre une palette de métiers très variés, y compris dans les filières scientifiques. Elle privilégie les profils qui adhèrent à ses valeurs, regroupées par deux : l’indépendance et la responsabilité, l’esprit de service et l’efficience, la fiabilité et l’adaptabilité, l’ouverture et la coopération. Elle offre des stages longs et des contrats en alternance aux élèves des grandes écoles et universités et a développé une politique active pour attirer, former et accompagner les jeunes cadres qu’elle recrute. Pour eux, la banque a mis en place un cursus d’intégration tutoré, des actions de sensibilisation et de préparation au premier poste de responsabilité managériale, à la cohésion des équipes, à l’accompagnement du changement, des ateliers d’échange de bonnes pratiques qui ont pour objectif de développer la transversalité et de faire émerger une communauté managériale.
A.M.
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