Hubert Reynier - Directeur Risques et Contrôles Permanents Groupe au Crédit Agricole
Hubert Reynier - Directeur Risques et Contrôles Permanents Groupe au Crédit Agricole

Groupe Crédit Agricole : la force de la proximité

LA SORBONNE, UNIVERSITE D’EXCELLENCE

 

Le Crédit Agricole constitue le 1er acteur bancaire en France et est un leader de la banque de détail et de l’assurance en Europe. Une entreprise qui résiste à la crise et offre de belles carrières dans ses multiples métiers. Rencontre avec Hubert Reynier (DEA d’Economie et maîtrise de Droit de la Sorbonne, IEP Paris et ENA 88), Directeur Risques et Contrôles Permanents Groupe au Crédit Agricole.

 

Au sein du groupe, quelles sont les missions de Crédit Agricole S.A ?

Hubert Reynier - Directeur Risques et Contrôles Permanents Groupe au Crédit Agricole
Hubert Reynier - Directeur Risques et Contrôles Permanents Groupe au Crédit Agricole

Crédit Agricole S.A est une société cotée depuis dix ans qui fonctionne comme une holding bancaire. Elle exerce principalement trois missions : assurer le développement stratégique de nos différents métiers (banque de détail, banque de financement et d’investissement, financements spécialisés, gestion d’actifs et assurances…), garantir l’unité financière du groupe et veiller à la cohésion des activités de nos réseaux. Nous sommes l’organe central qui représente le groupe auprès des autorités réglementaires et prudentielles. Ce qui nous donne vocation à animer les fonctions finance, risque et contrôle de l’ensemble de nos entités.

 

En tant que Directeur Risques, comment conjuguez-vous prise de risque inhérente au métier de banquier avec la prévention ?
Notre mission consiste à nous assurer que l’équation rendement/risques et les structures de contrôle de chaque métier restent en permanence en adéquation avec le profil général de risque que le groupe s’est fixé sur un plan stratégique. Pour cela, nous suivons bien sûr l’évolution de leur rythme de croissance, notamment en crédit, en lien avec les tendances de l’économie. Mais cela va bien au-delà. Avec la diversité croissante de nos métiers, nous gérons désormais trois grands pôles de risques : crédit, marché et risques opérationnels. Pour chaque métier du groupe, nous avons mis en place des outils de pilotage pour ces trois domaines, qui nous permettent d’identifier, d’analyser et faire corriger toutes les situations, y compris les plus extrêmes (quoique plausibles). Dans les activités de marché par exemple, nous simulons régulièrement des scénarios de stress afin de détecter l’éventuel « black swan » et de limiter nos expositions.

 

Les stress-tests ont été conçus et développés pour évaluer le risque systémique posé par certains établissements. Ont-ils atteint vos objectifs ?
Les résultats du dernier stress-test – placé sous l’autorité bancaire européenne – ont été une satisfaction pour nous, car ils ont confirmé le groupe Crédit Agricole au meilleur rang des banques françaises. Ce qui témoigne de la résistance et de l’efficacité de notre modèle !

 

L’Université apporte une énorme culture fondamentale

Selon vous, quelles qualités et compétences forgent un bon Directeur Risques ?
Le responsable des risques doit rester extrêmement alerte pour anticiper la vague conjoncturelle suivante. Il doit avoir une grande appétence pour les sujets financiers, de bonnes connaissances économiques, ne pas détester les statistiques, ne pas redouter enfin d’être la police du système… Cela exige une expérience assez globale des métiers de la banque et de la finance. Mais c’est aussi un métier passionnant pour les jeunes spécialistes « quant » : modélisateurs, informaticiens, analystes financiers, économistes… Nous en recrutons toujours.

 

Quels aspects de votre fonction préférez-vous ?
Notre direction procède continuellement à une complète radiographie de l’entreprise, pour entretenir une cartographie précise des risques, sans cesse mise à jour. Ce qui est très plaisant, c’est que nous sommes ainsi en contact permanent avec tous les métiers de la banque, en discussions approfondies avec eux sur leurs stratégies, afin d’anticiper et d’encadrer leurs risques en lien avec leur processus de développement. Cela nous donne une connaissance intime des métiers et des réglementations liées à chaque pan d’activité. Ce qui fait enfin des directeurs risques des interlocuteurs privilégiés des directions générales. Vous êtes passé par la Sorbonne avant d’intégrer l’ENA.

 

Quels souvenirs en gardez-vous ?
Ce que j’ai vraiment apprécié à l’université c’est qu’elle vous apporte une énorme culture fondamentale ! Si je n’avais pas étudié à la Sorbonne, je n’aurais sans doute jamais lu la Théorie générale de Keynes dans son intégralité par exemple. L’université prépare àdes domaines plus spécialisés que d’autres écoles, en vous donnant accès à une connaissance approfondie et une approche fondamentale des sujets traités. Il faut que les étudiants de la Sorbonne réalisent leur chance, car ils abordent leur discipline par le biais d’une réflexion de grande valeur scientifique. Le bonheur momentané de ce type d’études est un investissement qu’ils ne perdront pas dans la vie professionnelle ultérieure.

 

Le groupe Crédit Agricole en chiffres
54 millions de clients dans le monde, dont 27 millions dans la banque de proximité en France. Banquier d’1 entreprise sur 3 en France. 1er réseau d’agences en Europe. Présence dans 70 pays. +900 milliards d’euros de crédits, dont
477 milliards en France, pour l’économie réelle. 160 000 collaborateurs.

 

SG

 

Contact
www.credit-agricole.com