Troisième groupe d’ingénierie en France et un des leaders européens, Grontmij France est en pleine expansion. Très porté sur le développement durable, coeur de sa stratégie, le groupe s’aligne désormais sur les plus grands projets urbains. Jan Bosschem (université de Gand, 77), directeur général de Grontmij France, partage la vision de son métier.
Depuis près de cent ans, Grontmij exerce son expertise en ingénierie dans une dizaine de pays européens et à l’international. Spécialisé dans les domaines du bâtiment et de l’aménagement urbain, de l’eau et de l’énergie, et du transport et de la mobilité, Grontmij place le développement urbain au coeur de son métier. Plus qu’une véritable culture d’entreprise, l’essence même de la vision globale du groupe : Connecting, Planning and Respecting the Future.
Bâtir une vie durable
À l’horizon 2030, 84 % de la population des pays développés vivra en zone urbaine. Un constat qui implique de réorganiser les transports, optimiser les ressources… « Le durable s’inscrit pleinement dans la pensée de l’ingénierie, car notre rôle est de trouver des solutions et de les appliquer. C’est la seule solution pour les années à venir, affirme Jan Bosschem, directeur général de Grontmij France. Dans notre groupe, le développement durable est le fer de lance de notre croissance, le moteur de notre motivation au quotidien. » Des principes également appliqués chaque jour au sein de l’entreprise. Grontmij France occupe ainsi l’un des rares bâtiments HQE au centre de Paris. « En nous implantant dans le centre de Paris, nous favorisons l’usage des transports en commun par nos collaborateurs. Nous imprimons aussi en recto verso pour économiser du papier et nous avons installé des lampes qui s’éteignent automatiquement selon le niveau de luminosité. Nous faisons la course au gaspillage aussi bien dans nos projets que dans notre vie de tous les jours ! »
« Nos valeurs ? Engagés,
collaboratifs,
fiables. »
Un management à l’international
Loin d’être une simple philosophie, le développement durable est un élément fédérateur fondamental au sein de ce groupe polyglotte. « Dans un groupe comme le nôtre, on retrouve un environnement très international, pour aligner les stratégies de chaque pays sur celle du groupe mais aussi échanger entre nous. C’est très formateur pour un jeune diplômé notamment, car il peut rapidement monter en compétences sur des sujets poussés : les pays scandinaves sont très en pointe en termes de vie durable, les Pays-Bas sont experts en maîtrise de l’eau… » C’est pourquoi, au sein de l’entreprise, l’évolution de chaque collaborateur à l’international est une préoccupation majeure. L’académie Grontmij distille un grand nombre de formations, très différentes selon le niveau d’expérience : gérer un projet dans sa globalité (communication, budget…), améliorer son anglais, indispensable pour communiquer avec les différentes filiales, etc. Objectif : apprendre toutes les ficelles du métier tout au long des années. « Plus on monte dans la hiérarchie, plus il y a d’initiatives internationales : il existe par exemple des groupes de travail internationaux avec des experts sur des sujets pointus comme le bâtiment durable, le coût de cycle de vie d’un bâtiment HQE…
L’idée est d’échanger les best practices ! »
Des « stages » internationaux et des visites de sites projet sont également organisés chaque année : l’opportunité de perfectionner sa pratique des langues étrangères, mais surtout d’observer la manière de travailler à l’ étranger : « Des collaborateurs de Grontmij Allemagne vont ainsi venir passer plusieurs mois en France prochainement pour améliorer leur expertise, apprendre un métier particulier… C’est une possibilité unique de voyager, de progresser mais surtout d’acquérir une expérience internationale. » Le groupe a également beaucoup investi sur les systèmes de partage : intranet, visioconférence, blogs sur certains thèmes techniques… Ils complètent parfaitement les rencontres et permettent d’interagir à l’échelle internationale.
Intégrer les jeunes au coeur de l’entreprise
Si les considérations environnementales constituent le fer de lance de l’entreprise, Grontmij a également à coeur de construire des carrières durables, notamment pour ses jeunes diplômés. De multiples initiatives sont mises en place pour favoriser leur intégration et leur évolution. « En France, nous accueillons chaque année environ 7 % de stagiaires parmi nos 850 collaborateurs. 10 % d’entre eux en moyenne sont embauchés. Dès leurs études, les stagiaires sont intégrés pour qu’ils bénéficient d’une connaissance complète du métier : l’ingénierie, c’est créer un projet, nouer des contacts, mais aussi gérer sa faisabilité économique… » Des cercles de jeunes, dédiés aux collaborateurs de moins de 35 ans, sont organisés dans chaque pays pour créer de la convivialité, un vrai esprit d’appartenance au groupe et visiter un pays étranger chaque année. Un élément fédérateur, même à l’international. Enfin, le Club Alliance, quant à lui, réunit les cadres et les jeunes une à deux fois par an. « C’est un bon moment pour lier cadres et jeunes et discuter stratégie de groupe. »
Déployer une vision à 360°
Avoir les yeux ouverts, voilà la valeur ajoutée des chefs de projet et des ingénieurs. En cela, une formation généraliste permet d’acquérir une vision globale à même de favoriser l’innovation. « J’ai une formation d’ingénieur civil, d’architecte, d’urbaniste et j’ai suivi des cours d’économie. C’est ma force, ma richesse, je retire énormément de cette formation. C’est un vrai plus dans ma fonction de directeur général, car il faut être capable de mobiliser facilement chaque expertise au sein d’un même projet : avoir une vue à 360° est alors un atout pour relier les hommes et les femmes autour d’une stratégie commune. » Autre avantage : la capacité d’adaptation. Chez Grontmij, l’esprit entrepreneurial est très présent. Une condition sine qua non pour avoir conscience de la faisabilité et de la viabilité d’un projet. « Nous mettons l’accent sur le développement de la connaissance et l’esprit innovant et concepteur, ce qui laisse plus de place à l’ingénieur. Mais la perception économique d’un projet ne s’apprend pas sur les bancs de l’école mais sur le tas. » Un conseil bien évidemment… durable.
L’art de lier l’utile à l’agréable
Passionné de culture, Jan Bosschem n’hésite pas à intégrer ses passions dans son milieu professionnel. Ce qu’il préfère dans l’art ? L’aspect émotionnel qu’il suscite. « Je partage mon temps entre Paris et la Belgique où réside ma famille et où je suis président de l’EFCA*. J’ai donc peu de temps à consacrer à mes loisirs donc j’organise régulièrement des réunions plus festives avec mes collaborateurs et les clients. En tant que partenaires du Louvre, nous y avons donc organisé une réunion avec les architectes avant de bénéficier d’une visite privée. J’emmène aussi parfois des clients à l’opéra. » Une condition indispensable pour garder l’équilibre pour ce passionné des peintres flamands… et de la mer.
* Fédération européenne des associations des ingénieurs-conseils
CM
Contact : recrutement@grontmij.fr