Interview Anne Vilcot Grenoble INP - Phelma

Grenoble INP – Phelma : une ingénierie expérimentale au plus près des besoins industriels – L’interview d’Anne Vilcot

Nommée directrice de Grenoble INP-Phelma en juillet 2016, Anne Vilcot arrive en fin de mandature. Elle dresse le bilan de ses sept années à la tête de l’école et partage ses plus grandes fiertés.

Le plus de Grenoble INP-Phelma ?

Notre pluridisciplinarité autour d’un large spectre de domaines – électrochimie, nucléaire, électronique, biomédical, énergie, environnement… – est un atout différenciant qui adresse directement un très grand nombre d’enjeux sociétaux et industriels majeurs. Notre formation – très généraliste – de 1ère année, permet aux élèves de parfaitement s’intégrer dans des équipes projets. Le travail réalisé avec les employeurs a porté ses fruits. Désormais, Grenoble INP-Phelma est une marque forte et le socle de compétences pratiques est très apprécié en entreprise.

Quels liens avez-vous tissés avec les acteurs économiques locaux ?

Nous travaillons en étroite collaboration : 20 % de nos enseignements sont assurés par des vacataires du monde économique. Dans certaines filières, des projets industriels concrets encadrés par des enseignants sont proposés à nos étudiants. Notre prochain objectif est de développer nos chaires industrielles pour nous rapprocher davantage des besoins des entreprises, que ce soit par le biais de cas d’études ou de stages. Certaines entreprises nous accueillent même dans leurs locaux pour permettre aux élèves d’accéder à des logiciels ou équipements spécifiques (comme le simulateur nucléaire d’EDF) et de mieux se projeter dans le monde du travail. Enfin, les cinq projets que nous portons dans le cadre des AMI Compétences et Métiers d’Avenir nous permettent également de renforcer nos liens avec les acteurs professionnels.

Et avec les autres écoles de Grenoble INP-UGA ?

Là aussi, les relations sont bien développées, par le biais notamment de notre filière SICOM commune avec l’Ense3 qui permet aux étudiants de suivre les mêmes cours pendant trois semestres. Nous avons également trois doubles diplômes ingénieur – manager avec l’IAE, GEM et Sciences Po. Autre parcours mutualisé au sein de Grenoble INP-UGA : la recherche. Un quart de nos étudiants mènent une thèse après leur diplôme et nous avons une centaine d’enseignants-chercheurs rattachés à une dizaine de laboratoires grenoblois.

Grenoble et au-delà

Grenoble INP-Phelma propose plusieurs parcours internationaux dont la filière Nanotech entre l’école, EPF Lausanne et Polytechnique Turin. « Cette formation est reconnue comme une spécialité ingénieure par la CTI : tous les étudiants suivent en même temps un semestre à Turin, un à Grenoble et le dernier à Lausanne. Nous accueillons en parallèle plus de cinquante nationalités et un certain nombre de cours en anglais. »

Finalement, étudier à Grenoble INP-Phelma, c’est…

Choisir une formation technique et scientifique d’excellence qui permet de s’impliquer dans les transitions d’aujourd’hui et de demain. Aux élèves alors de s’emparer de leurs connaissances de base pour choisir la vie professionnelle qu’ils souhaiteront mener.

Ce qui vous manquera le plus une fois votre mandat terminé ?

Le jour de la rentrée des primo-arrivants. On les sent à la fois à leur joie d’être là, mais aussi dotés d’un sentiment de crainte de l’inconnu. Une vraie émotion pour eux comme pour nous. De façon plus générale, la vie étudiante me manquera. Tout au long de mon mandat, j’ai eu à cœur d’accompagner le développement de cette vie sociale et de tisser des relations de confiance entre personnels administratifs et techniques, enseignants et étudiants. Tous les ans, le directeur des études et le président du BDE participent ainsi en binôme à un séminaire de deux jours organisés par la CDEFI sur les risques et responsabilités de chacun dans le développement des activités étudiantes.

Le message d’Anne Vilcot aux jeunes dip’

« Devenir ingénieur permet de faire des choix dans votre vie. Ne vous laissez pas embarquer par des modes ou des courants. Vous avez la chance de faire des études. Ce sont des années qui comptent, qui vous permettent de développer un réseau d’amis. À vous désormais de le développer au sein du réseau d’alumni. Vous n’êtes pas seul, il y a un réseau autour de vous. Donc il est important d’en faire partie le plus tôt possible. »