La filiale de Nestlé Skin Health, spécialisée en dermatologie, investit sur le futur et les jeunes talents pour améliorer la qualité de vie des patients et consommateurs. Témoignage de Vincent Jullien (Paris-Descartes 95), Global Director Pharmacovigilance de Galderma International.
Qu’est-ce qui fait la singularité du laboratoire Galderma ?
La peau, c’est notre cœur de métier et notre passion. Galderma met à disposition des patients, des médecins et des consommateurs des produits de bien-être, d’esthétique (fillers) et de traitement de maladies de peau ou de maladies systémiques à composante cutanée comme l’acné, la dermatite atopique, la rosacée, la kératose actinique, etc. Avec le vieillissement de la population, les soins dermatologiques sont une activité à fort potentiel de croissance. Aujourd’hui le groupe Galderma, cofondé en 1981 par L’Oréal et Nestlé, compte quelques 5 500 salariés répartis dans 4 centres de R&D et 6 usines dans le monde.
Quels sont vos axes de développement ?
Nous nous réorientons vers des domaines plus innovants comme la biotechnologie ou le développement d’outils et de services (pour améliorer la connaissance du médecin ou le bon usage d’un médicament). Avec la toxine botulique, nous explorons des domaines technologiques différents de ceux de la chimie « pure et dure ». Notre réseau Shield (1), composé de centres d’innovation, réunit et sensibilise les professionnels de la santé dans les domaines de la dermatologie, de la médecine générale, du vieillissement, des soins infirmiers et de la technologie. Enfin nous collaborons de plus en plus avec les professionnels de santé, les CHU, les sociétés savantes et les associations de patients afin pour créer des partenariats durables et ainsi répondre à toutes les attentes.
Et quelles sont vos missions de la pharmacovigilance ?
Dès lors qu’un laboratoire commercialise des produits médicamenteux, son service de pharmacovigilance doit évaluer et gérer les risques liés à l’utilisation des médicaments, leur profil de tolérance. Nous devons décider des mesures à prendre au cas où la balance bénéfice-risque du médicament est défavorable. L’objectif est aussi d’identifier les mésusages, anticiper et minimiser le risque en communicant avec nos chercheurs et visiteurs médicaux ainsi qu’avec autorités et professionnels de santé. La pharmacovigilance est donc impliquée en amont dans le développement clinique des produits, puis durant toute leur durée de vie.
En quoi ces projections rendent votre métier passionnant ?
Nous travaillons sur différents produits qui ne sont pas toujours dans le même domaine thérapeutique. Il faut sans cesse apprendre, investiguer et remettre en cause nos connaissances… D’où le côté relationnel très intéressant afin d’échanger, mieux comprendre le produit, sa tolérance, son utilisation et son efficacité. Nos métiers sont donc très divers et porteurs, ouverts aux pharmaciens et médecins, mais aussi aux scientifiques, biologistes, ou à des techniciens et ingénieurs pour travailler sur le digital et les bases de données. Apporter des solutions en R&D ou services à la croisée de l’humain, du bien-être, de la prévention ou du traitement de la maladie est vraiment très valorisant.
Que retenez-vous de votre formation à Paris Descartes ?
Je me souviens bien de la 4ème année charnière, emblématique et diversifiée, où l’on doit confirmer son choix de spécialité ou se réorienter. Nous avions aussi créé la première équipe de rugby de la faculté de Pharmacie de Paris 5, ce qui a permis de souder encore plus de liens entre les différentes promos !
« La peau est notre plus grand organe et elle a un rôle central pour le corps. »
(1) Skin Health Investigation, Education and Longevity Development.
« La non-sélection à l’entrée de nos formations fabrique de la sélection sociale »