Etudiants : comment garder une vie sociale à distance ?

Pendant le confinement, les étudiants tiennent à garder une vie sociale, même à distance. ©Vladislav Klapin
Pendant le confinement, les étudiants tiennent à garder une vie sociale, même à distance. ©Vladislav Klapin

Seul chez soi, loin des camarades de promo, à plus d’un kilomètre des amis et de la famille… La vie sociale est au ralenti en période de confinement. Pour éviter la grosse déprime, les étudiants ont décidé d’agir. Inventaire de quelques actions feel-good.

 

Garder l’esprit de promo

Pas toujours simple de suivre les cours à distance, seul devant un écran, depuis son bureau ou son lit. Si les professeurs donnent le meilleur d’eux-mêmes pour que tout se passe dans les meilleures conditions, certains étudiants sont tout de même confrontés à des incompréhensions ou des notions parfois plus difficiles à assimiler en visio. Pour ne pas rester seuls dans ce cas, les étudiants organisent des visio hebdomadaires entre eux ou créent des groupes WhatsApp avec le reste de la promo. Efficace et facile à mettre en place.

Se faire parrainer par un professeur

Les professeurs de certains établissements ont également mis en place des systèmes de parrainage. Ils suivent ainsi un nombre d’étudiants en dehors des cours pour prévenir tout décrochage scolaire et sentiment d’isolement. Comment ? En apportant une aide méthodologique et un soutien pédagogique. Ils deviennent une sorte de référent avec qui se développe une relation de confiance et d’apprentissage solide. Même en dehors du système de parrainage, les professeurs continuent de garder le contact. « Je leur envoie des mails réguliers, tout simples, chaque semaine pour les inciter à venir vers moi pour n’importe quel besoin », encourage Agnès Ceccarelli, professeure d’ICN Business School.

Parler de tout et de rien

Sans évoquer les sujets de cours, prendre le temps de discuter avec ses camarades de promo est également important. Les étudiants de l’ESSCA ont par exemple lancé un serveur Discord pour se retrouver et échanger sur de nombreux sujets : sports, musique, cinéma, cuisine… Pour les fans de gaming, les associations GamINT et le Club Jeux de l’Institut Mines-Télécom Business School organisent un tournoi de League of Legends et des soirées jeux en ligne. Les lives sportifs rencontrent aussi un vif succès ! Des moments à partager. Encore plus précieux pour les étudiants internationaux. Souvent isolés loin de leur pays natal et de leur famille, les étudiants internationaux ont d’autant plus besoin d’être stimulés et sollicités en dehors des cours. Pourquoi ne pas mettre en place un international breakfast, des activités de découverte du patrimoine français, ou des ateliers de cuisine du monde ?

S’interpeller sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont aussi de bons outils pour ne pas perdre le lien, prendre des nouvelles les uns des autres, créer des groupes et se lancer des jeux et challenges entre étudiants. Comme l’avait fait la communauté de KEDGE Business School pendant le premier confinement avec le hashtag #kedgerathome pour publier ses moments de vie à la maison et notamment son home office. Ou encore le compte Instagram @covidefi_créé par deux étudiants de l’IIM pour aider les étudiants à passer le temps pendant les confinements. La règle : 1 jour de confinement, 1 défi.

Networker

Cette phase peut aussi devenir bénéfique, en particulier pour les porteurs de projets entrepreneuriaux, qui ont plus de temps pour se poser, faire germer leurs idées et les concrétiser. L’occasion de se rapprocher de professionnels, de coachs ou encore d’autres entrepreneurs. La plateforme collaborative dédiée à la réussite des jeunes entrepreneurs, âgés de 13 à 30 ans, wweeddoo, connaît une forte augmentation de projets déposés depuis le confinement de mars : + 43,5 %. « En cette année très particulière, le besoin d’entraide ne s’est jamais autant fait ressentir chez les jeunes. Dès le mois de mars, un élan de solidarité s’est mis en place sur notre plateforme. Les interactions entre jeunes porteurs de projets et entreprises, collectivités et associations se sont multipliées prouvant que, de cette période inédite, naissent de belles histoires !La puissance du réseau. » s’enthousiasme Cédric Peltier, fondateur de wweeddoo. Les groupes WhatsApp entre étudiant-entrepreneurs au sein des campus sont aussi une excellente idée à mettre en place pour discuter galères de startuppers, networker et s’entraider sur des projets en cours. La puissance du réseau !

Lutter contre la solitude des seniors

La population senior est autant touchée par le risque d’isolement que les étudiants. Ensemble, ils se serrent les coudes. Un exemple : l’école d’ingénieurs ESIEA permet à ses élèves de s’investir dans des Projets de Formation Humaine (PFH). Parmi ceux-là, Senior’HELP a pour but d’accompagner les personnes âgées en faisant leurs courses, en passant du temps avec elles, en les aidant dans leurs tâches quotidiennes… Des actions de solidarité intergénérationnelles d’autant plus significatives pendant le confinement. « Je suis admirative et étonnée chaque jour par ces jeunes. Beaucoup sont littéralement passionnés par la relation avec nos aînés. A leur âge, je n’avais pas encore cette maturité ni ces aspirations aussi altruistes », reconnaît Amélie Frély, fondatrice de la startup Granny & Charlie, qui joue les sites de rencontres entre étudiants bénévoles et personnes âgées isolées.

Faire du soutien scolaire

Les plus jeunes peuvent également souffrir de cette situation particulière. Certains étudiants se proposent de les soutenir scolairement à travers des cours de tutorat à distance sur Discord ou WhatsApp. C’est le cas des associations Espérance en Béton et OSER de CentraleSupélec. Les cours particuliers ont également été dispensés aux collégiens ou lycéens par des étudiants d’une autre école d’ingénieurs, l’École polytechnique, dans le cadre de l’opération « L’Ecole à la maison ». Cinquante d’entre eux suivent des enfants de militaires qui sont engagés soit directement dans la crise de la Covid-19, soit en opération extérieure. Agathe Jouneau (X18) s’est inscrite sans hésiter au tutorat en ligne aux élèves de Terminale mis en place par le Pôle Diversité et Réussite de l’école. « Pour avoir déjà fait du soutien à des élèves en difficulté auparavant, je sais qu’apporter de l’aide aux élèves qui en ont besoin et voir les progrès qui en résultent est toujours très gratifiant. » La solidarité est le meilleur remède contre la solitude.

#JeVeuxAider

Parce que donner un coup de main permet de garder le moral, de se sentir utile et de privilégier le contact humain, voici trois initiatives solidaires que vous pouvez rejoindre en tant que bénévole.

La Réserve Civique. Pendant cette période de crise, un appel à volontaires a été lancé pour des missions comme la distribution de repas ou les appels aux personnes âgées ou isolées. Rendez-vous sur covid19.reserve-civique.gouv.fr

Bénévolat. Les associations de bénévolat se rassemblent et vous proposent des missions à distance, en soutien aux associations très affectées dans le contexte actuel sur benevolat.fr

#RéussiteVirale. Suite à l’épidémie de coronavirus et l’impact sur le parcours académique des jeunes (retard de parcours, décrochage face aux cours en ligne…), un collectif d’associations  (Article 1, FAGE, Le Choix de l’Ecole, ViensVoirMonTaf, ZupdeCo…) a lancé  #RéussiteVirale. Le but de ce dispositif  solidaire est de mettre en relation des jeunes en difficulté, du collège aux études supérieures, avec des étudiants et bénévoles pour garder le cap. Plus d’infos sur reussitevirale.fr.

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