Selon le site Internet de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), le chiffre d’affaires de la profession, en 2010, s’élevait à 2,23 milliards d’euros. Selon la même source, 49 % de ces professionnels sont âgés de plus de 51 ans. Aussi, quelques 10 000 commissaires aux comptes seront recherchés dans les 10 années à venir.
« Créateur de confiance »
Cette accroche utilisée par la profession se justifie par l’étendue de leur mission. Les Commissaires aux Comptes (CAC) ont en effet un rôle de contrôle sur les comptes annuels élaborés par les entités auditées. La mission essentielle des CAC est l’audit légal. Elle consiste en la certification de la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels émis par une entité. Il s’assure alors qu’elle respecte le référentiel comptable et la législation qui lui incombe. Outre ces missions, ils peuvent intervenir dans le cadre de fusions d’entreprises ou sur d’autres missions fixées par la loi ou contractuellement. En garant de la fiabilité de l’information financière, ces professionnels sont eux même encadrés. Aussi, le commissariat aux comptes est une profession réglementée. Elle obéit à un code déontologie qui garantit la stabilité de la profession. Les CAC sont également tenus au secret professionnel et à une obligation d’indépendance. Enfin, dans le but de garantir une qualité optimale dans la réalisation de leurs travaux, les CAC sont contrôlés régulièrement par leurs pairs.
La compétence des professionnels , une priorité
Deux diplômes permettent l’accès au métier de Commissaire aux Comptes : le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC) et le Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Commissaire aux Comptes (CAF CAC). Dans les deux cas il s’agit de diplôme de niveau doctorat. En effet, ils sont accessibles après un bac +5, sous réserve de l’obtention de différents diplômes et de la réalisation de trois ans de stage auprès d’un professionnel diplômé.
De manière très simplifiée, le DEC est destiné à des profils comptables, notamment aux titulaires du Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) et du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG), alors que le CAF CAC intéressera plutôt des profils bac +5 externe à la comptabilité qui accéderont au stage après l’obtention d’un certificat préparatoire aux fonctions de Commissaire aux Comptes. Outre ce cursus initial, les CAC doivent se former tout au long de leur carrière à travers des formations habilitées par les instances professionnelles.
Une expérience façonnable
Le commissariat aux comptes est une profession libérale exercée par 14 500 professionnels en France. 77 % d’entre eux exercent à titre individuel et 23 % exercent en cabinet, selon le site Internet de la CNCC. L’exercice de cette profession est strictement encadré pour les professionnels signataires. Il est cependant possible, pour les non-diplômés du DEC ou du CAF CAC, d’exercer un emploi dans l’audit légal, pour un CAC. La profession recrute ainsi, chaque année, environ 8 000 collaborateurs. Pour ce qui est des rémunérations dans la profession, les salaires varient en fonction des cabinets et des régions. Dans une étude du cabinet Hays (1), ils s’échelonnent, au niveau national, entre 19 et 35 K € pour des auditeurs « juniors » et de 50 à 110 K € pour des associés.
Par Paul Cruchet, Étudiant en Master 2 Comptabilité Contrôle Audit à
l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne
paul.cruchet@gmail.com – http://paulcruchet.wordpress.com/
https://www.hays.fr/cs/groups/hays_common/@fr/@content/documents/digitalasset/hays_686013.pdf
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