Monter sa boite c’est vivre à 200 % pour son entreprise. Difficilement compatible avec une vie de femme diraient certains. Mais c’est sans compter sur la détermination de jeunes fonceuses qui, malgré les préjugés, ont monté des boites qui cartonnent. Portraits d’entrepreneuses au top.
« Entreprendre c’est bondir, rebondir et surtout voir les bosses à 3 km »
Récemment distinguée par Forbes parmi les 30 entrepreneurs de moins de 30 ans les plus influents d’Europe, Soizig Barthélémy a fondé Empow’Her, une association qui accompagne chaque année près de 300 femmes porteuses de projet dans 10 pays. Elle nous raconte son quotidien d’entrepreneure dans l’ESS.
L’entrepreneuriat social : une vocation ?
Etudiante à ESCP Europe, j’ai pris un an et demi de ma vie pour réaliser une aventure individuelle et aller à la rencontre de femmes entrepreneurs dans le monde. C’est sur le terrain que j’ai eu le déclic : j’ai vu que ma mission d’observation pouvait se transformer en actions et j’ai créé Empow’Her en 2013. Une structure que j’ai d’abord gérée en parallèle de mes études, puis de mon premier job dans la banque d’investissement. Rapidement, l’appel de l’entrepreneuriat a été plus fort et je me suis lancée dans l’aventure à plein temps.
Entrepreneuse : une vie de kiffs ou de sacrifices ?
Mon mode de vie a changé bien sûr : je suis passée d’une entreprise avec des milliers de salariés à une petite structure dont je suis le guide. Créer une entreprise c’est partir de 0 et porter son projet à bout de bras. On y met forcément une grande part de soi mais on apprend à vitesse grand V. On a les mains dans le cambouis et c’est très épanouissant… sans être tout rose non plus ! La vie d’entrepreneur n’est pas linéaire, c’est un parcours en montagnes russes.
C’est aussi un signe d’audace ?
Quitter mon job dans la banque d’investissement a sans doute été mon grand moment d’audace. Un jour j’étais devant mon ordi à regarder un nombre incalculable de chiffres et j’ai réalisé que je n’avais pas envie de ça. Je me suis levée pour aller dire « Je pars » à mon manager. C’était un poids en moins mais aussi un moment assez fou. Mais quand je vois tous les projets que nous soutenons aujourd’hui, je ne regrette rien !