Selon une étude menée par le cabinetde recrutement FedBusiness à la fin de l’année 2013, 51% des candidats aux postes de la fonction commerciale considèrent qu’ils opèrent sur un marché de l’emploi « dynamique ». La fonction commerciale créera en effet 300 000 nouveaux emplois d’ici 2015 : belle performance dans le contexte actuel. Zoom sur l’état du marché de l’emploi avec l’éclairage de David Guyot, directeur de FedBusiness.
UN MARCHE DE L’EMPLOI EN CROISSANCE
Tous les secteurs recrutent des commerciaux, malgré une hétérogénéité des postes et des besoins. « On observe évidemment des fluctuations de marché selon la conjoncture, mais jamais l’arrêt complet » observe David Guyot. L’heure actuelle est à l’embauche : la fonction commerciale s’est remise de la crise. Si l’orientation commerciale est donc positive pour un étudiant, nul ne doit oublier le niveau d’exigences des recruteurs : en 2012, près d’un tiers des postes à pourvoir étaient laissés vacants ! Les entreprises sont friandes de candidats motivés et audacieux. On observe en ce sens un engouement pour l’embauche des jeunes, qui font souffler sur la fonction commerciale un vent de fraîcheur. En termes de salaires, ces derniers doivent apprendre à raisonner package. « Il leur faut absolument comprendre qu’au-delà de la part fixe, la part variable du salaire récompensera largement un travail bien fait, relève David Guyot. En fonction du poste occupé, la rémunération peut vite devenir élevée. »
A LA RECHERCHE DE PROFILS OPERATIONNELS : L’ENGOUEMENT POUR LES BAC +2/3
Plusieurs catégories de profils se dessinent. Qu’en est-il des Bac +2/3 ? Ils plaisent. Beaucoup. La tendance, particulièrement forte dans les PME-ETI, s’observe dans de plus en plus d’entreprises. Avant toute chose, les diplômés d’un niveau Bac +2/3 sont motivés et volontaires : par des formations précises, ils ont intentionnellement pris la voie de la fonction commerciale. De ces candidats, les recruteurs retiennent donc qu’ils ne sont pas là par hasard. Surtout, ils sont séduits par leur opérationnalité. « Cela est encore plus vrai avec les formations en alternance, qui offrent un enseignement professionnalisant valorisé par une première confrontation au milieu professionnel ». Les candidats disposant d’un tel bagage pourront facilement obtenir plusieurs propositions d’emplois. Mention toute particulière aux profils technico-commerciaux : aujourd’hui, rares sont ceux qui peuvent maîtriser le produit technique de leur vente. « C’est une pénurie presque absolue, insiste David Guyot. Si un étudiant veut s’orienter vers une formation offrant cette double compétence, qu’il n’hésite pas ». Même son de cloche pour les lycéens issus d’un Bac avec une orientation technique voulant se rediriger vers une formation commerciale : les portes sont grandes ouvertes.
Premier emploi : trois incontournables selon David Guyot
Accepter la mobilité géographique. « Se jeter à l’eau fera la différence : même à une échelle régionale, accepter de bouger en début de carrière fait partie de l’aventure. »
Parler anglais. « Même là où cela ne lui sera pas nécessaire immédiatement, c’est une ligne très valorisée sur un CV et qui sera utile dans le cadre d’évolutions futures. »
Avoir le permis de conduire. « Je ne peux que recommander à un étudiant de le passer avant l’obtention de son diplôme, surtout pour les postes où il faut aller à la rencontre du client. »
Manon Dubois