HeforShe (c) Manuel Braun
HeforShe (c) Manuel Braun

Do you know « HeForShe » ?

Avec le programme ONU Femmes HeForShe, Sciences Po entend donner une dimension internationale à son engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes. Focus sur un plan d’action transversal.

 

Depuis son origine, Sciences Po promeut et met en œuvre une diversité sociale, géographique et internationale et déploie un ensemble de mesures destinées à compenser le handicap. Sur le plan de l’égalité Femmes-Hommes, l’école est également bien engagée.

 

Des programmes de réflexions et d’action lancés dès 2010

« Dès 2010, Sciences Po a lancé le Programme d’enseignement et de recherche des savoirs sur le genre (PRESAGE), unique en France, qui contribue à diffuser largement la réflexion sur le genre et sensibilise à la fois l’enseignement, la recherche et la formation continue, rappelle Régina Serra, référente Egalité femmes-hommes. Aujourd’hui ce sont ainsi 25 cours qui sont directement liés à la problématique du genre ».
Autre fait marquant, en 2014 : la création d’un poste de référent Egalité Femmes-Hommes et le lancement du projet EGERA (Effective Gender Equality in Research and the Academia), un plan d’action avec d’autres universités européennes pour initier des changements structurels en faveur de l’égalité femmes-hommes.

« Atteindre une égalité réelle entre les femmes et les hommes, ce n’est pas un objectif, c’est un devoir et une responsabilité ». Frédéric Mion, directeur de Sciences Po

 

Donner un nouvel élan aux actions menées

« Avec le programme ONU Femmes HeForShe, Sciences Po entend compléter son dispositif d’actions en faveur de l’égalité femmes-hommes, nous permettre notamment de mieux inclure les hommes dans ce combat, explique Régina Serra. C’est aussi l’occasion de donner une dimension internationale à son engagement en favorisant les échanges de bonnes pratiques entre les dix universités partenaires de rang mondial qui sont parties prenantes du programme. »

Avec ce dispositif, Sciences Po s’engage par exemple à favoriser un meilleur partage des responsabilités professionnelles et familiales pour permettre aux femmes de s’investir dans leur carrière. Parmi le personnel administratif, il s’agit notamment d’inciter les hommes à prendre leur congé paternité. « Nous proposons également des entretiens de parentalité au moment d’une naissance ou d’une adoption, pour aborder la question de l’équilibre vie privée-vie pro », précise la référente. Des ateliers sur la négociation de salaire, la consolidation de son réseau professionnel ou le partage des tâches sont aussi proposés aux étudiants et étudiantes de Sciences Po.

Un autre engagement consiste à parvenir à la mixité dans tous les postes à responsabilité avec un objectif d’au moins 40 % de femmes parmi les décideurs académiques et administratifs. Pour Sciences Po, le contrat est déjà rempli : il y a désormais plus de femmes que d’hommes dans le comité exécutif.

Impliquer également les étudiants

Enfin, un dernier engagement consiste à sensibiliser les étudiants, au travers d’enseignements sur le genre et l’égalité, d‘ateliers de coaching organisés avec le Service carrières sur l’orientation en master et sur l’insertion professionnelle, d’un travail mené avec les associations sur la parité dans la gouvernance et la communication non sexiste… Des modules de formation pour les associations étudiantes sont organisés pour sensibiliser les responsables et les membres à l’égalité homme-femme ainsi qu’au harcèlement sexuel. Sur ce sujet, une cellule de veille a même été créée en 2015 pour écouter et accompagner les victimes (harcelement.sexuel@sciencespo.fr).

 

Un plan d’action transerval

Pour Frédéric Mion, directeur de Sciences Po : « Notre plan d’action est transversal et c’est la condition de sa réussite : il faut développer la recherche pour mieux comprendre le phénomène, sensibiliser nos élèves aux enjeux de l’égalité femmes-hommes pour leur fournir les outils pour lutter contre les discriminations au cours de leur parcours professionnel, et, enfin, être exemplaire dans notre propre gestion de nos salariés. Cette mobilisation va nous aider à atteindre les buts ambitieux que nous nous sommes fixés. »