Qu’est-ce qu’un coach de vie ? On se pose tous la question. Surtout si on a lu Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une de Raphaëlle Giordano ! Mais loin du personnage « routinologue » du livre, Benjamin Friant nous parle du vrai métier de coach de vie.
Quelle est ton histoire ?
J’ai eu un parcours assez « classique ». Une licence RH puis un master en management. J’ai ensuite intégré plusieurs entreprises dans le secteur banque-assurance. Jusqu’au jour où je me suis posé des questions : qu’est-ce que je fais là ? Est-ce que je suis utile aux autres ? Est-ce que mon travail a du sens ? Certes mon poste en entreprise m’apportait un certain confort : un bon salaire, des congés payés, une forme de sécurité… mais peu de réelles satisfactions. J’y suis tout de même resté un moment car c’était « simple ». Quand j’ai décroché le poste de chef de projet marketing que je convoitais depuis un moment, j’ai tout de suite senti que ce n’était pas là que j’allais m’épanouir. J’avais de plus en plus de mal à me lever le matin, je ne trouvais pas de sens dans mon job et je ne pensais qu’au weekend.
Le déclic ?
Oui. J’ai mis fin à ma période d’essai après 7 mois, sans savoir précisément ce que j’allais faire après. Je suis parti en voyage solo pour faire le point et je me suis nourri de rencontres, de lectures, de vidéos YouTube… Je me suis passionné pour le développement personnel et c’est ainsi que j’ai découvert le métier de coach de vie.
Comment fait-on pour devenir coach de vie ?
Personnellement, j’ai choisi de me former et j’ai intégré une école de coaching pendant 9 mois. A 29 ans, j’étais le plus jeune de la promo. Pour autant, je ne me suis jamais senti aussi à l’aise ! Nous abordions tous les thèmes du développement personnel : motivation, valeurs, responsabilités… Nous apprenions à mettre le projecteur sur les différents problèmes que l’on peut rencontrer dans sa vie ainsi que les leviers et outils à mettre en place pour s’en sortir. A la sortie de l’école, j’ai créé ma structure.
Ta définition du coaching de vie ?
Être coach de vie, c’est aider les personnes à atteindre leurs objectifs de vie, quels qu’ils soient.
En quoi consiste un coaching ?
Chaque coaching est personnalisé car il n’y pas de recette toute faite et chaque individu est différent. La première séance est bien souvent une séance découverte de soi : ses besoins, ses envies, ses motivations… Puis, en fonction des réponses, je mets en place les bons outils et je donne des « exercices » comme travailler sur la gratitude ou ses besoins pour les séances suivantes.
Que dis-tu aux sceptiques ?
Je respecte leur point de vue ! Tout le monde n’a pas besoin d’un coach de vie, comme tout le monde n’a pas besoin d’un coach sportif ou d’un kiné. En revanche, pour ceux qui en ressentent le besoin, cela provoque une réelle transformation dans la manière d’aborder sa vie, ses problèmes et ses ambitions. J’ai la chance de n’avoir eu que d’excellents retours de la part de mes coachés. Je me souviens notamment d’un de mes premiers coachings : une jeune femme brillante, journaliste à tout juste 22 ans, qui voulait gagner en responsabilité mais gênée par rapport à son âge. Je l’ai aidée à mettre le doigt sur ce qui la dérangeait et je lui ai fait prendre conscience de sa valeur. Cela lui a ouvert beaucoup de portes par la suite, et je suis ravi d’avoir de ses nouvelles de temps à autres ! J’ai plusieurs beaux exemples comme celui-ci ; c’est pourquoi je suis persuadé de l’intérêt et du bienfondé de ce métier.
Ton conseil pour s’épanouir ?
On assimile souvent la réussite à l’argent ou à la célébrité alors même qu’on s’aperçoit que des gens « successful » peuvent être malheureux. Il est fondamental de trouver ce qui nous convient, ce qui nous fait plaisir, ce qui nous fait vibrer. Le trouver n’est pas chose facile, mais une fois qu’on y arrive, on a accompli 80 % du travail. Il ne reste plus qu’à passer à l’action !