Ces deux branches proposent un large éventail de métiers ouverts aux diplômés Bac+ 4/5/6 avec de belles évolutions de carrière pour les plus motivés. Tour d’horizon.
Cette année encore, le secteur bancaire recrutera plus de 15 000 jeunes (près des deux tiers des embauches concerneront les moins de 30 ans) en donnant la priorité aux jeunes diplômés (45,5 %) annonce la Fédération bancaire française (FBF). La plupart des demandes concernent les ingénieurs financiers, les développeurs de produits, les gestionnaires de patrimoine, les auditeurs… Et les plus gros pourvoyeurs de postes sont le groupe Crédit Agricole, la Société Générale, la BPCE et BNP Paribas. Bien entendu, l’alternance, le stage ou le VIE (volontariat international en entreprise) restent les meilleures portes d’accès pour rejoindre un établissement bancaire, financier ou une compagnie d’assurance.
Dans la banque de financement et d’investissement
Au sein des banques d’investissement et des institutions financières, les jeunes diplômés entrent souvent comme « structureurs » ou « quants. » Ils ont alors pour tâche de modéliser à l’infini, analyser et anticiper les comportements du marché, optimiser les portefeuilles. Bref, il faut être matheux. L’opérateur de marché est également une bonne carte d’entrée pour faire carrière dans la finance, mais c’est un des jobs les plus stressants. Ingénieurs, doctorats, DESS en finance, grandes écoles comme HEC, Essec… sont les profils prisés. Avec un peu d’expérience, l’opérateur exercera sur les marchés d’actions et d’obligations, hyper concurrentiel.
Un métier qui aujourd’hui a le vent en poupe, est celui d’opérateur en private equity. Il exige une formation poussée en finance et attire particulièrement les polytechniciens. Branche à part entière du corporate finance dans laquelle l’opérateur doit éplucher les comptes des sociétés ciblées en vue d’investissements en fonds propres. Autre métier prometteur, celui de conseiller en patrimoine, qui prise les profils de double formation, ingénieur ou commerce ayant un 3ème cycle en finance. A ses débuts, le candidat exerce comme analyste au sein d’une société de gestion de fonds avant de devenir gestionnaire de portefeuille. Le domaine des fusions-acquisitions est friand de candidats diplômés d’écoles d’ingénieurs doublé d’un MBA et de grandes écoles de commerce. Les recruteurs reconnaissent qu’une expérience dans une banque anglo-saxonne constitue un réel atout. Le fund management (structuration et gestion des fonds immobiliers) et l’asset management sont très porteurs en termes de recrutement ainsi que la quête d’experts en gestion des risques et en contrôle de gestion. Chez BNP Paribas Real Estate, l’arbitrage a aussi le vent en poupe. Les diplômés d’écoles de commerce et les ingénieurs financiers sont également recrutés pour les fonctions de chargés de clientèle entreprise, le suivi des clients à ses débuts. Il a en charge le développement des relations entre la banque et les entreprises (analyse des besoins de la clientèle, opportunités, prescription de services et de produits bancaires et financiers). Il travaille en relation avec les directions financières des entreprises clientes (trésoriers…) et avec ses confrères lors d’opérations de syndications ou de pools de financement. Au sein de son entreprise, le chargé de clientèle entreprise travaille avec les directions opérationnelles (international, marchés, financements spécialisés) et les directions fonctionnelles (risque, juridique…). Les évolutions de carrière sont importantes vers la banque d’affaires et les directions opérationnelles. Voire même vers l’international quand il s’agit d’accompagner une entreprise cliente dans sa croissance.
Liste de métiers phares pour les jeunes diplômés
Ingénieur financier, gestionnaire de patrimoine, auditeur interne, risque management, gestion financière (contrôle de gestion, trésorerie, consolidation), marketing produits financiers et d’assurance, ingénieurs dans les systèmes d’information, commerce (chargés de clientèle retail, PME ou collectivités territoriales) et ressources humaines.
Les fonctions Support
Le marché pour les analystes financiers a explosé dans les années 90. L’internationalisation des flux financiers et la complexification de l’économie ont dopé la fonction. Qu’il soit proche des vendeurs en salle (analyste sell-side) ou des gérants (analyste buy-side), la fonction consiste à conseiller les clients sur les entreprises cotées ou sur les secteurs d’activité porteurs en termes de placements. Ce métier se spécialise de plus en plus par secteur d’intervention et le jeune analyste peut vite évoluer vers la vente dans la salle de marché, la gestion des actions ou les fusions acquisitions. Dans les banques et dans les compagnies d’assurance, la demande reste forte en analystes experts en risques systémiques. Les places sont quasiment toutes réservées aux ingénieurs statisticiens type X ou ENSAE qui suivront de toute façon une formation interne très exigeante de plusieurs mois. Le job est passionnant, quoiqu’assez stressant et très évolutif. Car cet analyste exerce au sein des salles des marchés, pour conduire des travaux de back-testing et répondre aux besoins de modélisation et de simulations financières. Autre métier pour lequel la banque et l’assurance recrutent activement est celui d’analyste des risques crédit (ou risques opérationnels). Beaucoup démarrent en cabinet de conseil ou au sein des départements de gestion des risques. Chez les assureurs, particulièrement demandeurs d’ingénieurs pour leur bonne pratique de l’évaluation des risques, les jeunes diplômés entrent comme actuaires, analystes financiers, préventionnistes. Un métier assez récent en France mais qui se développe fortement d’après les observateurs est celui de spécialiste de la « compliance », destiné aux 3èmes cycles de droit des affaires ou de diplômés d’écoles de commerce ayant si possible déjà eu une expérience même courte en audit ou à l’international. La fonction, un peu celle de gendarme, consiste à contrôler qu’un établissement opère conformément aux lois, règlements et déontologie. Le poste recouvre la lutte contre le blanchiment d’argent ainsi que la formation des collaborateurs aux évolutions réglementaires. Un poste encore très avide de jeunes diplômés est celui de développeur de produits. Au sein du bureau d’études, il travaille avec les actuaires et le département marketing pour créer de nouveaux produits ou faire évoluer le portefeuille existant. Un poste qui requiert une bonne formation en marketing et de solides connaissances en matière fiscale et juridique.
Passer l’examen de certification AMF
Désormais, depuis le 1er juillet 2010, quiconque intègre une banque doit avoir décroché l’examen de certification AMF (Autorité des marchés financiers). Toutes les banques se sont engagées à accompagner leurs nouvelles recrues pour qu’elles soient prêtes à passer l’examen de vérification interne ou de certificat externe dans les 6 mois qui suivent la date d’embauche. Cet examen porte essentiellement sur les produits financiers et s’adresse aux traders, analystes financiers, responsables de back-office et aux commerciaux. L’examen en lui-même consiste en un QCM de 100 questions à faire en 3h. Pour le valider, l’ACM exige un minimum de 85 % de bonnes réponses aux questions d’ordre réglementaire et 75% pour celles qui relèvent de la technique.
S.G