Agreenium vise le premier rang mondial dans ses domaines d’expertise

Marion Guillou © Xavier Pardessus-GNO-Picture tank
Marion Guillou © Xavier Pardessus-GNO-Picture tank

Le grand entretien

 

Présidente de l’INRA de 2004 à 2012, présidente du Conseil d’Administration de l’Ecole polytechnique de 2008 à 2013, Marion Guillou (X 73 – docteur en physicochimie des biotransformations) a été élue à la tête du CA du tout nouvel Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, fin 2015. L’ambition d’Agreenium est claire : devenir l’opérateur N°1 dans le monde dans ses domaines d’expertise. Avec quels outils ? En s’appuyant sur quels atouts des 18 membres ? Réponses de sa présidente.  – Par Ariane Despierres-Féry

 

L’ambition d’Agreenium est grande, quels sont les atouts des institutions membres pour l’atteindre à 5 ans ?

La France a développé une tradition de compétences et d’expertise dans les domaines agronomique, vétérinaire et forestier. Notre atout est donc, grâce à nos membres, de nous situer au meilleur niveau mondial par la taille et par la qualité de nos formations et de notre recherche.

 

Activités ©DR Agreenium
Activités ©DR Agreenium

Quel est l’outil majeur de cette conquête internationale ?

C’est l’université numérique. Notre ambition est, à 5 ans, d’avoir le plus grand nombre d’auditeurs pour nos MOOCs en agro-sciences dans le monde. La réalisation de notre premier cours en ligne dédié à l’agroécologie a été pilotée par Montpellier SupAgro. Lancé en septembre 2015, il a été suivi par 12 000 personnes de 97 pays, dont 1 200 certifiés. Sa seconde édition actualisée est proposée pour la rentrée 2016. 14 autres MOOCs seront finalisés d’ici à fin 2017.

 

Les atouts de l’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire français
Grande variété de spécialités : des sciences sociales et économiques, aux sciences vétérinaires en passant par la santé végétale, la nutrition, le paysage ou encore l’environnement, l’énergie et la biologie
Méthodes d’enseignement innovantes : coaching individuel, e-learning, formation professionnelle Excellentes perspectives professionnelles des diplômés
Approche systémique Rayonnement international : + 500 accords de partenariat dans le monde

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre mission ?

L’ambition collective de former des ingénieurs, des vétérinaires et des techniciens en agro-sciences, pour la France et pour le monde, et d’innover, de manière à contribuer à répondre aux besoins en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Au sein du CA, nous discutons de ce que nous souhaitons faire ensemble en ce sens. Nous établissons ensuite nos ambitions et actions collectives. Par les statuts de cet établissement coopératif, en tant que présidente du CA, je préside également le Conseil des membres. Cette instance opérationnelle réfléchit à des actions concrètes. Ainsi, en ce moment, les membres d’Agreenium réalisent un référentiel commun de formation des écoles vétérinaires. Nous préparons par ailleurs une présentation commune de l’offre de formation agronomique française.

 

« Les femmes pionnières ont la responsabilité d’ouvrir les perspectives aux jeunes filles »
Vous avez été la première femme à devenir présidente de l’INRA puis du CA de Polytechnique. En avez-vous ressenti une responsabilité particulière ?
Les femmes de ma génération ont souvent été pionnières dans leurs métiers et fonctions. De fait, je considère que cela nous donne la responsabilité de témoigner, de faire savoir que c’est possible, de tutorer des jeunes filles pour leur donner envie à leur tour d’embrasser des carrières scientifiques et à responsabilités. La féminisation dans les écoles d’ingénieurs (sauf pour la biologie) évolue lentement car le frein est sociologique. L’image des métiers scientifiques reste masculine et les jeunes filles préfèrent des voies plus rassurantes comme la communication ou la santé. C’est à nous qui avons, avec plaisir et conviction, pratiqué des métiers d’ingénieur de leur parler dès le lycée pour répondre à leurs questions et leur ouvrir ces perspectives.
Un souhait pour les jeunes femmes ?
Qu’accéder aux responsabilités soit pour elles une situation tout à fait banalisée.

 

Chiffres clés Agreenium
18 membres : 4 organismes de recherche, 14 établissements d’enseignement supérieur agricole
16 800 personnels dont 6 700 chercheurs ou enseignants-chercheurs
10 000 étudiants
412 unités de recherche
2 500 doctorants
15 écoles doctorales
150 masters
Budget propre : 696 000 €

 

www.iavff-agreenium.fr

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