En période de crise économique, pourquoi faudrait-il croire à l’importance du marketing et s’attacher à développer une gestion de la relation client ? Dans un tel contexte, en quoi le choix d’une formation est-elle essentielle ?
Par Jean-Marc Lehu, directeur de la communication de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Détour de l’autre côté de la planète pour bien comprendre. Chacun sait que parmi les quelques 60 000 sinogrammes de l’alphabet chinois, il n’en existe pas pour désigner la notion de crise. Pourtant, même au comité central du parti communiste, on est parfois amené à parler de « crise »… Dans ce cas, on prend alors soin d’utiliser deux sinogrammes, juxtaposés l’un sur l’autre. Le premier est le signe de « danger » et l’autre celui d’« opportunité ». Mais associés, ils expriment la notion de crise. Intéressant, car si une situation de crise est toujours dangereuse au départ, elle peut aussi parfois constituer une réelle opportunité.
Dans le cas hypothétique d’une profonde crise économique et financière, les étudiants seraient encore plus attentifs à leur choix de formation. Qui dit crise économique, dit marché de l’emploi contracté. Et donc, nécessité absolue de faire le bon choix afin de maximiser ses chances d’insertion professionnelle. Parmi la palette des masters 2 pro proposés par le département Gestion Sorbonne de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, trois sont orientées marketing : M2 Etudes de marché et décisions marketing, M2 Stratégie commerciale et politique de négociation et M2 Logistique. Or, en période de crise, les entreprises les plus perspicaces perçoivent vite l’importance du marketing pour la relation de qualité qu’il convient de tisser avec le client, en écoutant ses préoccupations, en tenant compte de ses besoins, en répondant à ses attentes et en anticipant ses envies. Autant d’actions rendues possibles par un marketing performant et générateur de valeur.
Car on rappellera que selon les termes de la dernière définition en date de l’American Marketing Association, le marketing est l’activité, l’ensemble d’organisations et de processus pour créer, communiquer, délivrer et échanger des offres qui ont de la valeur pour les consommateurs, les clients, les partenaires et la société dans son ensemble. Longtemps nous avons pensé que ce qui nous permettait de conserver de l’avance sur ces pays qu’Alfred Sauvy avait nommés Tiers Monde, c’était justement cette capacité à innover et à s’intéresser au client. Bref, à faire du marketing. Mais aujourd’hui, dans ce tiers du monde, chacun reconnaîtra que certains pays « émergent » vite et puissamment.
Il y a quelques mois de cela, le groupe chinois Huawei diffusait une annonce publicitaire dans la presse internationale. « Petit » équipementier télécom créé en 1988 et basé à Shenzhen, Huawei est encore peu connu en France, notamment parce qu’il ne s’adresse pas au client final. Mais cela devrait rapidement changer avec 95 000 employés et un chiffre d’affaires de 149Mcny en 2009 (+ 19 %) dont 75 % à l’export. Plus important, 43 600 de ses employés travaillent à la recherche et au développement (d’où 6 770 nouveaux brevets en 2009). Quant à son annonce, elle précisait que « chez Huawei, notre PDG passe personnellement près de 70 % de son temps à écouter nos clients. »
Il semblerait que les managers de l’Empire du Milieu ne se contentent plus de faire tourner « l’usine du monde », mais que désormais, ils pratiquent le marketing avec talent, et pire, placent ce marketing au centre de la gestion de la relation client ! L’axe du monde s’est bel et bien déporté en plein coeur du sud-est asiatique. Il est plus que temps de se former pour réagir utilement et efficacement. Au département Gestion Sorbonne, le M2 Etudes de marché et décisions marketing permet aux étudiants d’appréhender parfaitement l’environnement dans lequel se trouve l’entreprise. Le M2 Stratégie commerciale et politique de négociation forme les managers à des relations commerciales désormais hautement stratégiques, et le M2 Logistique conduit à une maîtrise optimale de la gestion des flux, véritable levier de compétitivité. Alors juste avant d’apprendre à parler le mandarin, il vaut mieux choisir le bon master !