De ses victoires en cross UNSS à sa 7ème place aux championnats de France Élite 2014 aux côtés de Mahiedine Mekhissi-Benabbad, Martin Casse intègre l’athlétisme dans son quotidien. Étudiant du programme Grande Ecole d’EMLYON Business School et coureur de demi-fond sur 800 m et 1 500 m, cet athlète entretient sa passion de la France aux États-Unis. Focus sur le parcours d’un jeune homme aux foulées de champion !
Jusqu’au bout de l’effort
C’est à 16 ans lors d’une course de 3 kilomètres à la Corrida de Toulouse que Martin se lance dans la pratique de l’athlétisme. Une discipline chronophage et exigeante pour laquelle il s’entraîne de 2 à 3 fois par semaine. « En athlétisme, on ne peut compter que sur soi-même pour dépasser ses limites et aller au bout de l’effort. S’entrainer régulièrement est fondamental et il ne faut pas chercher à brûler les étapes. » Tandis que sa progression le pousse à continuer ses entrainements en club, il reconnaît la difficulté de concilier sport, études et loisirs. « Il faut être prêt à faire des sacrifices et parfois réduire ses loisirs au profit des entrainements. Même si cela m’oblige à gérer rigoureusement mon emploi du temps, c’est un effort qui me procure du plaisir. Arrêter les compétitions et ne plus rechercher la performance ne me rendraient pas heureux. »
A worldwide runner
Son DUT Tech de Co en poche en 2010, Martin s’envole pour les États-Unis et intègre un programme Bachelor en marketing à la University of Texas-Pan American (UTPA). Un séjour international qu’il veut académique et sportif. « Au-delà de mes études, j’ai découvert un cadre idéal pour m’épanouir et pratiquer l’athlétisme. Imaginez une structure d’entrainement au sud du Texas, en plein cœur de la Rio Grande Valley. C’est magique ! » Pourtant, les débuts ne sont pas évidents. La fatigue se fait sentir alors que la pratique « américaine » de l’athlétisme diffère de la pratique « française ». « L’entrainement aux USA repose davantage sur le kilométrage. Il y a plus de compétitions pendant l’année et le corps a parfois du mal à suivre. Un athlète peut concourir dans 5 épreuves sur un week-end contre 2 en moyenne en France ! » Un pallier physique et psychologique à dépasser pour progresser. « J’ai progressivement pris confiance et amélioré mes temps. Le fruit de mes efforts fut notamment ma 1ère place sur 1 500 m lors des championnats nationaux 2013 à Aubagne. »
Dernier tour de piste ?
Aujourd’hui, Martin occupe le poste de « Business Analyst » chez Nike aux Pays-Bas. « C’est une fonction à mi-chemin entre le marketing et la stratégie commerciale. J’analyse le résultat des ventes pour repérer les produits attractifs et développer le merchandising du groupe. » Une expérience en adéquation avec son désir d’évoluer dans une structure liée au sport. En parallèle, le jeune homme court toujours pour son club de Blagnac et n’envisage pas de raccrocher les crampons. La clé selon lui : trouver l’équilibre entre le sport et le travail. « Même si l’athlétisme nécessite une implication physique et mentale, il faut conserver du temps pour son travail et ne pas se décourager. Ayez confiance en vous et sachez qu’il n’est jamais trop tard pour vous lancer dans la course ! »
Portrait chinois :
• Ton sportif préféré : Bob Tahri. Humble et courageux, c’est un vrai guerrier sur la piste !
• Ton modèle : Julien Bousquet, un coureur et un ami qui m’a toujours soutenu.
• Ton grigri : 2 bracelets que j’embrasse avant chaque course.
• Ton rêve : être embauché au département marketing du siège monde de Nike !
• Ta plus belle victoire : le 1 500 m aux championnats de France 2014 à Albi. Une victoire devant tous mes proches.
Jean Baptiste Najman