Stéphane Diagana © Quatre Vents
Stéphane Diagana © Quatre Vents

« Un événement incontournable dans le paysage de la promotion de la marque employeur et de la relation avec les écoles » Stéphane Diagana

Pour la septième année consécutive, l’ancien champion du 400m haies est dans les starting-blocks pour porter hauts les couleurs du Challenge du « monde des Grandes Écoles et Universités ». Rencontre avec un passionné.

Stéphane Diagana © Quatre Vents
Stéphane Diagana © Quatre Vents

Vous êtes le parrain de cette septième édition. En quoi est-ce toujours aussi motivant ?
Ce qui est intéressant, c’est que le principe reste le même qu’au début, mais que le succès est toujours là. Pour les entreprises, c’est l’occasion de montrer autre chose qu’une image institutionnelle et de rencontrer les étudiants dans un contexte différent en allant sur un terrain neutre, le sport et notamment l’athlétisme, ce qui me fait d’autant plus plaisir. C’est un événement complètement intégré et incontournable dans le paysage de la promotion de la marque employeur et de la relation avec les écoles. Il est atypique et n’a pas d’équivalent. Pour les étudiants, c’est l’opportunité d’être moins stressés que dans des salons ou des forums et de mieux exprimer qui ils sont. Chaque année, les écoles sont de plus en plus nombreuses à vouloir participer au Challenge. C’est une vraie réussite.

 

Le sport est-il valorisé dans les universités françaises ?
Pas assez malheureusement. Le sport n’a pas la place qu’il mérite dans les universités et reste souvent perçu comme un problème et non comme une opportunité. Il ne fait pas partie des projets académiques de formation. Il y a des freins structurels sur la façon dont on a pensé l’enseignement et la pratique du sport dans les universités et des freins culturels, voire idéologiques. En effet, le sport est souvent perçu comme un terrain de compétition et certains acteurs de l’éducation ne sont pas à l’aise avec cette notion. Pourtant, dans toutes les matières, on note de l’acquis, de l’inné, donc du travail et des aptitudes naturelles. Mais dès que l’on est sur le terrain du sport, il y a quelque chose d’impalpable qui gêne et empêche de noter la progression et les capacités physiques de l’étudiant. Comme s’il y avait une injustice à mettre une note élevée à quelqu’un qui a de bons résultats en sport. Il n’y a pas de raison rationnelle à cela. Sans doute avons-nous en France un rapport au corps compliqué et complexé. C’est dommage car ses vertus sont nombreuses sur le plan du travail en groupe, de l’adaptation sociale ou de l’expression corporelle. Les rares fois où le sport se développe en université, cela est malheureusement essentiellement le fait d’un engagement individuel d’un acteur de l’université, et non d’une prise de conscience institutionnelle, comme c’est le cas en Angleterre ou aux Etats-Unis. Le Challenge du « Monde des Grandes Écoles et Universités » aide incontestablement à rapprocher ces deux univers.

 

Un centre d’excellence européen Sport-Santé
Outre ses activités professionnelles, Stéphane Diagana est à l’initiative d’un projet ambitieux : la construction d’un centre d’excellence européen Sport-Santé à Mougins, dans les Alpes Maritimes. « Ce centre ambitionne de répondre aux deux tendances de consommation de la pratique sportive aujourd’hui que sont la compétition professionnelle ou amateur et l’accompagnement, via des programmes d’activités physiques de personnes qui souffrent de maladies chroniques. C’est un modèle qui a fait ses preuves à l’étranger, notamment aux Canaries ou au Portugal et qui devrait rencontrer un grand succès, au regard des conditions climatiques idéales et d’une population locale dense. » Un projet qui devrait voir le jour à l’horizon 2018.

 

F.B.