Jeudi 17 mai 2018, WildLand Fire Protection a remporté la finale des Olympiades de Sciences de l’ingénieur. Le projet décroche le 1er prix parmi 66 autres finalistes. Les lycéens lauréats sont tout feu tout flamme ! Recueil des impressions d’Hugo Enogat, Mattis Richard, Christian Flannery et Julien Grumiaux.
A la chasse aux innovations
Les Olympiades de Sciences de l’ingénieur, c’est l’occasion pour les lycéens d’exprimer leur inventivité. Ce concours, organisé par l’association UPSTI (Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles), récompense les projets innovants et créatifs des ingénieux élèves. Lycéens des quatre coins de la France étaient invités à participer en équipe. Hugo, Mattis, Christian et Julien, en Terminale S spécialité sciences de l’ingénieur au lycée Bernard Palissy à Saintes (17), avaient alors décidé de concourir ensemble. « En Terminale, on a un projet pluridisciplinaire à mener pour le bac. On a décidé de faire d’une pierre deux coups et de le présenter aussi aux olympiades », raconte Julien.
La compétition à son comble
Première étape : les demi-finales pour départager les participants par académie en avril. Le billet pour la finale en Ile-de-France est remis à l’équipe de Julien, ambassadrice de l’académie de Poitiers. Les heureux finalistes sont accueillis avec 66 autres équipes dans les locaux de la FANUC, géant de la robotique industrielle. A chacun son stand pour présenter son projet. Attentifs, les membres de deux jurys différents s’approchent, évaluent et élaborent le palmarès. WildLand Fire Protection, l’initiative d’Hugo, Mattis, Christian et Julien, prend la tête du concours « On ne s’y attendait pas du tout ! Il y avait énormément de bons projets », se réjouit encore Mattis. « On est encore plus contents sachant qu’on a bossé jusqu’à la dernière minute : la veille, on perfectionnait encore nos appareils », ajoute un de ses camarades.
Pour les pompiers 2.0
WildLand Fire Protection, késako ? Les lycéens ont inventé un système capable de détecter un incendie de forêt en zone blanche et d’alerter les pompiers. Autrement dit, les foyers d’incendie pourront être repérés et signalés même dans les espaces non couverts par un réseau téléphonique ou Internet. Pour ce faire, l’équipe a conçu trois technologies, autonomes grâce à un panneau solaire :
- Une caméra thermique pour balayer la zone et détecter une source de chaleur anormale
- Un compas magnétique pour déterminer l’emplacement exact de l’incendie
- Un module de télécommunication SIGFOX bas débit pour prévenir les pompiers via un site internet de surveillance
Coup de génie
C’est en partie le dernier appareil qui fait sensation. « Grâce à ce mode de communication qui fonctionne même dans les zones blanches, les secours seront vite prévenus et les dégâts pourront être limités », explique Julien. « C’est à la suite des feux de forêts au Portugal, à Marseille ou encore en Californie que nous est venue l’idée », raconte Mattis. « Et comme je veux devenir pompier ça tombe bien ! », ajoute Christian, surnommé « l’irlandais » par les autres. « Notre projet répond à un besoin concret : il permettra de sauvegarder la nature, voire des habitats ou des vies », surenchérit Julien. Les quatre amis ont commencé à mettre en œuvre leur idée en octobre. Huit mois plus tard, le 1er prix des Olympiades de Sciences de l’ingénieur est « une belle consécration » selon eux. Et après ? Ils comptent bien développer le projet pour qu’il soit utilisé à terme par tous les pompiers de France.
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