Naceur Belgacem & le Président de la République tunisienne Béji Caïd Essebsi.

Un parcours semé de distinctions pour le directeur de Grenoble INP-Pagora

Communiqué de presse :

C’est une année particulière pour le Professeur Naceur Belgacem, Directeur de Grenoble INP-Pagora, honoré de part et d’autre de la Méditerranée pour sa contribution exceptionnelle à la recherche. Nommé en avril dernier membre senior de l’Institut Universitaire de France à compter du 1er octobre 2018, il a également reçu en juillet, le Prix national de la recherche scientifique et technologique, catégorie « Meilleur chercheur ou inventeur tunisien résidant à l’étranger » des mains du Président de la République tunisienne Béji Caïd Essebsi.

 

Ces distinctions récompensent une brillante carrière internationale – 32 thèses supervisées, 250 ouvrages, 8600 citations, 200 communications, invitations dans des universités et centres de recherche d’une dizaine de pays,… – dédiée à la valorisation de la biomasse lignocellulosique.

 

Le parcours international de Naceur Belgacem débute en Tunisie avec un baccalauréat couronné par un prix présidentiel puis passe par la Russie, avec un diplôme d’ingénieur de l’Académie Forestière Technique de Saint-Pétersbourg – dont il sera nommé Docteur Honoris Causa en 2006. Après une thèse sur les polymères bio-sourcés soutenue à Grenoble en 1991, il travaille à l’École Polytechnique de Montréal (Canada) sur les matériaux composites à base de fibres naturelles, en particulier les phénomènes de surface, d’interface et d’adhésion. Après un court passage dans l’industrie, il obtient son Habilitation à diriger les recherches en 1997 et occupe un poste de professeur invité à l’Université de Beira Interior (Portugal) durant trois ans. Retour à Grenoble INP-Pagora où il est nommé Professeur en 2000. Membre de l’Académie Internationale des Sciences du Bois depuis 2005, éditeur en chef de la revue Industrial Crops and Products (Elsevier) depuis 2007, il reçoit le Grade de Chevalier aux Palmes académiques en 2013. Directeur du Laboratoire Génie des Procédés Papetiers (LGP2) de 2002 à 2010, il dirige l’école d’ingénieurs Grenoble INP-Pagora depuis 2014.

 

Champion du végétal, Naceur Belgacem inscrit résolument son expertise scientifique dans l’urgence de trouver des solutions réduisant l’impact environnemental des activités humaines : « Formalisée par un discours de plus en plus audible adressé à de larges audiences aux heures d’écoute les plus propices, la prise de conscience collective est aujourd’hui une réalité. En témoigne la guerre ouverte déclarée à l’encontre des produits à usage unique à base de plastique ». En effet, pour les citoyens souhaitant des produits légers, le moins énergivores possible, non toxiques, renouvelables, biodégradables… « la biomasse végétale se positionne comme le candidat idéal pour apporter des solutions rationnelles à ces nouvelles exigences économiques et sociétales. Abondante et diversifiée, la disponibilité de cette matière première partout dans le monde peut en outre résoudre de sérieux problèmes géopolitiques ». Une (re)découverte. Depuis la nuit des temps, « l’être humain a empiriquement utilisé cette ressource pour sa survie (alimentation, énergie, matériaux de construction, outils…). Il a ainsi découvert les vertus de la biomasse disponible telle quelle dans la nature avant d’en tirer profit après transformation, en créant des industries comme le textile, la production de papier et de dérivés de la cellulose comme par exemple les films transparent d’acétate de cellulose ».

 

Estimant « naturel qu’un retour au bio-sourcé soit un objectif sociétal », Naceur Belgacem est convaincu que « toute possibilité de substitution partielle ou totale des produits dérivés du pétrole par des homologues bio-sourcés est une opportunité à saisir ». Cette philosophie nourrit ses recherches depuis ses années de doctorat dans l’équipe du Professeur Alessandro Gandini, pionnier dans le domaine des biopolymères. Elle demeure, dans et au-delà de l’Hexagone, la ligne directrice de ses travaux scientifiques menés en partenariat avec des acteurs industriels et de ses activités de formation des jeunes ingénieurs et chercheurs, futurs acteurs d’une économie responsable.