Jesus E Contreras Ocaña est post-doctorant à l’Université Grenoble-Alpes au sein du laboratoire de génie électrique de Grenoble (G2Elab – CNRS/Grenoble INP/UGA). Le jeune chercheur mexicain est l’un des 15 lauréats du programme « Make our planet great again ». Une étape clé pour sa carrière et une opportunité de contribuer à sauver la planète.
Comment avez-vous connu ce programme français ?
Je terminais mon PhD à l’université Washington de Seattle lorsque j’ai vu la vidéo du président Macron invitant les scientifiques de tous les pays à « Make our planet great again ». Je me suis renseigné, j’ai rédigé un projet de recherche, et cherché un laboratoire pour l’accueillir, condition pour intégrer le programme. Un de mes professeurs connaissait quelqu’un au G2Elab, qui a accepté mon projet.
Sur quoi travaillez-vous à Grenoble ?
Mon domaine ce sont les smart grids. A Grenoble, je travaille sur la simulation temps réel hybride. Cette approche mêle modélisation numérique en interaction avec des composants réels de production et de stockage des énergies renouvelables. Elle inclut aussi les enjeux socio-économiques dans l’élaboration d’outils d’aide à la décision de la transition énergétique. Le grand plus de ces travaux, c’est qu’ils prennent corps dans le programme transdisciplinaire de l’éco-district ECO-SESA d’Univ. Grenoble Alpes. C’est un terrain d’expérimentations, un living-lab, auquel contribuent 16 laboratoires du site grenoblois.
Ce programme, un atout pour votre carrière de chercheur ?
Il m’ouvre la perspective de travailler en Europe, une région avancée sur les questions énergétiques et environnementales. Ce n’est pas un hasard si ce programme est né en France, car les gens sont conscients du problème climatique. Je développe mes compétences techniques et scientifiques au sein d’un laboratoire réputé et de référence. C’est une expérience inédite d’œuvrer au sein d’un living lab. C’est aussi évidemment une ouverture culturelle et linguistique. Avec mon épouse, nous nous plaisons beaucoup en France !
Votre rêve de chercheur ?
Apporter sa contribution, faire avancer les choses, résoudre des problèmes c’est le plus grand rêve d’un chercheur. Et lorsque cela concerne le défi le plus difficile auquel l’humanité va devoir faire face ces prochaines décennies, c’est évidemment extrêmement motivant. Mon rêve ultime ce serait que mes travaux influencent les politiques publiques pour faire plus en matière environnementale. Car il est évident que cela relève d’une prise de conscience et d’une action internationales.
« Mon rêve ultime ce serait que mes travaux influencent les politiques publiques pour faire plus en matière environnementale »