On pourrait s’attendre à rencontrer un bagarreur, mais Cyril n’a pas choisi la boxe thaï pour apprendre à se battre. Amateur de sports de combat, il cherche un sport qui allie force et intelligence, dans lequel il pourra se donner entièrement. Cette discipline exige plus de technique que toutes les autres boxes : coups de poings, pieds, coudes et corps à corps. Tous les coups sont permis ! Notre boxeur a bien choisi son art puisqu’il mène à ce jour une carrière de haut niveau en parallèle de son Master à l’Université Paris Dauphine.
Fiche d’identité :
Cyril Benzaquen, 24 ans – Originaire de Sceaux – Master I de Gestion à l’Université Paris Dauphine
La peur n’existe pas pour devenir champion
« La première fois que je suis monté sur le ring, je me suis demandé dans quoi je m’embarquais ! » nous confie Cyril. La boxe est un sport qui engage tout le corps, où les blessures sont fréquentes. « Un combat, c’est une véritable décharge électrique ! Au début, on a de l’appréhension, puis pendant le match, ce n’est que du plaisir ! » Maintenant, Cyril n’a plus peur de se faire mal ; sur le ring, il est un autre homme ! « C’est seulement quand je regarde un combat que je ressens la douleur. » Avec un moral d’acier, une préparation physique intensive et surtout une folle envie de gagner, le jeune homme est sacré champion de France de boxe thaï et kickboxing amateur, 4 ans seulement après ses premiers pas dans la discipline. Ensuite, les succès s’enchaînent : champion d’Europe, vice champion du monde en amateur et semi-pro. Il excelle dans les deux disciplines. Depuis 2 ans, le boxeur est passé pro et s’entraîne 2 fois par jour entre ses heures de cours pour maintenir son niveau.
Etudiant au top niveau !
Mais l’investissement n’est pas seulement physique. Pour être au top, le boxeur a dû faire beaucoup de sacrifices : « c’est impossible de concilier vie privée, études et sport. Aujourd’hui mes priorités sont ma carrière de boxeur pro et mon Master. Les gens qui m’aiment me comprennent. » Pour lui, Fac et sport constituent l’équilibre parfait et il ne s’est pas laissé abattre : « plusieurs fois, j’ai eu des coups de blues qui m’ont donné envie d’arrêter les cours. Maintenant, je suis fier de pouvoir concilier les deux et je suis très épanoui. Je préfère aller à l’école que faire la sieste ! » Il a à coeur de s’accomplir dans ses études, et démentir certains préjugés relatifs à sa discipline. Pour plaisanter, ses amis boxeurs le surnomment le « Golden Boy » du ring. Mais il n’en démord pas et veut même associer ce que lui a appris la boxe à son projet professionnel : coacher des managers pour leur apprendre à gérer leur stress.
Portrait chinois
Ton rituel d’avant match ?
Je me fais masser et le jour J, je revêts mon caleçon fétiche. Depuis que je suis passé pro, il ne me lâche plus !
Une anecdote ?
En 2011, j’ai rencontré un adversaire plus fort que moi. Pour palier ce problème, j’ai mangéénormément et j’ai réussi à le battre !
Ton combat historique ?
En finale de championnat de France junior, j’ai rencontré le tenant du titre. Je perdais aux points mais je l’ai mis KO dans les dernières secondes !
Ton modèle ?
Aurélien Duarte. Il a remporté 7 coupes du monde ! C’est lui qui m’a fait découvrir la boxe thaï.
Ton film ?
Dans mon club, la compétition était réservée aux adultes. « Rocky » m’a fait rêver et a alimenté mon désir de devenir pro !
Ton pêché mignon ?
Le chocolat ! Mais je dois respecter mon poids de catégorie. Je fais un régime inversé, je me lâche pendant l’été.
Olympe Muller