Qui se souvient aujourd’hui de l’expulsion de dizaines de milliers de serbes hors de l’enclave de Krajina en 1995 ? C’est à travers l’histoire vraie d’un homme allant récupérer son vieux père apiculteur derrière les lignes ennemies que Slobodan Despot reconstitue cet épisode emblématique de la guerre des Balkans. Mais, si Le miel redonne ainsi une existence historique à toute une population oubliée, il le fait de manière très subtile, au moyen d’une écriture dense et précise, drôle et inventive, qui a le pouvoir de libérer tout ce que cette chronique recèle de charge philosophique – et donc de portée universelle. Après plusieurs années passées à traduire et éditer les autres, l’auteur réalise sans conteste un coup de maître à l’occasion de sa première incursion en territoire romanesque. Sans doute aussi parce que son roman tranche singulièrement avec l’égotisme et le vide contemporains.
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour écrire votre premier roman ?
Parce que j’avais un peu la trouille. En tant qu’éditeur et traducteur, on se situe un peu au-dessus de la mêlée, et je ne voulais pas me mesurer. Il y est entré sans doute aussi un peu de paresse.
Mais tout comme le miel nécessite un travail, quasi alchimique, de distillation de la matière première, n’était-ce pas aussi une question de moment ? La densité du roman semble en effet attester d’un processus de maturation…
Blague à part, oui. Avoir un certain style et une culture ne suffisent pas à faire un écrivain. Non seulement il faut disposer d’un sujet, mais encore faut-il l’avoir suffisamment intériorisé pour être sûr de son affaire. On produit tant de
romans de nos jours… De mon côté, je n’ai jamais vraiment vécu dans le monde de la fiction ; lorsque j’étais dans l’édition je m’occupais plutôt d’essais que de littérature. Les romans que j’ai traduits étaient surtout des grandes fresques historiques. J’ai écrit de la poésie, mais je n’ai jamais songé à la publier. Il fallait vraiment qu’il y ait une nécessité ! Et à présent, pour le deuxième roman, je lutte de nouveau avec ce critère de la nécessité. Je pense que j’ai un très bon sujet. Je crois au sujet, je crois au ton – car il faut trouver sa musique, une fois qu’elle est trouvée, on est soulagé d’un très gros souci.
On ne peut que constater que vous l’avez trouvée à l’occasion du Miel ?
Oui, et en ne la cherchant pas. En tant qu’éditeur, j’ai une perception très aiguë des déchirements intérieurs des auteurs qui se cherchent. Quelquefois, vous éprouvez à leur égard un sentiment de compassion en constatant que malgré des mois de travail colossal, le ton n’y est toujours pas… Et le roman s’écroule alors comme un soufflé ! Il y a des gens chez qui il prend spontanément, on le sent immédiatement, sans qu’ils aient à se forcer. Pour ma part, tout ce que je fais de valable, je le fais ainsi, sans effort.
Ce style est-il aussi tissé d’influences, de rencontres littéraires, de patronages ?
Oui. Mais je vous dirais que les influences commencent à être bénéfiques au moment où on ne les identifie plus. Mon goût penche plutôt du côté de la littérature d’action et de geste que vers la littérature d’introversion, et davantage vers la phrase simple et concise que vers la boursouflure. Avec des exceptions bien sûr : j’adore Marcel Proust chez qui il ne se passe rien et où les phrases sont interminables, alors que la plupart des thrillers me tombent des mains. C’est paradoxal et très difficile à définir. Simenon, par exemple, est l’une de mes grandes influences dans la langue française. Il possède l’art de créer une atmosphère, un intérêt pour ses personnages alors que le texte paraît totalement anodin. On ne peut pas identifier ce qui constitue l’accroche chez Simenon et pourtant ça marche. C’est pour moi un idéal que je cherche sans doute inconsciemment à reproduire. Le faire consciemment serait trop visible. Il faut laisser le récit prendre sa place tout seul, et puis lui donner les moyens de s’exprimer, au sens où le style est l’incarnation d’une réalité préexistante. Il est le précipité de quelque chose de concret qui existe déjà en vous.
Votre phrase se caractérise en effet par une grande économie de moyens, le style est précis, sans graisse – sans que cela nuise à l’invention ou empêche la poésie d’exsuder de chaque pore du texte…
C’est encore une obsession professionnelle : l’éditeur passe son temps à tailler dans le lard. Or, lorsque mon manuscrit a été accepté par Gallimard, j’ai connu cette chance folle, cette anomalie pour ainsi dire, d’être prié de rallonger !
Cela paraît difficile à concevoir à la lecture du livre, lorsque l’on considère son « organicité »… La fin, il est vrai, propose une tonalité plus gnômique, livrant plus explicitement la profondeur que le roman a « mise en chair » jusque là.
Les sept ou huit pages ajoutées afin de satisfaire au format de la collection Blanche sont en effet constituées de digressions plus que d’actions.
Une certaine veine slave du récit semble émaner du Miel, par son format proche de la fable métaphysique, mais aussi par une forme d’exacerbation des passions…
Il est en effet difficile de mettre un nom dessus, car c’est traditionnel, constitutif d’une mentalité. Il y a d’abord ce côté un peu foutraque. Soudain quelque chose d’imprévu et d’absurde survient dans la vie des personnages. Comme dans une nouvelle de Dostoïevsky, quelqu’un glisse sur un trottoir ou se retrouve dans une soirée où il n’était pas invité, et il se produit un enchaînement de circonstances invraisemblables ; la vie se déroule souvent comme ça chez les Slaves. Pour moi, il était tout à fait évident qu’un certain humour habitait le réciten permanence. Or beaucoup de lecteurs ne l’ont pas flairé. Je crois que ce que ce qui a joué un rôle de camouflage dans mon cas, c’est que les circonstances qui forment l’arrière-plan de mon roman sont habituellement traitées sur un mode tragique et emphatique, qu’on n’ose pas y voir autre chose. Quand vous allez à un enterrement, vous choisissez une cravate noire…
Certains critiques ont tenté une comparaison entre votre univers et celui de Kusturica…
Je trouve que les films de Kusturica sont toujours hyperboliques. Il ne connaît pas la litote, il en rajoute toujours. Il s’accroche à toutes les anecdotes, à toutes les caricatures, les travers de la vie telle qu’il la connaît là-bas pour en faire quelque d’encore plus démesuré, et qui m’apparaît un peu comme un tic. C’est peut-être un tropisme intrinsèque au langage cinématographique. Pour moi, la majeure partie du cinéma ex-yougoslave qui a traité de près ou de loin des évènements liés à la dislocation du pays est affligée de ce maniérisme consistant à verser dans des excès de toute sorte, de sang, de violence, de morts et d’insultes. Alors que, comme le disait Hitchcock, les spectres qu’il forme dans son propre esprit sont bien plus effrayants pour le spectateur que ceux imprimés sur la pellicule. Moins j’en dis, mieux cela vaut.
Toutefois, au-delà de Kusturica, la référence au cinéma peut sembler pertinente quant à votre art de la construction dramatique, ménageant de nombreux rebondissements de l’action, surprenant toujours le lecteur, mais conférant aussi au roman un caractère très visuel.
Le côté rocambolesque du roman n’est pas un effet ajouté, mais la simple restitution d’une histoire vraie qui m’a été contée. Si j’avais raconté cette histoire comme un témoignage plutôt que comme un roman, si je l’avais relatée telle qu’elle m’a été contée, en usant des plus grands scrupules de mémoire, elle eût été invraisemblable. Comme disait Mark Twain, la réalité a cet avantage sur la fiction qu’elle n’a pas besoin d’être vraisemblable. Avec une fiction vous êtes obligé, même dans un cas comme celui-ci, de la rendre un peu plus présentable, cohérente. Et puis il y a autre chose, au-delà de la littérature, une dimension presque anthropologique. Je pense que les gens, dans les sociétés très développées et très policées, ont perdu le sens de l’imprévu et de l’incontrôlé. Ici, en France, lorsque vous êtes témoin d’évènements comme ceux-là, où le hasard joue un rôle, avec des revirements incroyables, des évènements dramatiques dont les conséquences vont peser sur toute une vie, vous n’identifiez pas le conte, le mythe, le récit qu’ils peuvent contenir. Ils rejoignent tout simplement pour vous les anomalies et les dangers de la vie. Vous êtes invités à standardiser votre vision du monde. Cela fait partie à mon avis du conditionnement moderne.
Cette volonté d’évacuer tout ce qui n’est pas quantifiable et prévisible vous paraît-elle un trait spécifiquement français ?
Pas seulement, elle caractérise toutes les sociétés où prédomine le principe de précaution, ce qui n’est pas le cas dans les sociétés balkaniques. Pas encore, du moins. On y retrouve dans la mentalité profonde ce sens de l’inattendu, du providentiel, qui s’exprime même d’ailleurs en politique : voyez la bataille que livrent aujourd’hui les Grecs. On le retrouve encore un peu chez les Italiens. Si vous lisez les essais de Pasolini des années soixante-dix, tels que les Écrits corsaires, il chronique la disparition d’un certain peuple, authentique, qui vit dans la grâce de l’ici et maintenant, et qui est petit à petit remplacé par une population calibrée et régie.
Dans le même ordre d’idées, l’un des sens profonds de votre roman semble résider dans cette dialectique entre enracinement et métaphysique, cette idée qu’il faut être de quelque part pour pouvoir se construire…
Oui, c’est cela. Je ne crois pas me limiter en effet à parler d’identité au sens communautaire, ethnique ou nationaliste. Chez Nikola, le vieil apiculteur, l’identité, c’est d’être attaché à ses ruches et au commerce, à la fréquentation de la nature et à sa dépendance. Son fils Vesko, qui est un possédé, ne se calme que lorsque son père réussit à le faire travailler un peu à la campagne. Avant cela, il n’était qu’un pur citadin qui avait voulu rompre avec toutes ses attaches, considérées comme ridicules. Qui peuvent l’être d’ailleurs, mais qui sont aussi nécessaires, et n’étaient plus rien pour lui. Tel que je le vois, il a toujours été un égaré, à côté de ses pompes, parce qu’il ne sait pas où elles sont, déjà…
La place importante qu’occupent dans Le miel la nature et le lien qui l’unit à l’homme peut donc se lire à l’aune de cette nécessité d’un enracinement qui permet seul de s’élever, de retrouver la vraie place de l’homme, entre terre et ciel ?
C’est juste. Même si je n’y avais pas nécessairement songé au moment de l’écriture, ce qui a en partie chez moi déclenché le réflexe de la narration, désinhibé le romancier, ce fut une réflexion de Michel Maffesoli dans la préface qu’il a consacrée à Despotica, mon recueil de « modes d’emploi » personnels. Il y dit que je suis archaïque, non pas au sens de « primitif », mais au sens d’une nostalgie de la réalité première, originelle (archè). Et il est vrai que la seule voix authentique que j’aie reconnue comme étant indéniablement la mienne dans ce que je produis, c’est cette pulsion d’un retour aux principes, et de principes qui ne sont ni historiques, ni moraux ni territoriaux, mais ceux de la vie juste, de la mesure juste, que nous avons perdues. Je suis un peut-être un quêteur spontané de tradition…
Pour revenir un peu en amont, avant ce dépassement philosophique que vous opérez par le moyen du roman et dont Le miel est à la fois le signe et l’instrument – produit immémorial ni serbe ni croate, il assure en effet une forme de lien entre les hommes, quels qu’ils soient -, un des projets du livre était-il de faire mémoire de l’épisode tragique de l’expulsion des Serbes de l’enclave de Krajina par des Croates massivement appuyés par l’OTAN ?
C’était en effet l’un des mobiles : lorsque je travaillais aux éditions de L’Âge d’Homme, j’ai publié un grand nombre d’essais et de témoignages sur la crise yougoslave et cela m’a surtout valu inimitié et incompréhension. On me reprochait de défendre l’indéfendable. Depuis qu’en 1995 j’ai vécu – car je l’ai vécu, même à distance – cet exode des gens qui venaient de la même région que mes parents, je cherchais le moyen d’exprimer ce que cela a représenté et d’éviter que le sort de cette population ne passe par pertes et profits. Ces déracinés n’ont bénéficié d’aucune reconnaissance, que ce soit en Serbie ou de la part de l’Union européenne. Eux-mêmes, pour survivre, ont dû tourner la page, s’adapter à de nouvelles conditions de vie après avoir été chassés de leur pays. Il n’était pas possible qu’un évènement d’une telle ampleur, d’une telle signification historique, reste totalement ignoré. Mais je ne savais comment le dire et la parabole romanesque s’est imposée. Et avec cette forme, de nouveau, s’est imposée la nécessité. Je ne peux écrire un roman si je n’en ressens pas la nécessité, comme je vous le disais.
Vous avez pu avancer l’idée, plus particulièrement à propos de l’essor du djihadisme, que la tragédie yougoslave avait été l’antichambre de tout ce qui arrive aujourd’hui en Europe… Est-ce la signature de l’échec des sociétés multiculturelles ? La démonstration de l’impérialisme américain ?
Cet échec est-il une cause ou une conséquence ? Si l’on remonte encore plus haut, l’impérialisme américain, comme diraient les scolastiques, est la « cause efficiente », l’agent opérationnel de quelque chose, d’une transformation. Mais je pense que la cause première, ce qui donne ses ordres à l’agent, est encore bien au-delà. Ce qui se passe en Europe est la collision entre une sorte d’expérience politico-socio-anthropologique menée par les classes gouvernantes à l’égard des populations qu’elles contrôlent, et des diverses résistances qui s’organisent – ou ne s’organisent pas. L’une des formes de cette résistance est la régression vers un ordre islamique extrêmement rigoureux, tel que les pays d’Islam n’en ont pas eux-mêmes connu depuis au moins un siècle. (Voir par exemple le discours de Nasser qui se moque des prétentions du recteur de l’université El Azhar à vouloir voiler les femmes égyptiennes alors que lui-même ne parvient pas à voiler sa propre fille…) L’humain, dans la société industrielle, fait l’objet d’une expérience de transformation comportementale, voire génétique, grandeur nature. On le déstabilise dans son identité, dans sa conscience linguistique, géographique, historique, sexuelle, familiale, dans tous ses repères. Et puis l’on s’étonne lorsqu’il finit par réagir ! Le djihad est une simplification extrême, violente, insuffisante, mais qui donne une réponse massive et univoque à tout cela. C’est sortir d’un cauchemar par un autre, plus facile à assimiler, à prévoir, où l’on sait au moins où l’on va… Si on remonte aux principes, nous assistons à une mutation d’une partie de l’humanité, conditionnée par toutes sortes de facteurs, par le développement de la science, par les besoins de l’économie globalisée, par les doctrines scolaires et universitaires. Pour ma part, j’ai arrêté mes études au moment où je n’ai plus pu endurer ce conditionnement. ce dont les professeurs de « sciences » dites « humaines » me parlaient dans leurs discours et leurs livres n’était ni l’humain, ni la matière, ni la réalité. Ils étaient en train de reconstruire une image de l’homme, mais à côté de l’homme. La réalité où je vis n’est pas une représentation mentale, mais un endroit où lorsque je bute contre une table, j’ai mal au genou. Tandis que le langage scientifique dominant prétend décréter le réel, indépendamment de ce dernier. Ce verbe institue une réalité parallèle. Or, notamment ici en France, ce discours a pris le pouvoir, on ne rencontre pratiquement aucune opposition intellectuelle à cette dictature de l’abstraction verbale, du nominalisme, dans la mesure où ses opposants eux-mêmes sont des intellectuels sortis du moule conceptuel et très peu nourris au contact élémentaire de la vie. Du coup, les oppositions à l’« expérience » sont le plus souvent primaires, mal canalisées, mal articulées.
Ma conviction philosophique est que l’histoire de l’Occident se résume à une lutte entre les réalistes et les nominalistes, et que depuis deux siècles environ les réalistes ont perdu. Moi, je suis un réaliste. En venant de Suisse pour vous voir, je n’ai pas réussi à acheter du pain sur cinquante kilomètres depuis la frontière. J’en conclus que ces campagnes françaises ne sont plus que des décors de théâtre… Comment en est-on arrivé à désincarner pareillement ce pays, et en plus à vous escamoter cette désincarnation ? Si vous allez dans les provinces italiennes, vous allez encore trouver une population qui anime ces campagnes, qui émigre ou qui revient – car ce sont des nostalgiques -, mais qui ne lâche pas le morceau…
En France, quatre-vingt pour cent du territoire est virtuellement déserté. Il n’y a plus que des dépôts de pain là où il y avait des boulangeries, des distributeurs de boissons là où il y avait des bistrots. La nuit, vous traversez des enfilades de villages sans éclairage public. Le pire, c’est qu’on ne se rend même pas compte de cette situation, parce que l’on aussi perdu les outils de la perception du réel, comme le vol AF447 Rio-Paris qui s’est écrasé suite au gel des instruments de mesure de la vitesse, sans lesquels le pilote, lui-même menotté par l’ordinateur de bord, ne maîtrisait plus rien.Or, on ne cesse de se priver des instruments de mesure ! Parfois même, lorsqu’ils ne donnent pas les bons résultats, on les casse. Simplement parce qu’on vous a persuadé que les choses n’ont jamais été mieux avant, vous acceptez sans broncher un nombre impensable d’atteintes à vos conditions de vie. Je viens de lire l’essai Gouverner par le chaos publié anonymement chez Max Milo et j’y ai trouvé une démarche réjouissante et rare : un abandon de l’abstraction au profit de ce qui est. Il est très difficile de se fier à ce qui est lorsqu’on vous a martelé que tout ce que vous percevez n’est qu’une vue de votre esprit.
Vos activités littéraires et éditoriales sont donc des formes de lutte contre ce nominalisme, une manière de rendre le verbe au réel ?
Oui d’une certaine manière. Le grand avantage du roman – quand il est réussi -, c’est qu’il est toujours réaliste. Le Seigneur des anneaux dépeint un pays qui n’existe pas, mais qui répond à des lois internes. Lorsqu’un roman n’est pas conforme à ces lois, il peut avoir une prétention au réalisme, on obtiendra simplement une fabrication mal agencée, sans valeur, sur laquelle on ne va pas s’attarder. Si en revanche il est conforme à ses propres lois de narration, si vous réussissez à la matérialiser à travers des êtres vivants, réels, malgré leurs oreilles pointues, cela veut dire que vous êtes dans la réalité. L’art est une reconstitution assumée d’une réalité autre, et à partir du moment où celle-ci est assumée, le réalisme peut s’exercer dans ce monde-là, parce que la convention est claire et admise. Si en revanche on fabrique un roman en affirmant que c’est la réalité où l’on vit, alors qu’on n’y a pas insufflé la vie, alors c’est une immense tromperie. Le grand roman, paradoxalement – c’est d’ailleurs la thèse de René Girard -, est le remède supérieur à la fumisterie.
Quid de votre prochain roman ?
Je ne veux pas trop en parler. Je peux juste vous dire que ce sera une histoire française…
Le miel, éditions Gallimard (collection Blanche), 2014
Despotica, préface de Michel Maffesoli, Xenia, 2010
Oskar et les minarets, éditions Favre, 2010
Valais mystique, 24 itinéraires spirituels, préfaces de Jean-François Fournier et Jean Raspail, éditions Xenia, 2009
Balles perdues, L’Âge d’Homme, 2002
La signification du Kosovo dans l’histoire du peuple serbe, éditions L’Âge d’Homme, 1999
Slobodan Despot est également le fondateur et directeur des éditions Xénia.
Son blog personnel : http://blog.despot.ch/
Propos recueillis par Hugues Simard