Dès l’âge de 16 ans, Angélique quitte son Nord natal direction Munich
Pendant un an, elle part y étudier dans un lycée français et vivre dans une famille d’accueil. Enrichie par cette expérience, elle ne cesse depuis vouloir parcourir le monde. « J’envie ceux qui ont une carrière d’expatriés » nous confie t’elle. Rêvant d’une carrière internationale où elle pourra multiplier les expériences, elle reconnaît aussi que son épanouissement personnel se fera dans un environnement dans lequel elle se sent en totale confiance, « aspiration typique de la génération Y » souligne t’elle judicieusement. Pour l’heure, c’est sur le campus de Berlin de l’ESCP Europe qu’Angélique termine sa dernière année, une nouvelle étape hors de nos frontières qui nous en sommes convaincus saura la ravir !
Ses passions : la salsa cubaine et la poésie
Pratiquant la danse dès l’âge de 12 ans, Angélique s’est initiée récemment à la salsa cubaine : « une révélation ». C’est pour elle un moyen d’exprimer sa féminité en rupture avec une société où « notre côté masculin est davantage sollicité ». Elle y apprécie le brassage des âges, des nationalités et des milieux. « C’est une danse universelle qui dégage une énergie positive ». Multipliant les activités, Angélique écrit aussi depuis son jeune âge. Sous l’impulsion d’un professeur au lycée, elle participe au concours international Poésie en liberté et voit ses vers publiés parmi une centaine d’autres. D’une écriture compulsive et spontanée, elle devrait davantage « s’obliger à écrire » nous avoue-t-elle.
Une personne qu’elle admire
Sa mère pour le courage sans faille dont elle a fait preuve face aux nombreuses difficultés. « Un modèle de conduite, j’aimerais être aussi forte qu’elle ».
Un livre marquant
Un amour insensé, de Junichirô Tanizaki. Grande amatrice de roman historique, elle aime particulièrement ce livre « représentatif des faits économiques et culturels de la société – de l’ère Meiji – et de leurs impacts directs sur l’individu ». Et la dimension absolue de l’amour du protagoniste pour sa femme n’est pas en reste : « c’est beau » nous révèle t’elle du bout des lèvres.
Un rêve
« Publier mon recueil de poésie, un rêve certes inaccessible. Je rêve aussi d’un projet de vie à l’international, plus réalisable… ce serait génial ! »
Ce qu’elle emporterait sur une île déserte
Son carnet pour gribouiller quelques vers. « J’aurais le temps de créer et profiterais peutêtre d’une publication posthume ! » lance t’elle le sourire en coin.
Son credo
Le partage d’expérience et le plaisir qui en résulte. « Je serai malheureuse sur une île déserte ! »
Sa plus grande fierté
S’être confrontée à l’inconnu dès l’âge de 16 ans en partant seule étudier en Allemagne. Un tournant dans sa vie, même si elle avoue être partie « plus par insouciance que par courage ».
Son projet professionnel
Grâce à ses stages, Angélique s’est découvert une forte sensibilité RH. Elle envisage ainsi de travailler dans le secteur du recrutement et sur les questions du développement de la marque employeur. Mais c’est sans oublier son goût prononcé pour le journalisme. « Je ne veux pas choisir entre les deux » précise t’elle.
Sa vision du management
Avec les nouvelles aspirations de la génération Y, elle voit dans le management d’équipe un tournant majeur. « Savoir composer entre une relation de proximité et un rapport hiérarchique me semble le nouveau rôle clef des managers directs ». Passionnée par ces questions RH, elle y voit l’occasion d’élargir le débat : « l’avenir n’est-il pas à un management différencié selon certaines spécificités de genre ? »
Fiche d’identité :
• 23 ans, « Ch’ti », originaire de Boulogne sur Mer
• Classe préparatoire ECE au Lycée St Jean à Douai
• Parcours européen à ESCP Europe : 1ère année campus de Paris, 2e année à Londres et 3e année à Berlin
• Année de césure (2010/2011) : 6 mois en agence de conseil, 6 mois au Journal des Grandes Ecoles
VACILLANTE (Angélique Brunelle – Publié dans le recueil Poésie en Liberté 2005)
Un corps,
Le flambeau brille.
Une flamme,
Le coeur brûle.
La fine silhouette
Se dandine, se déhanche,
Danse
Etoile
La vie fond
Se dessine, se destine,
Dure
Ephémère
Silence !
Il s’est éteint.
En son nom
Un cierge s’allume
Que flambe à nouveau
Ce cœur refroidi.
AF