Réélu en 2016 à la tête de l’UCP, François Germinet est aussi l’administrateur provisoire de la ComUE Paris-Seine. Il porte haut l’ambition internationale du site cergypontain, confortée par l’obtention de l’initiative d’excellence en février 2017. « C’est une opportunité extraordinaire de changer d’échelle et d’intensité dans la recherche et la formation. Mon ambition est que nous soyons reconnus comme la startup du supérieur qui fait bouger les choses ! »
6h00 Le président commence la journée par le traitement de ses mails
8h00 RER A, station La Défense
Comme souvent le président retrouve sa vice-présidente des affaires internes au sein du cabinet, Fatima Zelazel, pour travailler dans le train en allant à l’université. Au menu ce matin : le séminaire annuel d’encadrement. Objectif en 2017, faire réfléchir et mobiliser 120 cadres de l’UCP autour du thème « Au cœur de l’attractivité de l’université : Cergy Pontoise, terre d’histoire, de confluence et de modernité. »
Story telling de l’université « Le séminaire est un moment privilégié pour partager la ligne politique. Obtenir le label ISITE pour « The Paris-Seine initiative » a apporté du dynamisme à l’UCP comme aux autres porteurs de l’initiative (ESSEC, EISTI, ENSEA, ComUE Paris-Seine). Je souhaite que nous fondions l’histoire – voire le mythe – de notre université. Nous incarnons une nouvelle modernité du territoire via l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. »
Parmi les éléments de ce story telling : l’histoire d’un territoire « terre de modernité » avec la plus ancienne foire de France née il y a 800 ans à Pontoise, le site romain de Genainville, le fief des impressionnistes, la ville nouvelle…
9h10 point matinal
Le président prépare les réunions de la journée avec Clara Doly Tacconi, sa directrice de cabinet et les responsables concernés par les sujets du jour. Ce lundi, ils revoient le projet de convention avec l’ANR en tant qu’opérateur des PIA dans le domaine de l’ESR. L’initiative Paris-Seine est dotée de 9 M€ annuels. En vue d’une prochaine réunion technique, il faut s’assurer que le dossier est conforme et complet.
« Nous souhaitons que 75 % des fonds soient alloués aux initiatives de recherche et innovation, et 25 % à la construction d’une graduate school. L’objectif est de boucler la convention d’attribution au 31 décembre. »
9h40 réunion de direction
Le Codir se tient deux lundis par mois. Aujourd’hui, les directeurs évoquent les projets structurants engagés dans le cadre de l’initiative d’excellence.
Premier sujet : la structuration en cycles undergraduate et postgraduate. « Les enjeux, les modes de recrutement et de réussite, les étudiants, diffèrent selon les cycles. Un Collège universitaire sera dédié aux enjeux de la licence. Par ailleurs, la graduate school positionnée sur le marché international, formera de futurs cadres de haut niveau en masters et doctorats. La demande mondiale en formation croît rapidement. Il en va de la compétitivité de la France de ne pas laisser d’autres pays rafler tous les talents ! »
Suit un point sur le renforcement du potentiel scientifique dans le cadre de l’initiative d’excellence. Un premier appel à propositions en faveur du développement de la recherche a été lancé. Côté recherche appliquée, trois « Centres d’accélération du transfert de technologie et des savoirs » (CATTS) en finance, business et management / arts et patrimoine / risque, sécurité et société seront créés.
Le président évoque les recrutements nécessaires pour la création d’une direction du pilotage du déploiement de l’initiative d’excellence. « C’est essentiel pour passer à la vitesse supérieure et opérer le suivi des projets. Les fonds seront débloqués par phases. Nous serons évalués en 2021. Si les premiers objectifs sont remplis, la dotation sera pérenne. » L’UCP prend la tête de l’initiative d’excellence, mais l’administrateur provisoire l’assure, « elle se réalisera via des projets et l’engagement des acteurs, et surtout pas une structure. »
Le Codir passe en revue d’autres sujets comme le développement de cursus internationaux, le lancement du Bachelor, le partenariat avec le CROUS alors que le campus se développe, la préparation de l’évaluation HCERES, la candidature au label grande école du numérique…
12h05 échange avec la chef de cab
Nouvelle revue du dossier de convention avec l’ANR.
12h15 point sur les NCU : orienter et valoriser les talents
Le président fait le point avec son VP en charge des formations, Patrick Courilleau, sur le dossier pour l’appel à projets Nouveaux cursus à l’université. « Nous préparons un nouveau prototype de Collège universitaire pour mieux répondre aux enjeux du post bac » Les cursus ont pour objectif la réorientation, la remédiation, des parcours renforcés, la professionnalisation, la préparation à l’entrée en master.
« Nous sortons de la logique tubulaire de la licence pour permettre la réorientation. » La mise en place de tests et entretiens après 10 semaines de cours doit permettre de se réorienter en L1 si nécessaire. Le dispositif fonctionne aussi en L2 et L3 pour accompagner les étudiants dans la construction de leur projet. « Cela va bénéficier aux 10 000 étudiants du Collège universitaire, avec une attention poussée pour les bacheliers pro qui se révèlent plus souvent en difficulté en licence générale. »
Par ailleurs, l’UCP prépare la montée en puissance de ses Cursus Master en Ingénierie (CMI). Ils passeront de 15 à 25 pour in fine concerner 600 étudiants.
12h45 appel téléphonique
François Germinet échange avec le responsable scientifique de l’appel à propositions de recherche en vue de la réunion de l’après-midi. « Je veux m’assurer que les jugements sur les projets soumis et retenus ont été objectifs, qu’ils ont été observés sur un plan scientifique ; qu’il y a une équité entre établissements, avec le CNRS. »
13h10 déjeuner sur le pouce
Aujourd’hui c’est au Camion du Vexin, un foodtruck créé par un étudiant issu de la filière entrepreneuriat de l’UCP et installé au pied des bâtiments.
13h40 entretien avec Vincenzo Esposito Vinzi, DG par intérim de l’ESSEC
Les deux hommes évoquent notamment la construction d’un campus international. Suite au Brexit, la ComUE a invité les universités britanniques à rejoindre le campus cergypontain. « Nous avons reçu plusieurs candidatures, dont l’une est bien avancée. Il est stratégique de bien se positionner, car d’autres pays européens leur font des offres. » L’offre de Paris-Seine concerne la recherche et la formation. Elle s’appuie sur les atouts du site : domaines d’excellence (IA, économie, management, modélisation mathématique) ; plateformes technologiques ; présence d’entreprises de premier plan comme Safran, Veolia ou Atos ; un campus en bord de berges ; nouveaux logements et équipements en perspective.
14h15 réunion de préparation du jury d’appel à projets de recherche
Sur 131 projets soumis par les équipes de recherche, 35 ont été sélectionnés par le comité scientifique et seront présentés au jury. Ce premier appel à propositions vise le financement de 20 thèses et 20 post-docs, la venue de professeurs invités ou encore l’aide au recrutement scientifique. Les 35 projets soutenus couvrent l’ensemble des domaines scientifiques de l’initiative d’excellence : sciences de la modélisation, sciences humaines et sociales, sciences expérimentales. Un second appel sera lancé l’année prochaine.
16h00 Burex de la ComUE
8 responsables de Paris-Seine évoquent l’avancement des projets : arrivée d’une université britannique, alliance avec les lycées français de l’étranger pour développer un Bachelor, copil du campus international.
17h40
Exceptionnellement, le président s’éclipse pour se rendre à une réunion de parents d’élèves pour sa fille.