crédit : Web School Factory

L’inspiration et la créativité se nourrissent du partage…

C’est indéniable, les entreprises, tous secteurs confondus, ont besoin d’innover pour répondre aux besoins du marché. Elles ne peuvent plus le faire seules, sans interagir avec des écosystèmes ou en restant organisées de façon segmentée. La révolution numérique et la transformation digitale sont en train d’irriguer tous les secteurs de notre économie, touchant à la fois les entreprises mais aussi le secteur public, les startups, les organismes de recherche, le domaine de l’éducation… C’est devenu un enjeu majeur, source de nombreuses évolutions où le « chacun pour soi » n’a plus sa place. 

 

La coopération entre acteurs, une des clés de réussite pour innover ?

Anne Lalou

Je suis convaincue que la coopération est un des leviers clés dans une démarche d’innovation. Il ne faut pas hésiter à casser les silos, sortir de sa zone de confort, provoquer des rencontres pour avancer.

Sur le papier, certaines entreprises de mon écosystème [l’Innovation Factory] n’ont absolument rien en commun (fonctionnements différents, secteurs d’activité très divers, tailles d’entreprise hétérogènes…). Pourtant, en discutant avec elles de leurs réflexions stratégiques, on se rend très vite compte qu’elles travaillent sur des problématiques communes et qu’elles ont tout intérêt à échanger, à partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques pour avancer plus efficacement. La coopinnovation c’est avant tout une relation donnant-donnant et gagnant-gagnant.

C’est également vrai dans le monde de l’éducation : les valeurs de collectif et de partage sont aujourd’hui essentielles pour savoir travailler en équipe, évoluer et apprendre les uns des autres. Ces fameuses softskills sont au cœur des transformations dans l’enseignement supérieur… Enrichir les savoir-faire des savoir-être, comprendre que les deux sont indissociables, mais aussi que faire dialoguer l’apprendre et le faire c’est enrichir les connaissances et construire de nouvelles collaborations entre étudiants et entreprises qui sont stimulantes et c’est un des piliers fort de l’école que j’ai fondée, La Web School Factory.

Mon crédo à la WSF : miser sur la pluridisciplinarité, le collaboratif et un dialogue permanent entre l’entreprise et l’école via des projets concrets, ces fameux « live cases », que l’on retrouve dans les pédagogies anglo-saxonnes, réalisés avec nos entreprises partenaires. La vision des étudiants, leurs usages, leurs approches… viennent nourrir les réflexions des entreprises, les sortir de leurs zones de confort, au profit d’une démarche d’ouverture et d’innovation. C’est aussi ce qui doit être valorisé au sein des entreprises et dans tout type d’organisation : miser sur la pluridisciplinarité et la complémentarité des profils pour faire avancer des projets et dynamiser les équipes. 

Une forme de coopinnovation en plein essort : l’intrapreneuriat

L’intrapreneuriat (lorsqu’il est bien construit) est également une démarche intéressante que l’on voit se développer sous différentes formes dans les entreprises. Ma conviction c’est que là encore, c’est la complémentarité des profils et une méthodologie de travail adaptée qui garantissent la réussite de ce type de démarche. Notre programme d’intrapreneuriat (CFEE) s’organise avec des étudiants de différentes écoles et des collaborateurs d’entreprises qui codesignent et coconstruisent en équipes des offres innovantes, encadrés par des mentors professionnels. Hybridation, complémentarité, ouverture… autant de valeurs qui sont les fondements de la coopinnovation et les clés de la réussite des transformations !