L’évolution de la Relation Entreprises dans l’Enseignement Supérieur

POUR RÉPONDRE EFFICACEMENT AUX ATTENTES DES ENTREPRISES, LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ONT ENTAMÉ UNE PROFONDE MUTATION DANS LEUR FAÇON D’OPÉRER LE LIEN AVEC CES DERNIÈRES. UNE VÉRITABLE CULTURE PARTENARIALE ET DE CO-PRODUCTION S’INSTALLE, DESTINÉE À FAVORISER UNE RÉPONSE AUX BESOINS DES EMPLOYEURS AU LIEU D’UNE SIMPLE EXPLOITATION DE SAVOIR-FAIRE INTERNES. LES NOUVEAUX PROGRAMMES DE FORMATION SONT AINSI CO-CONSTRUITS AVEC L’AIDE D’ENTREPRISES.

C’est le cas par exemple du dernier MS Big Data et Assurance de l’ESILV – Ecole Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci dont la pédagogie (contenu et forme) a été concue en partenariat avec une dizaine de grandes entreprises du secteur de l’Assurance ainsi qu’avec des entreprises spécialisées dans le Big Data. Pour passer d’une culture produit marquée par des programmes de formation ou de R&D lancés à l’initiative d’enseignants-chercheurs, à une véritable orientation marché, les établissements recrutent au sein des Directions des Relations Entreprises des profils d’un genre jusqu’à maintenant inconnus dans le secteur de l’éducation quoique courants dans l’industrie ou le conseil : les « business developers ». Le Pôle Léonard de Vinci s’est ainsi doté d’une équipe en charge du développement et des relations partenariales. Sans oublier les missions traditionnelles autour des stages et de l’apprentissage (développement d’une plateforme de stage, forums emplois, forum apprentissage, etc.), l’approche consiste à co-construire de la valeur à différents niveaux. Deux exemples marquants de démarche partenariale peuvent ainsi être cités.

• Le premier concerne la réalisation de challenges innovation en semaines transversales. Des équipes pluridisciplinaires d’étudiants de notre école de management (EMLV), notre école d’ingénieurs (ESILV) et notre Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM) travaillent en partenariat avec une entreprise sur une durée d’une semaine. On y réalise de vrais lancements de produits, on travaille sur la conception de services innovants, on expérimente. Cette année 4 entreprises dont un grand éditeur de logiciels, ont successivement oeuvré avec des groupes de 400 à 600 étudiants.

• Le second consiste à développer des approches individualisées et qualitatives, par exemple en créant des parcours de formation sur-mesure en complément du cursus obligatoire. Cette approche est mobilisée dès que les entreprises souhaitent développer des compétences spécifiques et pointues. Cette année, l’ESILV a ainsi travaillé avec l’éditeur de logiciels. Les partenaires ont fait cause commune pour spécialiser les élèves ingénieurs en apprentissage à une solution de CAO PDMS. Une formation spécifique à l’outil a été créée en plus des cours habituels. Les trois années d’apprentissage sont ensuite dédiées à la mise en oeuvre sur des cas pratiques en entreprise. La mobilisation de business developers permet d’élaborer des plans d’actions pluriannuels renforcant la fidélité respective des écoles et entreprises à leur partenaire. Elle s’inscrit donc dans une démarche d’affaires ou les chargés d’affaires déploient tant leurs compétences pédagogiques, qu’en termes de recherche ou de conseil en recrutement. L’approche permet aussi de réduire le nombre d’interlocuteurs auxquels sont confrontées les entreprises. La communication en est ainsi facilitée.

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Par Benoit Aubert, Directeur du développement Pôle Léonard de Vinci
et Sandrine Egry, Responsable de la Direction des Partenariats Pôle Léonard de Vinci