Une des 3 Illustrations parues dans le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » édité par l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE)
Une des 3 Illustrations parues dans le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » édité par l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE)

Les présidents accros aux TIC

Spécial Président(e)s

 

Une des 3 Illustrations parues dans le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » édité par l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE)
Une des 3 Illustrations parues dans le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » édité par l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE)

Les dirigeants ne sont épargnés par la « dépendance » aux outils permettant d’être connecté et donc potentiellement disponible partout et à tout instant. A en croire leurs témoignages recueillis par l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE) dans un ouvrage sur la gestion de leur équilibre entre travail et vie privée (« Patrons papas » paru en 2010), ils n’ont pas encore lu le guide « Pour un meilleur usage de la messagerie électronique dans les entreprises » édité par l’ORSE en octobre 2011…

 

Erreur N°1 : Traiter immédiatement un message
Henri de Castries, président du directoire du groupe AXA raconte avec humour « Ma femme me charrie souvent en me disant qu’il – le Blackberry – est la première personne à laquelle je parle le matin et la dernière le soir . Je suis un paresseux contrarié, et comme je déteste que les choses traînent, je veux répondre immédiatement aux messages. J’ai du mal à m’abstenir de le consulter dès qu’un message arrive, par e-mail ou SMS. »

 

Erreur N°2 : Etre toujours accessible
Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale, ne s’interdit pas d’envoyer des e-mails le week-end. « Le Blackberry est un très bon instrument pour diffuser des informations, mais son utilisation doit être maîtrisée. Il peut conduire à un forme de déresponsabilisation (c’est tellement facile de contacter son chef !) ; il faut se méfier aussi de tout vouloir traiter dans l’instant. J’ai interdit les Blackberry pendant les réunions du comité exécutif, car je me suis rendu compte qu’entre un tiers et la moitié des participants étaient absorbés par leurs écrans et pas vraiment présents. Désormais, à la Société Générale, on laisse son Blackberry dans sa poche avant d’entrer en réunion – un peu comme dans les westerns, où les cowboys laissent leurs colts avant de pousser les portes du saloon ! » Philippe Mellier, président d’Alstom Transport, avoue avoir toujours son Blackberry à portée de main. « Je regarde de temps en temps mes messages. Je dois être joignable en permanence. Mais je ne passe pas mon temps dessus. » Etre joignable en permanence, c’est aussi nécessaire pour Gilles Pélisson, PDG du groupe Accor. « Comment se déconnecter ? C’est une question de volonté avec les outils nomades ! Au moindre problème, le dirigeant d’entreprise ne peut pas ne pas être disponible et présent. Cela fait partie de mes responsabilités. »

 

Erreur N°3 : Créer un sentiment d’urgence
« Je ne me suis pas fixé de règle, raconte H. de Castries, car les gens sont assez responsables pour savoir si c’est une urgence exigeant une réponse immédiate, même le week-end. »On peut objectivement douter qu’un collaborateur voyant arriver un message de son président s’interroge longuement sur son urgence et la possibilité d’attendre le lundi matin pour lui faire une réponse … Stéphane Richard, DG de France Telecom-Orange déclare essayer « de débrancher le week-end. J’envoie assez peu d’e-mails à mes collaborateurs, mais il peut m’arriver de leur adresser des SMS. » De son côté Pierre Fonlupt, président du directoire de Plus S.A. raconte pouvoir être appelé ou travailler chez lui le dimanche. « Cela me semble normal compte tenu de mes responsabilités. Mais ces technologies sont aussi un moyen de régler vite et bien beaucoup de choses. En revanche, je me fixe comme règle de ne jamais déranger mes collaborateurs le week-end, sauf en cas d’urgence absolue, car huit fois sur dix cela peut attendre le lundi matin. »

 

Les chiffres de notre dépendance
De récentes études ont montré que :
– 56 % des utilisateurs consacrent plus de 2 heures par jour uniquement à la gestion de leur boite de réception
– 38 % reçoivent plus de 100 e-mails par jour
– 65 % déclarent vérifier leur message toute les heures mais le font en réalité toutes les 5 minutes …
– 70 % des managers déclarent souffrir de surcharge informationnelle
– 64 secondes, c’est le temps moyen nécessaire pour reprendre le fil de sa pensée lorsqu’on est interrompu par l’arrivée d’un message
Les publications de l’ORSE sont accessibles en ligne : www.orse.org

 

A. D-F