LES LOUVES de Wall Street

© Serge-b - Fotolia
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QLa théorie a supposé, les chiffres ont parlé : les femmes feraient de meilleurs investisseurs que les hommes. Nulle parole prophétique ici mais bel et bien une étude, publiée en 2013 par le cabinet spécialisé Rothstein Kass. Les hedge funds, ou fonds d’investissement spéculatifs, enregistrent des performances supérieures à la moyenne quand une femme est aux commandes. Le cas ne court évidemment pas les rues : seuls 21% des hedge funds sont dirigés par des  Ces derniers peuvent pourtant se targuer d’une performance de 9,8 % en 2013 ; c’est 3 points de plus que la tendance globale. Manque à gagner pour la finance ? Il faut croire. L’étude force le trait dans la mesure où, entre 2007 et 2013, le HFRX Global Hedge Fund Index recule de 1,1%. Le rendement n’est toutefois pas à la baisse pour tout le monde car, pendant ce temps, les hedge funds féminisés enregistrent une augmentation de 6 %. Hasard, miracle, complot ? Pour Meredith Jones, directrice du cabinet Rothstein Kass, ces résultats accréditent ce que plusieurs études se sont préalablement employées à mettre sur la table : la testostérone rendrait les hommes moins réactifs et sensés face aux signaux « risque-rendement ». Si l’argument est de poids, la proportion de femmes gérant des hedge funds n’en croît pas moins lentement et pousse Rothstein Kass à intituler son étude « Women in Alternative Investments : A Marathon, Not a Sprint ».

 

MD