bien réussir son expatriation
Alors que le Brésil est devenu lA 6ème puissAnce économique mondiAle devAnt le royAume-uni fin 2011, il séduit grâce à son développement mAis Aussi son imAge de décontrAction et d’Accueil chAleureux. le pAys est engAgé dAns des projets d’envergure : orgAnisAtion de lA coupe du monde de footBAll en 2014, des jo en 2016 ; construction d’un BArrAge Au nord du pAys, explorAtion Au lArge de rio de réserves pétrolières équivAlentes à celles du Koweït. de quoi fAire rêver les jeunes diplômés en quête de nouveAux horizons.
Quels sont les pièges à éviter ?
L’exotisme : au Brésil les plages sont magnifiques, la nature luxuriante et les carnavals de vraies fêtes. « La réalité, tempère un spécialiste du Brésil chez Berlitz Consulting, c’est que les villes, là où sont les emplois, sont compactes, assez polluées et plus bétonnées que vertes. » Le vocable exotisme sous-entend aussi une vision du Brésilien cordial et convivial. « C’est vrai. Mais il ne faut oublier que la violence est un autre visage du pays. La convivialité est une forme de politesse, les Brésiliens ne sont pas que joyeux et accueillants. »
Un fort développement : le pays connaît un boom économique en comparaison de nos économies matures. « 16 millions d’habitants vivent toujours dans une extrême pauvreté avec en filigrane une injustice sociale. Il ne faut pas croire arriver dans un pays où tout va bien. Cela dit, il vit une période unique très favorable : celle du bonus démographique, et ce jusqu’en 2050, durant laquelle toutes les classes d’âges sont équivalentes. »
Un pays multiculturel : le Brésil présente une diversité ethnique avec la moitié de la population métissée. « Les gens se côtoient sans ségrégation. Mais il existe une forme de racisme social : on a plus de chance d’être riche et en responsabilité si on est Blanc que Noir. La question ethnique a un impact dans les relations sociales et professionnelles. » Il existe aussi un élitisme économique, culturel et politique fort, des classes sociales hiérarchisées.
La condescendance : arriver en donneur de leçons venu d’un pays développé serait voué à l’échec. « Le Brésil n’est plus un pays du tiers-monde. Le futur c’est maintenant ! Comme toujours en expatriation l’humilité est de mise. » 5ème pays par sa population et sa superficie, le Brésil est très fier de sa Nation. C’est un acteur mondial qui compte aux plans politiques et militaires, notamment depuis Lula, en tant que membre du G 20, par ses relations privilégiées avec les autres pays émergents et les pays lusophones d’Afrique. Un expatrié est souvent impressionné par l’optimisme qui règne dans le pays. « C’est un plaisir de travailler dans un contexte aussi stimulant, les gens vont de l’avant. Ils sont flexibles et créatifs, ne s’arrêtent pas devant un obstacle. Le système D ou « jeitinho » est une institution : grâce au réseau on trouve toujours quelqu’un qui va pouvoir aider, avec le risque de certaines irrégularités … Il faut donc rester vigilant, mais aussi pragmatique face à un optimisme à toute épreuve qui n’est pas toujours fondé sur une réalité. »
Et dans l’entreprise ?
« Le manager est celui qui donne les repères et la discipline. » La limite entre la sphère professionnelle et privée est floue. « La conséquence est une nécessité absolue de savoir entrer dans une certaine proximité avant de pouvoir faire des affaires. Or, il est difficile pour un Français d’accepter que le réseau des collègues est une extension du réseau personnel. S’il s’y refuse, il sera considéré comme froid, distant et rabat-joie. Je crois que cette manière de faire vise à rendre plus agréable le travail. Au fond nous aspirons tous à cela. Au Brésil, il est possible d’être soi, joyeux et de partager au travail. »
A. D-F