© Groupe Léonard de Vinci - Paris la Défense
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La transversalité dans l’enseignement supérieur au service de la transformation digitale des entreprises

 

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La transformation  numérique,  enjeu majeur pour  l’Enseignement  Supérieur

Partout dans le monde, la révolution numérique accélère les transformations économiques et  sociales qui entraîne la transformation digitale des entreprises. Ce mouvement, entamé depuis plusieurs décennies à travers le développement  de l’informatique, connait une accélération extraordinaire depuis la diffusion massive des terminaux mobiles.
Au sein de chaque entreprise, les fonctions  traditionnelles (production, vente, SAV, administratif, RH, Finance,…) sont transformées. Les  réseaux sociaux modifient la relation client avant et après-vente, facilitent les opérations de recrutement… A travers les terminaux mobiles, les clients sont sollicités pour gérer eux-mêmes leurs transactions et sont en capacité de disposer en temps réel d’informations (promotion chez un concurrent, sortie de nouveaux produits,…). L’impression 3D s’apprête à révolutionner le  prototypage et même la production. Le marketing devient une science quantitative s’appuyant sur le traitement massif des données (Big Data). Tous les secteurs d’activité (Industrie, Services, Bâtiment, Agriculture, Santé, Education,…) voient leurs modèles économiques et leur chaine de valeur remis en question ce qui favorise l’émergence de nouveaux acteurs s’appuyant  sur des modèles économiques différents, fondés sur le partage de la valeur. Cette révolution n’épargne pas l’Enseignement Supérieur et donc les Grandes Ecoles.

 

Les Grandes Ecoles sont fortement impactées

Dans leurs fonctions  d’apprentissage
Le secteur de l’éducation pourtant réputé  pour son conservatisme dans les modalités de transmission du savoir n’échappe pas à cette révolution. S’il s’est peu modifié à l’ère de l’informatique, l’avènement de la mobilité remet fortement en question les formes classiques d’apprentissage. Il est devenu possible d’apprendre en  permanence et pas seulement dans les salles de cours.  Le numérique permet de s’affranchir  des distances et  de la présence d’un enseignant. Les  nouvelles pédagogies s’installent rapidement. Et comme dans d’autres domaines, la  dématérialisation de l’enseignement génère une grande quantité de données (durée d’apprentissage, réponses à des QCM,…) dont le traitement fait de l’éducation une science quantitative.

 

Pour former  des professionnels différents
Les Ressources Humaines représentent un pilier fondamental de la transformation numérique.  Elle exige des professionnels capables de la mener et dans ce contexte, le système en silo de l’Enseignement Supérieur français n’est pas souvent un avantage car l’apprentissage du travail en coopération pluridisciplinaire devient indispensable. Les processus d’innovation, par exemple, exigent qu’ingénieurs, marketeurs et designers travaillent ensemble dès le premier jour au sein de groupes « projet ». Les circuits courts sans  hiérarchie deviennent la norme. Le monde économique attend évidemment que les Grandes Ecoles mettent sur le marché du travail des diplômés bien préparés dans ce sens.

 

Transversalité et hybridation  au cœur de la pédagogie
A l’instar du Groupe Léonard de Vinci, situé à  La Défense, l’Enseignement Supérieur devient un écosystème dédié à la formation de ces nouveaux profils. Parmi ses atouts, 3 écoles sur le même campus : Management (EMLV), Ingénieur (ESILV) et Multimedia/Design (IIM).  Dans ce contexte intrinsèquement pluridisciplinaire, une transformation pédagogique entamée depuis 2 ans vise à développer in situ la transversalité – 20 % de cours communs aux 3 écoles –  et l’hybridation des parcours : doubles diplômes, filière entrepreneuriat communes aux 3 écoles, projets étudiants transversaux réalisés en équipes mixtes au sein d’infrastructures partagées  (FabLab, Incubateur, Learning center).  Ce « Teaching Lab » rencontre l’enthousiasme  des étudiants qui y trouvent un terrain de créativité et de réalisations concrètes particulièrement gratifiant.

 

Par Pascal Brouaye,
Président du  Groupe  Léonard de Vinci