« En 2012, l’EDHEC, reconnue pour l’impact de ses formations et de ses recherches sur les entreprises et la société, poursuit son plan de développement aujourd’hui résolument tourné vers l’international. »
Olivier Oger, Directeur général de l’EDHEC
Comme d’autres grandes écoles et universités, l’EDHEC envisage-t-elle des rapprochements structurels pouvant aller jusqu’à la fusion ?
Nous ne recherchons pas des rapprochements pouvant aller jusqu’à la fusion, même si nous avons absorbé THESEUS en 2007 et le MIP (Management Institute of Paris) en 2010. L’EDHEC ne participe pas aujourd’hui à ces grands rapprochements structurels français tout simplement parce qu’ils ne serviraient pas la stratégie suivie par l’école à la fois d’internationalisation et de pertinence pour les entreprises et la société.
Quel est l’avenir international de l’EDHEC pour les cinq années à venir ?
L’avenir international est justement de devenir une Business School internationale avec plus de 50 % d’étudiants non-français dans les programmes de niveau Master (35 % aujourd’hui). C’est aussi, bien sûr de renforcer encore le caractère international du corps professoral. Enfin c’est, à partir de nos campus de Londres et de Singapour de développer les liens entre nos recherches et les entreprises de ces pays.
Pour quelle raison la formation continue prend-elle de plus en plus d’importance à l’EDHEC ?
Le développement de la formation continue a pour objectif de faire bénéficier les entreprises de nos activités de recherche, en proposant des formations techniques de haut niveau pour leurs cadres dirigeants. Ainsi, portés depuis dix ans par l’EDHEC-Risk Institute, nous sommes reconnus mondialement dans le domaine de l’économie et de la finance. Notre catalogue de formations très spécialisées est mis en oeuvre sur nos cinq campus et dans une quinzaine de villes dans le monde.
Quels sont les axes fondamentaux sur lesquels repose l’avenir de l’EDHEC ?
Notre volonté de devenir une business school internationale passe par des pôles d’excellence qui nous placent au top niveau mondial. Je pense ici à notre pôle d’excellence en Finance EDHEC-Risk Institute, mais également au Family Business Center que nous venons de lancer. Cette création se veut d’abord être un retour aux sources puisque l’EDHEC a été fondée par des entreprises familiales spécialisées dans l’industrie textile. Par ailleurs, l’ouverture du Family Business Center est naturelle lorsqu’on considère que les entreprises familiales constituent plus de 50 % de l’économie mondiale et 80 % des entreprises de l’OCDE. La création du Family Business Center est le ciment de ce partenariat florissant avec ce secteur économique important. Nous allons ainsi créer une formation initiale, une formation continue et une aide aux entreprises sur les questions de gouvernance familiale. De plus, nous mobilisons d’importants moyens pour faire émerger d’autres pôles d’excellence, notamment en marketing et en droit. Dans la continuité de ce dynamisme, de nouveaux programmes sont créés, répondant aux besoins des entreprises, comme la filière intégrée « Business law & Management ».
L’importance du e-learning
Nous nous intéressons depuis longtemps à cette méthode d’enseignement qui constitue pour nous un axe stratégique. En effet, nous estimons que le développement de cours disponibles gratuitement sur Internet va faire évoluer notre métier. Ainsi, la section sportive de haut niveau en e-learning que nous venons de créer, fonctionne très bien. Peut-être délivrera-t-on un jour des diplômes spécifiques par le biais du e-learning… Notre PhD en Finance utilise déjà largement cette technologie.
Patrick Simon