Junior-Entreprises Europe, c’est la confédération des JE à suivre de près. Elle rassemble 380 Junior-Entreprises, 34 000 Junior-Entrepreneurs et existe depuis 30 ans. A sa tête : Leo Largillet, étudiant franco-finlandais à HETIC. Fort de son expérience de président de Synerg’hetic, la Junior-Entreprise des enfants du web, il s’attaque désormais à une mission d’envergure européenne, voire mondiale. Interview.
Présentez-vous en quelques mots.
Je m’appelle Leo Largillet, je termine actuellement ma quatrième année dans le Programme Grande Ecole d’HETIC. C’est une école qui est orientée autour de l’entrepreneuriat et du digital de manière plus générale. J’ai grandi dans le milieu du digital depuis tout petit, donc cela m’intéressait de continuer à explorer ce domaine : c’est l’avenir. Je m’engage depuis plusieurs années dans le digital, l’entrepreneuriat et pour l’Europe.
Comment s’est déroulée votre élection à la tête de JE Europe ?
C’est un process assez long, on aime bien dire que quand on y a survécu on peut survivre à différentes choses pour plus tard ! Nous avons plusieurs tests et examens entre février et mai pour prouver qu’on est apte à prendre le poste. Nous passons également une semaine à Bruxelles, avec des tests plus approfondis, des confrontations à des situations stressantes. Ensuite, une pré-sélection est réalisée par le bureau sortant, puis le bureau de tous les international managers des différentes confédérations vote.
Pouvez-vous nous présenter les principales missions de JE Europe ?
JE Europe est un organisme fondé en 1992 par six confédérations de Junior-Entreprises. L’objectif initial était de se regrouper pour partager notre savoir et notre vision d’excellence commune. Notre but aujourd’hui : promouvoir le concept de JE partout en Europe, mais aussi fédérer et partager les meilleurs pratiques entre les différentes confédérations nationales, et ainsi déployer une vision européenne auprès de tous les engagés du mouvement. Actuellement, nous sommes seize membres, – dont la France avec la CNJE – l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne (qui a deux confédérations), le Portugal, le Royaume-Uni qui est en train dans développer une… En bref : une grande partie des pays européens.
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Quelles actions phares souhaitez-vous mener pendant votre mandat ?
Il y a beaucoup de choses à faire, et c’est notamment pour cela que je me suis engagé sur l’échelle européenne et pas uniquement française. Je souhaitais poursuivre mon engagement, mais je ne savais pas dans quelle confédération. La France a su énormément se développer ces dernières années, alors qu’il réside un potentiel inexploité en Europe. Trois mots phares me sont chers pour aller plus loin dans cette dynamique : partenariat, union et innovation. Partenariat dans le sens où nous devons nous entourer des meilleurs partis extérieurs, de la Commission européenne aux partenaires privés. Derrière l’union, on retrouve l’idée de regrouper tous les étudiants d’Europe sous des valeurs communes, d’encourager les événements, les collaborations et le sentiment d’appartenance européen. Enfin, innover est nécessaire pour se positionner et transformer les choses dans un monde qui bouge, notamment en tant que Junior-Entrepreneurs.
Votre conseil pour inciter les étudiants à s’engager dans une asso ou confédération à visée européenne ?
Je viens d’un monde où on analyse les données pour en tirer des conclusions. Aujourd’hui, les Etats-Unis et la Chine sont les leaders de l’économie mondiale et de la technologie parce qu’en termes de démographie et d’économie, ce sont des poids beaucoup plus élevés que nous. En tant que Français, on ne peut pas contrer cela. En revanche, quand on commence à partager et unir toutes nos forces, l’Europe fait bloc et a un véritable impact. S’engager à l’échelle européenne, ce n’est pas forcément un combat politique, c’est surtout l’opportunité de s’inclure et de s’unir dans un monde qui se transforme. C’est aussi l’occasion de découvrir d’autres cultures. Sans oublier que pendant un ou deux ans on peut s’engager très tôt dans son cursus professionnel dans quelque chose de très concret. Ce serait dommage de s’en passer !
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