Communiqué de presse:
Dans quelques mois, plus exactement le 1er janvier 2017, les sacs ultrafins utilisés pour emballer les fruits et légumes seront interdits dans les magasins. Il s’agit de la 2ème phase de la loi sur la transition énergétique, interdisant déjà depuis juillet dernier, la distribution des sacs plastiques à usage unique.
Souhaitant prendre les devants, L’Union Régionale des Points de Vente Collectifs (URPVC), qui réunit plus de 100 agriculteurs dans la métropole lilloise, a fait appel aux élèves ingénieurs des écoles HEI et ISA Lille afin de les aider à trouver une alternative. Après plusieurs mois de recherche et de prototypage, le cabas compartimenté sera proposé aux consommateurs fin octobre dans plusieurs magasins partenaires de l’URPVC.
Nouveau succès lié aux ADICODE®
Créés il y a 5 ans, les ADICODES (Ateliers De l’Innovation et du Codesign) visent à former à la conduite de projets innovants et au travail en intelligence collective. Ils accompagnent également des projets innovants d’entreprises. C’est dans ce cadre que l’URPVC a fait appel aux écoles HEI (Hautes études d’ingénieur) et ISA Lille (l’Institut supérieur d’agriculture) afin de réfléchir à leur problématique.
Après avoir étudié les tickets de caisse et les habitudes des consommateurs en magasin, les élèves en charge du projet ont donc organisé un atelier avec des membres de l’URPVC, des agriculteurs et des consommateurs.
Ils en sont donc arrivés à la meilleure solution : un cabas réutilisable, divisé en cinq compartiments, permettant ainsi d’éviter de manipuler les fruits et les légumes et de ne pas les mélanger.
Pourquoi pas un sac en papier tout simplement ?
Même si le cabas reste en plastique pour le moment, il reste la meilleure alternative selon les étudiantes. Quirine Salvadori, élève à HEI, explique : « il faut savoir que nous avons étudié toutes les alternatives déjà proposées sur le marché et chaque matière a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple, les sacs oxodégradables, c’est du plastique qui se désagrège en microparticules dans la nature». Sa camarade Claire Géhan, étudiante en agro-alimentaire à l’ISA, ajoute : « Quant aux sacs en papier, ils consomment beaucoup d’eau et d’arbres. Les sacs en amidon sont encore chers et les sacs biosourcés sont faits à partir de fécule de maïs ou de pommes de terre. Il ne faudrait donc pas qu’ils aient un impact sur nos ressources alimentaires. »
Testé dans la métropole lilloise, approuvé sur le territoire national ?
L’URPVC a commandé 6000 cabas. Actuellement en cours de fabrication, ils seront testés dès la fin octobre par les producteurs et les consommateurs dans les 11 magasins membres de l’organisation. Permettant l’économie de 5 sacs en plastique, c’est peut-être une alternative qui s’offre à tous les distributeurs et commerçants français. Bertrand Coustenoble, exploitant de la Ferme des Mottes et porte-parole de l’association, se réjouit de la concrétisation du projet : « nous n’avons pas déposé de brevet car ce n’est pas notre coeur de métier. Nous serions donc ravis d’être copiés et d’étendre notre cause sur le territoire ! »
Etudiants en charge du projet :
Hélène Gouil, élève à l’ISA Margaux Capillon, élève à l’ISA
Claire Gehan, élève à l’ISA
Quirine Salvadori, élève à HEI
Jean-Laurent Hincelin, élève à HEI
Brahim Benlarbi, élève à HEI