Depuis mars 2024, HEAL et Junior UTC collaborent pour développer un projet ambitieux : construire un habitat écologique autonome et low-tech. À travers cette initiative, étudiants, bénévoles et partenaires s’engagent pour imaginer des modes de vie durables et respectueux de l’environnement. Dans cet article, les cofondateurs de HEAL, Sylvère et Martin, reviennent sur la genèse du projet, son déroulement et ses ambitions futures.
HEAL : Un projet d’habitat écologique ancré dans l’écosystème UTC
HEAL, pour Habitat Écologique Autonome Low-Tech, est une initiative étudiante née de la volonté de répondre à la crise écologique par des solutions concrètes et accessibles. Le projet repose sur une philosophie simple : concevoir un habitat autonome en utilisant des matériaux locaux et des techniques low-tech. L’objectif est de montrer qu’il est possible de vivre de manière écologique tout en restant accessible financièrement.
Ce projet est profondément enraciné dans l’écosystème de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), soutenu par divers acteurs de la communauté étudiante : associations, départements académiques et enseignants. Ces collaborations ont permis à HEAL de bénéficier des ressources pédagogiques et de l’esprit entrepreneurial qui caractérisent l’UTC.
« Ce projet n’est pas qu’un simple habitat, il incarne une réflexion plus large sur la manière de consommer et de vivre dans un monde plus respectueux de l’environnement », expliquent Sylvère et Martin. Depuis son lancement, HEAL a mobilisé près de 50 participants et levé plus de 50 000 euros de financement. Cette somme a permis de démarrer la phase de construction tout en mettant l’accent sur l’échange de savoir-faire et la pédagogie.
Junior UTC : Catalyseur de projet innovant
Junior UTC, la Junior-Entreprise de l’UTC, a joué un rôle clé en soutenant ce projet d’envergure. Grâce à son expertise en gestion de projet, Junior UTC a offert un soutien financier et logistique crucial pour le développement de HEAL. Ce soutien ne se limite pas à un simple apport financier, mais inclut également des compétences en gestion, en communication et un accès à un réseau stratégique.
« Junior UTC nous a permis de crédibiliser notre projet et de rencontrer des partenaires importants. Leur accompagnement nous a aussi aidés à structurer notre organisation et à affiner notre stratégie de communication », indique Sylvère. L’objectif de Junior UTC à travers cette collaboration est de promouvoir des projets étudiants porteurs de valeurs comme le développement durable et la responsabilité sociale, tout en renforçant les liens au sein de la communauté UTCéenne et au-delà.
Comment l’idée derrière HEAL est-elle née ?
Sylvère, cofondateur de HEAL : « Tout est parti des chantiers participatifs auxquels j’ai eu la chance de participer. Ça m’a donné l’envie de créer un projet où des gens pourraient se retrouver pour construire ensemble quelque chose de concret, tout en s’aidant les uns les autres. Pour le modèle d’habitat, on s’est inspirés de plusieurs types de constructions éco-responsables. Par exemple, on a regardé ce qui se faisait avec les dômes géodésiques, mais aussi d’autres constructions simples comme les paillourtes. Il y a aussi des ressources comme « L’Archipel » et des vidéos du LowTech Lab qui nous ont beaucoup inspirés. »
Martin, cofondateur de HEAL : « De mon côté, j’ai été très influencé par les Earth Ships, ces habitats autonomes qui sont à la fois économes en énergie et en matériaux. J’ai aussi discuté avec des penseurs de la technique et certains profs de l’UTC, comme Fabien Lamarque et Hugues Choplin, qui m’ont beaucoup aidé à réfléchir sur l’architecture de l’habitat autonome. C’est vraiment un projet nourri par plein de réflexions, à la fois techniques et philosophiques. »
Quels sont les objectifs principaux de HEAL ?
Le principal objectif de HEAL est de créer un habitat autonome et durable, à la fois économique et écologique. « Nous voulons montrer qu’il est possible de vivre de manière autonome, en utilisant des matériaux locaux et des techniques simples, tout en réduisant notre empreinte écologique », explique Sylvère. Martin ajoute : « Ce n’est pas juste un prototype. Il s’agit de réfléchir à un système global, qui permette à chacun d’adopter un mode de vie durable. Nous espérons que notre projet inspirera d’autres initiatives et pourra être reproduit ailleurs. »
Comment s’organisent les chantiers participatifs ?
Les chantiers participatifs sont au cœur de l’approche pédagogique de HEAL. « C’est un moment très enrichissant, où chaque participant peut mettre la main à la pâte, apprendre des techniques simples, mais efficaces, comme couper et écorcer des arbres pour construire une paillourte », explique Sylvère. Ces chantiers offrent une opportunité unique de s’investir activement dans la construction d’un habitat durable tout en apprenant des compétences pratiques. « Le but n’est pas d’imposer des méthodes, mais de montrer par l’exemple que chacun peut agir à son échelle », ajoute Martin. L’objectif à terme est que l’habitat soit habité pour permettre aux participants d’expérimenter directement ce mode de vie alternatif.
Quel rôle a joué Junior UTC dans cette aventure ?
L’accompagnement de Junior UTC a été déterminant pour HEAL. « Le soutien financier et logistique a été crucial au début du projet, mais l’accompagnement va bien au-delà », souligne Martin. « Ils nous ont aidés à structurer notre projet, à affiner notre stratégie et à nous connecter à des partenaires stratégiques. » Sylvère ajoute : « Grâce à Junior UTC, nous avons pu faire connaître le projet à un plus large public et attirer de nouveaux soutiens. C’est un vrai catalyseur pour notre initiative. »
Quels sont les plus grands défis rencontrés jusqu’ici ?
« Le plus grand défi a été la gestion du temps. Le projet est très chronophage, et il nous a fallu gérer la planification des tâches tout en restant concentrés sur l’objectif final », explique Martin. Le défi de la transmission du projet aux futures générations d’étudiants motivés est également essentiel. « Nous voulons que HEAL continue de vivre après notre départ de l’UTC », confie Sylvère. Le financement reste aussi une question cruciale. « Heureusement, avec le soutien de Junior UTC et d’autres partenaires, nous avons surmonté de nombreux obstacles. Mais chaque nouvelle étape du projet apporte son lot de défis », ajoutent-ils.
Quelles sont les ambitions de HEAL pour l’avenir ?
HEAL ne se limite pas à la construction d’un habitat, mais vise à créer un véritable campus écologique. « Notre rêve est de bâtir plusieurs habitats autonomes et de transformer cet espace en un lieu d’apprentissage, où les gens pourraient expérimenter des modes de vie alternatifs », précise Martin. Sylvère évoque également la possibilité de faire évoluer HEAL en association. « Nous souhaitons organiser régulièrement des chantiers participatifs, pour que le projet reste accessible et continue d’évoluer, même après notre départ », conclut-il.
Que diriez-vous à ceux qui souhaitent s’engager dans cette aventure ?
« Rejoindre HEAL, c’est plus qu’un simple projet écologique. C’est une véritable opportunité d’apprendre, de partager et de contribuer à un avenir plus durable », affirment Sylvère et Martin. Le projet cherche non seulement des bénévoles pour les chantiers, mais aussi des personnes prêtes à s’engager dans la communication, la logistique et le financement. « Chaque geste compte. Que ce soit sur le terrain ou en soutenant la démarche autour de vous, chaque contribution est essentielle pour faire avancer le
projet », ajoutent-ils.
HEAL, un exemple d’engagement étudiant
HEAL x Junior UTC illustre à quel point les initiatives étudiantes peuvent avoir un impact réel sur les grands enjeux de notre époque. Ce projet incarne l’esprit d’innovation, de collaboration et de responsabilité de l’UTC. En bâtissant un habitat durable, ces étudiants montrent qu’il est possible de réinventer nos modes de vie pour répondre aux défis environnementaux.
Pourquoi ne pas vous joindre à eux et participer, à votre échelle, à la construction d’un futur plus respectueux de la planète ?