Filières, options, stages, séjours à l’étranger… En école d’ingénieurs, les possibilités offertes aux étudiants pour personnaliser leur cursus sont nombreuses. Comment s’y retrouver parmi cette offre et construire sa formation en adéquation avec son projet professionnel ?
Il est rare qu’à la sortie des classes préparatoires, les futurs ingénieurs aient une idée précise du métier qu’ils vont exercer plus tard, et ils sont très vite amenés à s’interroger sur la nature du métier d’ingénieur au quotidien. De nombreuses actions sont mises en place dans les écoles pour familiariser les futurs ingénieurs avec le monde du travail et leur permettre de peaufiner leur projet professionnel. A Grenoble INP -Ense3, une « journée carrières » leur est proposée dès la semaine d’intégration, durant laquelle des entreprises viennent se présenter et répondre aux interrogations des jeunes recrues. De plus, les futurs ingénieurs sont mis en relation, tout au long de leur cursus, avec les ingénieurs en activité et les anciens élèves pour bénéficier de leur expérience. Ils en ont l’occasion à plusieurs reprises : Forum des métiers, projets personnels de première année, conférences OPEN de la junior conseil, journée des anciens organisée en collaboration avec l’association des Alumni, etc.
Les débouchés avant tout
Plusieurs critères sont à prendre en compte lors de l’élaboration d’un projet personnel. L’un des principaux objectifs des études d’ingénieur est bien évidemment l’obtention rapide d’un emploi intéressant, avant même la fin des études dans de nombreux cas. La possibilité de faire de la recherche par la suite ou encore l’ouverture à l’international peuvent également être des critères de choix. Le futur ingénieur Grenoble INP a de nombreuses opportunités pour construire un parcours de formation en adéquation avec son projet professionnel.
Cela commence bien sûr par le choix des stages de première et deuxième années, qui sont des opportunités sans équivalent pour le jeune de découvrir des choses nouvelles, d’investiguer des domaines dans lesquels il n’est pas encore certain de vouloir s’engager, sans que cela porte à conséquence sur son avenir professionnel. Le projet de fin d’études (PFE), d’une durée de cinq mois, doit quant à lui être choisi en ayant déjà une idée plus précise de ce qu’il souhaite faire par la suite, car près de 50 % des jeunes diplômés sont embauchés à l’issue de leur PFE.
Les filières ne sont pas des tuyaux étanches
Un des choix importants du parcours en école est celui de la filière métier (en deux ans). Cette spécialisation, choisie après une première année de tronc commun, n’est pourtant pas un tuyau étanche dans lequel les jeunes s’engouffreraient sans plus aucune possibilité de choix. De fait, au sein même de sa filière, l’étudiant peut choisir différents modules, il peut décider de faire un semestre ou une année à l’étranger ou d’effectuer un double diplôme avec une université ou une école partenaire en France ou à l’étranger Les années de césure constituent également une opportunité favorisant l’ouverture. Aussi convient-il de rappeler que, si le choix de filière conditionne la nature du premier emploi, il ne détermine bien évidemment pas toute la carrière professionnelle. Etre ingénieur, c’est avant tout disposer de bases scientifiques, techniques et managériales suffisamment solides pour pouvoir s’adapter rapidement aux constantes évolutions de l’entreprise . Cette faculté d’adaptation est d’ailleurs très recherchée par les industriels. Finalement, le plus important est d’être passionné par ce que l’on fait, et si j’avais un conseil à donner aux futurs ingénieurs, c’est de ne pas hésiter à OSER. Oser sortir des sentiers battus, découvrir des choses nouvelles et savoir prendre des risques.
Gautier Mabboux, Diplômé 2011 de Grenoble INP ENSE3,Représentant SAFRAN Hispano-Suiza auprès du motoriste Rolls-Royce
« Ma passion pour l’aéronautique a naturellement orienté ma formation. Je me suis tout d’abord dirigé vers un apprentissage technique, dans le génie électrique. Curieux de nature et ouvert, j’ai voulu donner une teinte internationale à mon cursus au travers d’un stage en Angleterre (Rolls-Royce UTC). En témoigne également l’échange académique à l’Ecole Polytechnique de Montréal. Selon moi, un ingénieur en aéronautique se doit d’élargir son spectre de compétences à des métiers commerciaux et managériaux L’exploitation de technologies de pointe nécessite une gestion rigoureuse et novatrice, en respectant les fortes contraintes économiques du secteur. J’ai ainsi complété mon cursus à l’ESC Grenoble, dans le cadre du double diplôme Grenoble INP / EM. Cette formation atypique m’a permis d’aller “ plus haut, plus vite, plus loin “. »
Par Olivier Métais,
directeur de Grenoble INP – Ense3 et chargé
de mission relations entreprises pour le groupe
olivier.metais@grenoble-inp.fr