Dans un contexte où le monde des grandes écoles de commerce est en constante mutation, Grenoble Ecole de Management n’est pas en reste en matière d’innovation ! Dans une dynamique de course à la taille, on ne compte plus les associations et fusions de Business School. Mais GEM, elle, fait le choix de se réinventer en vue de s’imposer comme « l’école du futur » !
Parmi les innovations promises : l’émergence d’une multi pédagogie. En effet, les étudiants ne passeront plus par un cursus linéaire, mais par des serious game, des séminaires de réflexion et de recherche… Ce sera donc le grand retour de la pédagogie ! Les professeurs devront désormais s’assurer de la bonne cohérence du parcours des étudiants, et seront amenés à scénariser davantage leurs cours.
L’école attend également beaucoup de la création d’un institut des certificats. Celui-ci offrira à quelques étudiants la possibilité d’aller faire certifier une compétence dans un domaine particulier. En effet, selon le directeur adjoint Jean-François Fiorina » le diplôme de l’Ecole certifie un niveau et un potentiel. Les certificats valoriseront des compétences qui correspondront à des besoins très précis ou à des métiers très précis ». Ces certificats sont possible grâce aux différentes associations et partenariats comme celui entre l’Orchestre Universitaire et GEM. Du point de vue des diplômés, ces certificats apparaissent comme : « le petit plus qui peut faire la différence« , et pour les entreprise : « un fantastique marché de mises aux normes de service et de qualité ».
A partir de 2013/2014, GEM proposera de nouveaux parcours à ses élèves. Ainsi, le parcours Ulysse revisitera le programme Grande Ecole et mettra en avant une pédagogie par projet. Ce parcours n’a qu’un seul mot d’ordre : la pratique, avant de découvrir la théorie ! Autre exemple, le parcours transcontinental à Vancouver grâce au partenariat avec la Simon Fraser University. Il ne s’agit pas d’un échange académique classique, mais bien d’un véritable parcours ESC dispensé à l’international.
Enfin, en association avec l’EM Normandie, on attend pour la rentrée l’ouverture du nouveau campus parisien (dans le 16ème arrondissement) de ces deux écoles, en vue d’une mutualisation des moyens.
« Le jeu est un endroit d’expérimentation avec le droit à l’erreur »
Après un tour d’horizon sur l’actualité de GEM, Hélène Michel – professeur et spécialiste des « serious games » – présente les enjeux et modalités de cette nouvelle discipline.
« Le profil de joueur de jeux vidéo n’est pas un adolescent de 14 ans, mais une femme de 35 ans » lance t’elle en guise d’introduction. Et c’est « en élevant des cochons » il y a dix ans sur une plateforme virtuelle pour le Conseil Général de Poitiers qu’elle s’est elle-même prise au jeu des « serious games » ! Le principe ? Apprendre de façon ludique. « Les thèmes comme ceux du Recyclage, Stores (prêt à porter), etc. sont adaptés, mais cela ne vaut pas pour n’importe quel thème » précise t’elle. Aussi, dès septembre 2013, une nouvelle salle de jeu sera mise à disposition à GEM pour accompagner les prochains projets des étudiants sous le nom de « My GEM in Game« . « Nous collaborons déjà avec des entreprises partenaires, mais ce qui nous intéresse c’est travailler avec les étudiants » déclare t’elle. « La plus grande barrière à la pratique des serious games est culturelle. Les étudiants français ont-ils envie de jouer ? Dans notre pays, la posture du professeur est très différente de celle du modèle anglo-saxon par exemple pour qui les serious games correspondent davantage. » Face à cette interrogation, Hélène Michel reste confiante et mise sur la mixité culturelle des équipes : « les résultats sont très positifs avec des équipes interculturelles ». La compétition, la reconnaissance sociale sont des leviers de jeu qui permettent aux participants de se dépasser.
L’Institut de Recherche Technologique (IRT) a d’ailleurs engagé un million d’euros pour la réalisation de 5 jeux d’ici 2015 en partenariat avec 4 écoles ARIES spécialisées dans la production vidéo.
Mathieu Lapras, 24 ans, étudiant en MS Management de la Technologie et de l’Innovation à GEM et créateur d’un serious game sur les nanotechnologies, témoigne de son expérience. « Par ce jeu, le principe est de comprendre comment les technologies s’articulent entre elles. Il n’y a pas de prérequis, le jeu s’adresse à tout le monde. Nous réfléchissons encore au meilleur support qui pourra être utilisé, il s’agira sans doute d’un jeu plateau. »
Une rentrée riche en nouveautés à GEM qui offre de belles perspectives à toute l’équipe pédagogique et aux étudiants. A suivre !
Audrey Froitier