La culture est le plus souvent intégrée aux formations en management comme élément d’ouverture et de structuration de la pensée permettant d’aborder des questions variées et complexes. Pour ceux qui souhaitent exercer dans le secteur culturel, les écoles ont développé des formations dédiées à un mode managérial singulier.
Les gestionnaires de la culture : spécialistes et passionnés
La gestion des entreprises culturelles ou créatives est un métier en soi. Il est marqué par des modes de fonctionnement, d’organisation, de gestion des relations humaines, une culture et une économie spécifiques.
Une industrie multiple
Le secteur dit culturel est multiforme tant par les activités que les statuts des organisations qui le composent : médias, entreprises à vocation culturelle ou artistique, musées, galeries d’art, opéras, orchestres, théâtres, sociétés de production, fondations, festivals. « Le secteur des industries créatives, ajoute Nicole Ferry-Maccario d’HEC, va du cinéma à la télévision en passant par le jeu vidéo, l’internet, l’édition, la musique, le spectacle vivant jusqu’au marché de l’art et au patrimoine. A avec la Comédie Française, le Musée Guimet, Versailles et Le Louvre. »
Aux spécificités managériales fortes
Les cours dispensés à HEC appliquent des bases solides en gestion aux spécificités du secteur. « Le secteur se caractérise dans plusieurs dimensions du management : un marketing de l’offre ; sa dimension juridique pour la protection de la création et les contrats ; des modes de financement mixtes privé/public ; un cadre fiscal et juridique spécifique au mécénat ; un management des talents créatifs et artistes et des réseaux dans un milieu assez fermé. » Traditionnellement orientée vers le secteur de la culture avec plusieurs Chaires et de nombreux cours sur le management des entreprises culturelles et de création artistique, l’ESSEC a renforcé cette dimension par un partenariat avec l’École du Louvre. « Le cursus ouvert à une vingtaine d’étudiants des deux établissements, est axé sur la gestion des galeries d’arts et musées », précise Mme Rey. Il comporte deux parcours : vers le marché de l’art ou vers la médiation. « Globalement, on trouve trois catégories de métiers dans le secteur, analyse Nicole Ferry- Maccario. Les grandes fonctions du management exercées dans des organisations culturelles avec des spécificités dans la gestion des budgets ou des RH. Des postes de responsabilité globale à la tête de petites structures. Des postes spécifiques comme responsable mécénat, de production, de projets d’exposition, de négociation de droits dans l’audiovisuel, la littérature ou la musique. »
Les élèves de 3e année du cursus grande école peuvent également suivre une filière dédiée à ces métiers.
Métiers de passion
Plus que pour d’autres vocations professionnelles, la passion est de mise chez les diplômés qui intègrent avec succès le secteur. « Nous constatons un profond intérêt pour la culture chez nos étudiants, confirme Françoise Rey. Leur valeur ajoutée nait du mariage de cette sensibilité forte avec la rigueur du management de haut niveau. » « Les étudiants de la majeure à HEC ont tous des activités culturelles, pratiquent souvent un art, témoigne Nicole Ferry-Maccario. Ils ont envie d’une carrière alternative, aspirent à vivre pleinement leur passion. Dotés d’un diplôme de généraliste des industries de la création, ils ont tous les atouts pour mener des carrières riches dans les différents domaines du secteur. »
Des formations sont dédiées au management de la culture dans de nombreuses écoles :
ESC Dijon Bourgogne – ESC Clermont – ESC Toulouse – Université Paris Dauphine
ESCP Europe – Euromed Management – INSEEC – HEC – ESSEC – Sciences Po
A. D-F