Rompue à l’organisation de compétitions sportives pour les étudiants de l’enseignement supérieur, la Fédération Française du Sport Universitaire est associée logiquement à celle du Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités » depuis sa création. Plus de détails avec Gérard Malbo, responsable athlétisme à la FF Sport U.
Pour beaucoup d’étudiants, le Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités » est l’occasion de se familiariser aux différentes disciplines de l’athlétisme.
Quelle place tient ce sport au sein de la FF Sport U ?
Sur les 90 000 licenciés FF Sport U, environ 3 000 pratiquent l’athlétisme. Dans notre fédération, la moitié de nos licenciés sont issus des grandes écoles alors que la proportion d’étudiants inscrits dans les universités est bien supérieure au nombre d’étudiants dans les grandes écoles. Cela signifie qu’il y a une vraie dynamique à travers nos épreuves qui est reconnue par les écoles qui y prennent part. A l’image du Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités », compétition conviviale et mixte où l’esprit d’équipe prime sur la performance individuelle, nous avons créé des championnats d’été et d’hiver par équipes qui ont amené beaucoup plus de participants sur les pistes d’athlé.
Justement, quel regard portez- vous sur le Challenge du « Monde des Grandes Ecoles et Universités » ?
C’est vraiment la fête du sport pour les étudiants ! L’ambiance qui règne à Charléty est fabuleuse. Mais il y a aussi les performances de ceux qui veulent gagner et hisser haut les couleurs de leur école ou université, avec une préparation de plus en plus importante dans les domaines sportifs et para-sportifs : pom-pom girls, mascottes, fanfares… Tout cela crée une dynamique dans beaucoup d’associations sportives affiliées. Pour la FF Sport U, tenue de promouvoir et organiser le sport pour l’ensemble des étudiants de l’enseignement supérieur mais aussi pour l’élite, cette manifestation nous permet d’avoir une vision autre de la discipline, avec des jeunes qu’on ne verra jamais sur un championnat de France, mais qui vont « s’éclater » complètement pour leur équipe.
L’athlétisme fait partie des 23 sports inscrits au programme des 26e Universiades d’été qui se dérouleront de 12 au 23 août à Shenzhen. Que représente cette compétition pour les athlètes qui voudront être du voyage en Chine ?
C’est LA compétition phare, une sorte de Jeux Olympiques universitaires organisés tous les deux ans. Cette Universiade record va réunir quelque 8 000 athlètes venus de 160 pays sur 60 sites sportifs différents. En athlétisme, la concurrence va être rude avec les Chinois à domicile, les Russes, Japonais et Allemand habitués à truster les médailles. Ce serait bien d’arriver à décrocher au minimum deux médailles, comme à Zagreb en 2009, et une vraie consécration pour notre fédération d’avoir des champions du monde universitaire. Pour sélectionner nos 12 meilleurs athlètes, nous travaillons de concert avec la FFA qui enverra de son côté ses meilleurs athlètes aux championnats du monde d’athlétisme, qui se déroulent eux aussi tous les deux ans, cet été à Daegu en Corée du sud à partir du 27 août. Pour être du voyage en Chine, il faut réaliser des minima d’un très haut niveau, avec un premier passage obligé aux championnats de France universitaire à Saran à côté d’Orléans début juin, puis d’autres chances de qualification aux championnats de France FFA en juillet à Albi.
B.B.
Quelques mots sur votre métier…
Après avoir travaillé à la Direction de la Jeunesse et des Sports, je suis arrivé aux sports universitaires en 1988. J’ai une formation de professeur d’éducation physique et sportive, j’exerce au sein du Comité régional du sport Universitaire d’Orléans- Tours et j’ai une mission nationale sur l’athlétisme. C’est un bonheur de travailler au quotidien avec des jeunes qui sont d’un bon niveau sportif, parfois même excellent, et qui plus est toujours demandeurs de plus, créateurs d’évènements. Je n’ai pas l’impression de vieillir !
… et vos souhaits pour 2011 ?
Ce serait que l’activité sportive soit mieux prise en compte dans les universités car, dans la réalité, on a parfois du mal à trouver notre place. On rencontre ainsi de plus en plus de difficultés avec les matchs du jeudi car il y a des partiels ou des unités d’enseignement libres qui occupent bien les étudiants. L’activité physique générale est nécessaire. Le rapport Wauquier sur la situation de santé des étudiants en France n’était pas positif et pointait, entre autres, qu’une grande majorité d’entre eux ne se « remuaient pas assez » pour simplifier à l’extrême ! C’est pour cela qu’on met en place des formules sportives pour le plus grand nombre qui vont inciter certains étudiants à franchir le pas.
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