Ils ont la vingtaine et sont déterminés. Ils mettent toutes les chances de réussir de leur côté par leur travail et leur engagement ; en construisant leur parcours de manière à atteindre leurs ambitions. Ils ont aussi des rêves, l’envie d’être heureux et épanouis dans leur travail et dans leur vie. Ils savent que réussir tient à un équilibre, à une plénitude entre réalisation professionnelle et personnelle.
La R&D, un métier enthousiasmant pour ceux qui ont soif d’apprendre
Cécile Siboni, (ENSTA ParisTech 2011), ingénieure chez DCNS
Comment avez-vous choisi votre domaine d’études puis professionnel ?
J’ai fait beaucoup de voile et de plongée. Je suis passionnée par la mer et l’univers nautique. J’ai donc naturellement tourné mon regard vers l’ingénierie et l’architecture navale. Il a été important pour moi de mener une réflexion nourrie par une introspection, mon cursus ingénieur, une année de césure qui a été le déclic, pour trouver ma voie et m’engager sereinement dans la vie active. A mes yeux il n’y a pas d’objectif inaccessible, à moins qu’il ne soit totalement fou ! Pour atteindre ses ambitions je vois plusieurs clés : asseoir les bases nécessaires, avoir les bonnes informations, prendre le temps de faire le chemin, de procéder, être souple et ouvert, découvrir, s’adapter sans jamais perdre de vue son objectif. Si on a un objectif et une méthode pour l‘atteindre tout est possible !
Pourquoi la R&D ?
Ce que j’aime le plus c’est de partir d’une feuille blanche et de créer quelque chose qui n’existe pas encore en équipe. Appliquée à des sujets complexes, les sous-marins, c’est très stimulant intellectuellement. Je suis aussi amenée à avoir un regard sur l’avant-projet, les études appliquées et sur le projet avancé. La R&D est une étape essentielle pour se développer dans un métier complexe. Je ne perds pas de vue mon objectif : accumuler le plus d’expérience. DCNS ouvre de belles perspectives dans un domaine passionnant. Je suis très enthousiaste pour l’avenir. Je sais que je vais pouvoir alimenter ma soif d’apprendre !
Vous avez une autre vie tout aussi passionnée ?
En effet, je suis passionnée de musique, joueuse de clarinette (jazz) et chef de chœur dans une structure associative où j’enseigne le chant. La réalisation personnelle relève d’un ensemble pour moi. Elle doit se combiner dans mon travail comme dans ma vie personnelle. Si un jour je change de vie, ce sera pour devenir musicienne professionnelle.
Réussir dans une ESN « On ne peut pas s’accomplir sans aimer ce que l’on fait. »
Florian Bany (Epitech 2012), ingénieur système UNIX chez ORNESS
Avez-vous le sentiment d’avoir construit votre « réussite » ?
La « réussite » ne vient pas sans effort, sans investissement personnel. L’Epitech nous rend autonomes, nous apprend à aller de l’avant, à la rencontre des gens. J’ai développé mes connaissances et compétences en travaillant sur le parc informatique de l’école, puis décroché un stage fort de cette expérience dans une société de services numériques, ITS Group, pour un client banque. Augmenter ses connaissances techniques est une clé pour progresser et se développer. Mon stage a été un succès, et ils m’ont offert une alternance durant 3 ans. Cela m’a permis de financer mes études, de prendre des responsabilités, d’apprendre la rigueur. L’alternance s’est avérée un levier pour une belle trajectoire professionnelle.
Comment cela se traduit-il ?
Lors de mon recrutement chez Orness, l’alternance a été considérée telle une première expérience. On m’a proposé de travailler avec des seniors, on m’a donné des responsabilités et je travaille à la fois dans mon domaine de compétence technique (système UNIX) et sectoriel (la banque).
Quels sont vos leviers personnels pour « réussir » ?
Mon père, qui est chef d’entreprise, m’a transmis le désir de rechercher l’excellence, d’atteindre le meilleur niveau dans ce que j’entreprends. Etre pertinent et performant dans son travail, remplir les missions qui me sont confiées, avoir envie de réussir et m’en donner les moyens, ce sont mes moteurs personnels. Je me donne des objectifs plus ambitieux à atteindre pour progresser. C’est ainsi que j’avance, par étape. Je suis aussi intimement mû par la passion. Se donner à 100 % dans son travail ou ses études n’est possible que si on aime cela ! On ne peut pas s’accomplir sans aimer ce que l’on fait. J’ajoute que la réussite est un ensemble. J’ai la chance de construire ma vie personnelle, d’être heureux et de m’épanouir dans mes activités personnelles.
Un peu de chance et beaucoup de travail pour réussir dans le conseil
MaximeTellier, (Agrocampus Ouest 2013, MS SMIB ESSEC Business School 2014), consultant chez Stanwell Consulting
Comment avez-vous construit votre projet professionnel ?
Au départ, j’ai choisi la prépa BCPST pour devenir vétérinaire mais je me suis rendu compte que la biologie ne me passionnait pas. C’est en école d’agro que j’ai découvert mon domaine de prédilection : l’économie et la stratégie. La remise en question fait partie du processus de construction de son projet durant les études.
Comment vous êtes-vous donné les moyens de cette orientation ?
En vue de réaliser mon projet de réorientation, j’ai recherché la meilleure voie possible et l’ai trouvée à AgroParisTech en EGE. J’ai agi pour atteindre mon objectif en réalisant des stages dans le conseil et en travaillant pour avoir un dossier académique de qualité de manière à être retenu à AgroParisTech. J’avais aussi identifié les formations cibles des cabinets, dont font partie AgroParisTech et l’ESSEC où j’ai complété ma formation par un mastère spécialisé. A nouveau, en me donnant les moyens par mon travail. Par un travail approfondi avant chaque entretien je me suis préparé afin de ne rien regretter, laissant le moins de place au hasard.
Avez-vous le sentiment d’avoir réussi votre entrée dans la vie active ?
J’avais bien construit mon projet professionnel de par mes expériences en stages et en me dotant des diplômes nécessaires, m’assurant que c’est dans le conseil que j’allais me réaliser professionnellement. En intégrant Stanwell, j’ai saisi une opportunité unique. Je suis très heureux de ce que j’y fais et des gens avec lesquels je travaille. Lors de discussions avec des Stanweliens et au cours de l’entretien, j’ai aimé l’atmosphère et le type de mission en stratégie et transformation que l’on m’a présenté. Je n’ai pas le sentiment d’« avoir réussi » car cela sous-entend un aboutissement. J’ai franchi des points de passage. Aujourd’hui, je suis motivé par les perspectives qui s’ouvrent à moi, les nouveaux défis et d’apprendre tous les jours dans mon métier !
Réussir à l’international, un choix de vie
Benjamin Dorion (European master in business studies, Université de Savoie), marketing specialist medical devices pour Nestlé health sciences en Suisse.
Vous avez repris des études après un premier parcours, pourquoi ?
Je travaillais dans la salle des marchés d’une banque privée à Luxembourg. J’avais envie de m’ouvrir, de prendre des responsabilités, de voyager. Une certaine lassitude aussi m’a motivé pour suivre un master me permettant d’étudier des langues et cultures, d’aborder de nouvelles disciplines. J’ai pris ce risque, car au pire je reprenais mon parcours en banque. J’ai beaucoup apprécié mon cursus. J’ai constaté à quel point il manquait quelque chose dans ma vie. Lorsqu’on travaille on manque de temps pour se perfectionner et apprendre. ça été une période fantastique que j’ai vraiment pu mettre à profit pour revenir en force.
Quel nouveau départ avez-vous pris ?
Je pensais travailler en banque en marketing, et je souhaitais aller à l’international. Mes démarches n’ont pas abouti dans ce secteur. J’ai pour principe de me dire que si ça ne fonctionne pas, c’est qu’autre chose va advenir. Et de fait, une opportunité inattendue est arrivée : j’ai élargi mon spectre en ciblant la Suisse et j’ai été recruté chez Nestlé où je suis depuis 3 ans. Je suis très heureux dans mon poste, mon équipe, dans un univers international, dans le domaine de la nutrition médicale qui me correspond très bien. Ça a été salutaire de changer d’univers, et les possibilités offertes dans le groupe ici et à l’international, sont très enthousiasmantes.
Être en Suisse, c’est aussi un gage de qualité de vie pour vous ?
Nous vivons dans un environnement privilégié et exceptionnel. Je peux pratiquer de nombreuses activités sur le lac et en montagne qui participent clairement à mon équilibre et à mon épanouissement. Pour mes 30 ans je me suis lancé un défi : gravir sur un an 30 sommets de plus de 4 000 mètres dans le monde. J’en suis à 10 avant l’hiver et j’ai hâte de reprendre au printemps !
« Réussir dans l’hôtellerie de luxe, c’est travailler dans mon domaine de passion »
Ottavia Polloni (BBA in Hospitality Management 2015, SEG), travaille à Genève au Four Seasons.
Que signifie « réussir sa vie » pour vous ?
Cela veut dire faire quelque chose que j’aime, par lequel je suis passionnée ; en l’occurrence l’hôtellerie ! Cela veut aussi dire avoir choisi des études qui me donnent l’opportunité de travailler dans le domaine que je souhaite. Ceci a été rendu possible par Hotel Institute Montreux (HIM), une des écoles de Swiss Education Group (SEG). Dans mon travail, être en contact avec les clients, les aider, satisfaire leurs demandes, les rendre contents du séjour dans l’hôtel, c’est ce qui me rend vraiment heureuse !
Quels leviers personnels et acquis à SEG mobilisez-vous pour construire votre réussite ?
Le cursus au HIM m’a permis de fonder les bases pour un futur dans l’hôtellerie de luxe. Je me sens prête à démarrer ma vie professionnelle. La théorie, la pratique avec des stages, les contacts avec les entreprises, les présentations devant la classe, les projets de groupe entre étudiants du monde entier, tout cela m’a donné confiance. Les cours m’ont aidé à développer des management skills. Les professeurs nous transmettent leur passion et leur expérience dans l’hôtellerie, en nous faisant travailler sur des cas réels. Concernant le développement de mes qualités personnelles, toutes les activités proposées par HIM ont été un facteur vraiment essentiel. J’ai été présidente des étudiants. Cela a été une expérience magnifique pour développer ma capacité d’organisation, de coordination et de leader. Mon dernier stage m’a permis de grandir professionnellement et surtout personnellement.
Quelle est votre plus belle réussite ?
C’est d’avoir pu étudier et avant même de finir mes études, d’avoir eu trois opportunités de travail dans des hôtels de luxe, partout dans le monde. Je veux aussi évoquer ma plus belle surprise. A la fin de mon stage de 6 mois au Hyatt à Paris, pour me remercier la direction m’a fait un grand cadeau. Elle m’appelée à la suite présidentielle où attendaient tous les chefs de l’hôtel qui m’ont applaudie. Ils m’ont offert un déjeuner gourmet et j’ai eu la chance de passer la nuit dans la suite !
La recherche permanente de l’excellence
Benoît Samson, Chief Brand and Marketing Officer de Swiss Education Group
Les 5 écoles de Swiss Education Group préparent aux métiers de l’hôtellerie de luxe. Quelle notion de la réussite transmettez-vous ?
Nous transmettons les valeurs de l’hôtellerie de luxe à nos étudiants. Ils développent une réelle humilité en vivant entre étudiants de 117 nationalités. Travailler avec des personnes de cultures différentes permet de prendre du recul sur sa façon de voir, de comprendre qu’il n’y a pas de réponse unique. L’humilité, c’est aussi porter l’uniforme, tout le monde part du même niveau pour ensuite gravir les échelons grâce à son travail et son engagement. La réussite dans l’hôtellerie de luxe est fondée sur la recherche permanente de l’excellence. C’est une exigence avec le respect, l’écoute et une tenue impeccable.
De quels outils professionnels les dotez-vous afin qu’ils se réalisent dans leur métier ?
Nos étudiants construisent leur avenir dès leur arrivée à l’école. Par exemple, les groupes de l’hôtellerie de luxe viennent deux fois par an à l’International Recruitment Forum pour identifier les talents et les capter dès leurs stages. Nos programmes sont montés en collaboration avec les professionnels de chaque domaine de l’hôtellerie de luxe : RH, finance, marketing, boutique, événementiel, tourisme, culinaire, SPA … Des praticiens animent des modules pour faire entrer les étudiants dans la réalité du terrain. Ils peuvent aussi s’appuyer sur un réseau de 23 000 alumni.
Le secteur est porteur et en ceci vecteur de réussite pour vos diplômés ?
Le secteur est en effet très demandeur de profils qualifiés. Il est bien implanté en Europe et poursuit son développement au Moyen-Orient et en Asie. Nos diplômés, préparés au plus haut niveau, voient donc de très belles opportunités de carrières s’ouvrir devant eux.
« Réussir dans une PME, c’est véritablement participer au développement de l’entreprise »
Maxence Perrin (Double diplôme Mines Alès/Audencia 2014), directeur des opérations de PayinTech.
Avez-vous toujours été attiré par les petites structures ?
J’ai réalisé tous mes stages dans des PME ou start-up. J’ai pris goût à ces organisations et à leur ambiance. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai fait un double diplôme avec Audencia, où j’ai suivi la Majeure entrepreneuriat. C’est ainsi que je me suis rapproché d’une start-up, PayinTech, qui est depuis devenue une PME.
Quels sont les attraits des PME ?
Ces attraits se rapprochent de mes qualités et aspirations personnelles. J’ai besoin d’exprimer mon autonomie, mon dynamisme, ma réactivité dans la prise de décision. Du fait de la taille, on y est amené à exercer différents métiers, à se débrouiller seul. Il faut beaucoup travailler, savoir s’adapter. On apprend énormément. Et c’est une bonne chose, car on a tout à apprendre lorsque l’on sort d’école. Si l’on remplit sa fonction en PME, qu’on montre sa valeur, on peut très vite prendre des responsabilités. Ce que j’aime le plus, c’est ce sentiment de faire plus que travailler, de véritablement participer au développement de l’entreprise, d’avoir la confiance des fondateurs pour prendre en charge un pan des activités.
Avez-vous le sentiment de « réussir » ?
J’ai eu la chance qu’on me propose un CDI dans une start-up à ma sortie d’études, ce qui est rare. J’ai aussi la chance que PayinTech connaisse un très beau développement et de pouvoir l’accompagner. J’ai pu très vite m’intégrer et proposer de la valeur. Etre jeune diplômé et se voir confier la direction des opérations d’une société en fort développement, c’est une opportunité unique. Ce contexte est un environnement de travail très épanouissant et challengeant. Cette expérience est enrichissante et pourra me servir de modèle si je décide de me lancer dans l’entrepreneuriat.
« La réussite, c’est être au top dans mes études et dans le sport »
Stéphanie Perret, élève-ingénieur en 3e année à l’EIGSI, vice-championne de France de RSX.
Que représente votre engagement sportif dans votre vie ?
C’est une passion très importante. Depuis que je suis montée sur une planche, je me dis que j’irai aux Jeux Olympiques ! La planche à voile est un support très demandant. La performance est une lutte. Je suis passée sur la catégorie de planche des JO, un monotype, durant mon année de terminale. Puis je suis entrée en pôle d’excellence espoir olympique. Le soutien de mes proches est essentiel dans cette préparation. J’ai aussi un entraîneur formidable qui m’a permis d’augmenter ma performance après deux années difficiles suite à une blessure. J’ai eu envie d’arrêter de naviguer. Nous avons totalement changé d’optique et de méthode de préparation physique et j’ai repris confiance. Je suis plus que jamais motivée pour les JO de 2020 et 2024.
Etait-il impensable pour vous de ne pas faire d’études ?
La planche à voile n’est pas un sport médiatique, je ne peux pas gagner ma vie ainsi. Je veux donc m’assurer côté diplôme et le lier au sport. Dès la 2nde ma prof de maths m’avait parlé de l’EIGSI qui a un cursus sport/études. Les professeurs, mes amis, m’aident. Etre accompagné est essentiel pour réussir dans un double cursus exigeant. Nous sommes valorisés. Et généralement les résultats scolaires suivent.
Le sport vous aide-t-il aussi à réussir dans vos études et dans la vie en général ?
J’ai toujours été bonne élève, et le sport est en effet un atout supplémentaire pour réussir. J’ai développé une capacité à travailler rapidement et à être efficace dans un temps limité. Dès que j’ai un créneau de libre, je l’optimise. Il n’y a pas le choix, nos journées sont très chargées. Il faut beaucoup de détermination et de motivation pour atteindre un haut niveau en sport. C’est un état d’esprit qui influe sur l’ensemble des champs de ma vie. Je fais les choses à fond, avec engagement et envie.
A.D-F