Rassemblant plus de 300 000 étudiants, Paris est la première ville universitaire d’Europe. Mais comment la capitale parvient-elle à défendre, soutenir et valoriser cet atout incroyable que constitue cette jeunesse bouillonnante d’idées et de projets ? Eléments de réponse avec Didier Guillot, Adjoint au Maire de Paris chargé de la vie étudiante.
Comment la Ville de Paris agit-elle pour la vie étudiante ?
En premier lieu, elle encourage la vie associative et l’engagement étudiant, comme en témoigne la création de la Maison des Initiatives Etudiantes (MIE). Elle développe ensuite les interactions entre les quatre principaux partenaires du secteur : les associations étudiantes, les écoles et universités, le CROUS et la Cité internationale universitaire de Paris. Jouant le rôle d’incitateur et de médiateur, mes équipes et moi-même avons donc pour mission la mise en relation de ces acteurs, avec pour objectif l’émulation d’idées et la mise en oeuvre de beaux projets. Preuve de ce pari réussi, la mise en place d’Etudiant de Paris – Le Conseil, un organe de démocratie participative ayant permis la concrétisation de politiques suscitées par les étudiants eux-mêmes, comme la mise en place du Forum Logement du CROUS qui réunit tous les acteurs, publics et privés, du logement étudiant (CAF, CROUS, PAP,…).
Pouvez-vous revenir sur les actions significatives mises en oeuvre par la Ville en faveur de la vie étudiante en 2012 ?
Nous avons d’abord livré un important programme de logements étudiants (1 100 ont été livrés). Nous avons également instauré une aide psychologique en résidence étudiante, ainsi que l’A.I.L.E, une allocation de 900 € aidant les étudiants boursiers à s’installer, organisé la 1ère Nuit des Étudiants du Monde et fêté les 10 ans du Service d’Accueil des Etudiants Etrangers (SAEE).
Quels sont vos grands projets pour 2013 ?
Tout d’abord la livraison de 568 logements étudiants. Un de nos plus gros projets est également la création d’un lieu mettent en relation étudiants et entreprises. Il se développera sous 3 dimensions : promouvoir l’entrepreneuriat étudiant, accroitre les rencontres entre étudiants et entreprises et permettre aux associations étudiantes qui le souhaitent de se professionnaliser. Au sous-sol du même lieu, nous créerons une seconde antenne de la MIE dédiée aux projets audiovisuels. Nous participons également financièrement à la rénovation du Centre Sportif Universitaire Jean Serrailh et continuons à promouvoir la mobilité, via le financement des bourses Erasmus. Didier Guillot est Adjoint au Maire de Paris chargé de la vie étudiante et Vice -président de l’Association des Villes Universitaires de France. « Le CDMGEU mêle le monde des grandes écoles et celui des universités et incarne à ce titre ce que devrait être l’université de demain. » Rassemblant plus de 300 000 étudiants, Paris est la première ville universitaire d’Europe. Mais comment la capitale parvient-elle à défendre, soutenir et valoriser cet atout incroyable que constitue cette jeunesse bouillonnante d’idées et de projets ? Eléments de réponse avec Didier Guillot, Adjoint au Maire de Paris chargé de la vie étudiante.
Quel regard portez-vous sur le CDMGEU ?
Je suis un fervent soutien de l’évènement depuis sa première édition. C’est en effet une manifestation symbolique de ce que la Ville défend en matière de vie étudiante. Le CDMGEU mêle le monde des grandes écoles et celui des universités et incarne à ce titre ce que devrait être l’université de demain, déjà préfigurée dans les PRES. C’est aussi un évènement qui promeut l’insertion professionnelle dans un cadre festif et sportif, ce qui favorise les rencontres entre étudiants et entreprises. Il revêt enfin une dimension handicap, qui va dans le sens de notre soutien à des associations comme la Fédéeh et Starting Block. Le CDMGEU permet de montrer aux étudiants et futurs étudiants en situation de handicap qu’ils ont aussi le droit de se projeter dans des carrières ambitieuses. Si beaucoup reste à faire sur la question du handicap, la Ville mène de nombreuses actions pour améliorer l’accessibilité des logements, des études et des établissements d’enseignement supérieurs. Si j’avais une suggestion à apporter aux organisateurs du CDMGEU, ce serait de permettre à cette belle manifestationde s’ouvrir aux Parisiens. C’est en effet un moment de partage, une occasion de voir de belles performances sportives et qui ne devrait pas se limiter à un public étudiant.
C.W
Pour en savoir plus :
www.paris.fr • www.cdmge.fr