Ce sujet est au cœur d’une révolution culturelle ! D’un côté, les médias traditionnels disposent de moyens techniques, financiers et humains conséquents mais peinent à se renouveler. De l’autre, les médias pureplayers 100 % en ligne, fragiles financièrement sont en croissance continue. Bienvenue dans la nouvelle ère de l’information et du divertissement !
Télé, radio, presse : leur fiabilité à l’épreuve de l’agilité !
“Chaque format vit de grands bouleversements !“
La presse traditionnelle continue lentement sa mue mais est-ce que cela sera suffisant ? Pour 7,3 millions de quotidiens diffusés en kiosques en 2023 (source ACPM), combien y avait-il de lecteurs captifs ? Ce sujet épineux fait hésiter nombre d’annonceurs.
En radios, les 40 millions d’auditeurs plébiscitent les émotions fortes : l’humour avec France Inter, la “castagne”sur RMC, l’actu brûlante sur France Info. Suivent les musicales qui misent trop peu sur leurs animateurs et du contenu propre pour valoriser leur identité. Malgré la mise en ligne des meilleurs extraits sur Tik Tok, X ou Youtube, les audiences s’effondrent. Une stratégie différente s’impose !
Enfin, la télévision et ses 57 millions de téléspectateurs, reste une valeur sûre grâce à la qualité de ses productions et sa capacité à fédérer le plus grand nombre autour de grands événements (Audiences : Tour de France : 42,5M, Coupe du Monde de rugby : 15,4M). Malgré tout, les rédactions peinent à exploiter le potentiel qu’offrent le smartphone pour développer et diversifier leurs audiences.
Le grand écart entre la baisse des audiences des médias traditionnels à l’augmentation de celle des médias en ligne donne le tournis
“Révolution ou régression : that is the question ”
La radio qui représentait le rapport à l’immédiat s’éloigne tragiquement de son audience par manque d’innovation. Les “formatages” des voix et des propos, l’anonymisation des animateurs, les grilles des programmes figées, le cloisonnement auditeurs/internautes et les tunnels publicitaires la font reculer. A l’inverse, les podcasts bien qu’encore difficiles à trouver proposent une diversité et une expérience multi supports qui les rendent attractifs !
Nouveaux usages et vertus de l’innovation
51% des téléspectateurs déclarent que la répétition des sujets génère de la fatigue émotionnelle. (source Kantar Public LaCroix)”
Les médias comme comme Konbini, Médiapart ou encore Brut l’ont compris. Nés et exclusivement diffusés en ligne, ils s’adaptent en temps réel et innovent : formats courts, éditions spéciales longues, émotions sans filtre, diversité, stratégie de branding et pubs adaptées.
Les “innovators medias” : source d’inspiration !
Nul besoin de vous présenter Hugo Décrypte ou encore Squeezie et ses millions de vues … parlons des pionniers de la diversification réussie !
Samuel Etienne est pour moi le n°1 de la réussite à 360°. À la fois journaliste sur France Télévision et top influenceur sur Twitch, il captive partout grâce à son ton informatif, les jeux de caméras et les temps d’échanges adaptés à chaque diffuseur !
En second, se trouve le décrié mais populaire Cyril Hanouna ! Avec lui l’ “infotainement”mixe direct, divertissement et infos saupoudrées de tendances du web. Résultat : TPMP est régulièrement en tête des audiences et en TT (top tendances) sur les réseaux sociaux !
Sur la troisième marche du podium, je place Christophe Hondelatte et son émission “Hondelatte raconte” diffusée avec succès en radio et sur Spotify, Deezer…
Place d’honneur enfin pour le multi ciblage du Figaro au top des sites français les plus consultés et aussi au top des ventes en kiosque.
Alors, qui remporte la manche : les médias traditionnels ou les nouveaux médias ?
La réponse se trouve du côté de l’agilité. Les médias du futur sauront toucher un public qui bascule d’une envie à une autre, d’un support à un autre tout en se sentant en phase avec les valeurs et le ton du média.
Médina Koné, professeure déléguée en marketing digital à l’IIM