23 Mai 2011. 28,5 kg de bagages et 1H30 d’avion dans les pattes.
Température : 15°c. Temps nuageux et gris, susceptible de se métamorphoser
à tout instant en pluies torrentielles.
Pas de doute, je viens d’atterrir en Irlande.
Me voilà partie pour un séjour de deux mois. Je suis désormais fille au pair. Arrivée au sein de l’aéroport, je cherche des yeux ma famille d’accueil et finis par poser mon regard sur trois petites frimousses malicieuses accompagnées de leur maman. Un bouquet dans les bras pour l’une, un dessin dans les mains pour l’autre, un sourire aux lèvres pour la troisième : c’est là tout l’art de l’accueil à l’irlandaise.
En effet, bien avant Trinity College, les leprechauns, ou les célèbres paysages verdoyants de l’Irlande, ce quien fait son charme, c’est la chaleur de son peuple. Jamais un touriste ne sera reçu avec autant de gentillesse qu’ici, et rares sont les Français qui n’ont pas décidé, avant même de quitter la terre irlandaise, que, oui, c’est promis, ils y remettraient les pieds.
Plusieurs fois, alors que, voyageuse égarée, j’avais les yeux rivés sur ma carte, un Irlandais a surgi du coin de la rue, comme par miracle, et m’a proposé son aide pour m’aider à retrouver mon chemin. Non pas parce que j’avais demandé de l’aide. Non. Par pure gentillesse, tout simplement.
De même, le visiteur étranger cessera vite d’hésiter à aller boire une pinte de Guinness tout seul, sans ses acolytes restés lâchement dormir à l’hôtel. A coup sûr, dès le premier jour, un habitué du lieu, le voyant seul au comptoir, viendra lui faire la causette avant même qu’il n’ait passé commande.
Eh oui, le premier lieu de rencontre de l’Irlande -et donc le premier lieu dont il faut fouler le sol- est sans hésiter le pub. Plus convivial que le bar français, plus musical aussi, l’Irish pub reste un endroit chargé d’histoire et de souvenirs. A O Donogues, au coeur du quartier branché de Dublin « Temple Bar » les murs sont ainsi tapissés de billets américains, en mémoire de tous ces Irlandais qui ont quitté leur terre natale pour vivre Outre-Atlantique. Partout, c’est toujours la même odeur de bois humide et de bière crémeuse et toujours le son des musiciens traditionnels, assis dans un recoin de la pièce, sur des banquettes usées par le temps, qui créent cette atmosphère si particulière. Que ce soit à Dublin, Cork ou encore Galway, on retrouve toujours ces caves sombres dans lesquels jeunes et vieux viennent partager un instant de complicité, le temps d’un verre, sur fond sonore d’accordéon et de violon.
L’art de faire la fête n’a pas d’âge au pays de la Guinness, et les étudiants de Trinity College ne sont pas les seuls à chanter en choeur avec les musiciens. Faut-il pour autant se contenter de siroter un verre au son des ballades irlandaises quand on est de passage en Irlande ? Non, bien au contraire ! Accompagnée de jeunes européennes rencontrées sur place, je décide donc de troquer ma choppe contre un sac à dos et un guide de voyage et de profiter de mes jours de repos pour sillonner le pays. Je découvre assez rapidement qu’ici voyager en bus peut se faire très simplement et à moindre coût. Très vite, me voilà donc sur les routes du pays.
A Galway, je suis saisie par la beauté du port, illuminé d’une lumière si douce et fragile en fin de journée qu’elle accentue l’atmosphère légère qui règne dans la ville.
A Cork, je m’essaie au pari sur des courses de lévrier, découvrant avec fascination le travail des bookmakers, ces professionnels de l’anticipation.
A Belfast, décidée à visiter l’agglomération dans ses moindres recoins, je saute dans un « black cab ». Ces taxis à l’air sombre et mystérieux sont réservés aux touristes les plus téméraires, avides d’anecdotes sordides, qui auront le privilège de visiter les endroits les plus dangereux de la ville. Le chauffeur m’installe à l’arrière sur un siège de fortune fait de deux planches prêtes à chavirer à chaque virage, comme pour accentuer volontairement le caractère périlleux de la visite. D’un bout à l’autre de Belfast, il me montre alors son vrai visage, celui d’une ville à la double identité, partagée d’un mur entre les quartiers catholiques et protestants.
Partout, de part et d’autre de l’Irlande, je suis fascinée par les trésors si variés qu’elle recèle. Mais le temps passe vite, et déjà, de taxi en bus, puis de bus en avion, mon séjour outre-mer touche à sa fin.
Christina, Allemagne, 20 ans :
I liked everything in Ireland! The nice people, the atmosphere, seeing something different from your home town and get an insight into another culture. At the same time the beautiful landscape and that you can get from one part to the other in 2,5 hours (Dublin-Galway).
Simone, Hollande, 20 ans :
I really like Ireland for it’s nature and a nice contraction, the pubs. There is live music everywhere you come and they play all the Irish songs which everyone knows and sings along with. As far as the nature goes, I like (and would recommend it to people) because of the hills. You have the prettiest views and nice little roads all through Ireland with a different scene everywhere you come.
Larissa, Autriche, 20 ans :
Ireland has something for everyone I think : if you like to go out and party you can enjoy Temple bar in Dublin, if you like shopping there is penneys, if you are a nature freak you can go for an endless walk or cycle through the beautiful country side….. something for everyone so far!
Stéphanie, France, 23 ans :
Ce que j’ai aimé pendant mon séjour en Irlande, c’est une atmosphère globale de tranquillité qui est peu peuplée, donc pas de grosse villes avec tout le stress qu’elles peuvent engendrer, bien que beaucoup de monde se déplace en voiture, le trafic est extrêmement fluide et cordial. Et surtout, cette faible population fait que partout où l’on va en dehors de Dublin, on est entouré de vert! Des arbres, des collines, des champs à perte de vue, avec bien sûr les incontournables moutons qui font partie de l’image typique que l’on se fait de l’Irlande. Des paysages magnifique, de grandes étendues, des «vielles pierres» (châteaux, églises, tours, dolmens…) en ruines et qui menacent de s’écrouler, mais auxquelles personnes ne s’aviserait de toucher! Tout cela participe à l’ambiance et au charme si particulier de ce pays.
13 Juillet 2011. 32 kg et 1H30 d’avion dans les pattes.
Température : 25°C. Temps beau et ensoleillé.
Pas de doute, je suis de retour en France.
Claire Bouleau, présidente de TRIBUNES ESCP Europe 2010-2011