Pierre Trouillet
Pierre Trouillet

Chambre de commerce et d’industrie de Paris : « Le développement social et le développement économique sont les deux piliers de la République »

Les grandes Ecoles qui forment des informaticiens de haut niveau

 

Diplômé de l’Ecole Navale, Pierre Trouillet (Telecom ParisTech 90) a placé son parcours sous le signe de l’action et de l’engagement. Directeur général depuis 2008 de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, il pilote un navire-amiral au service de l’attractivité et de la dynamique économique et sociale de la région-capitale.

 

 

Pierre Trouillet
Pierre Trouillet

« Forte de ses 4 000 collaborateurs, souligne Pierre Trouillet, la CCIP est au service des 400 000 entreprises de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine- Saint-Denis et du Val-de-Marne. Ses missions recouvrent à la fois la représentation des intérêts des entreprises auprès des pouvoirs publics ; leur accompagnement tout au long de leur cycle de vie, de la création à la transmission ; la formation des collaborateurs et des futurs dirigeants dont elles ont besoin à travers 11 écoles, parmi lesquelles des fleurons comme Grégoire-Ferrandi, Gobelins-Ecole de l’image, HEC, ESCP Europe ou encore Novancia, qui forment des élèves du CAP au doctorat. Elle oeuvre au développement d’une filière d’excellence dans le domaine des salons, congrès et expositions. » A la direction générale d’un acteur majeur de la vie économique francilienne, partie prenante des enjeux du Grand Paris, Pierre Trouillet met à profit un parcours bâti dans la cohérence et dont le fil directeur a été « d’apprendre pour agir ». Apprendre seul, et apprendre, aussi, au sein de la filière académique. Diplômé de l’Ecole Navale (1984), démarrant sa carrière « dans des postes classiques de chef de service à la mer sur des bâtiments d’escadre », il poursuit son cursus à Telecom ParisTech : « A Navale, on apprend d’abord à développer ses capacités à diriger. Mon goût pour les sciences tout autant que la conception que j’avais qu’un officier de marine devait être un ingénieur m’ont permis de convaincre l’Etat-major de m’envoyer dans une école d’application scientifique. Ecole d’innovation, Telecom ParisTech, en formant à l’environnement des systèmes d’information, est en prise avec le développement économique. La formation reçue a été fondatrice pour moi à plus d’un titre, en premier lieu en m’apprenant à bien décanter les problèmes en différenciant contenu et contenant.»

 

Transformer le savoir en valeur ajoutée !
Pierre Trouillet déroule ensuite son parcours à la DGA, où il opère notamment sur les articulations des systèmes de combat du Charles-de-Gaulle et du Rafale Marine, puis au commandement à la mer d’une division de bâtiments et au cabinet du Major Général de la Marine nationale. Bien qu’admis à l’Ecole de Guerre mais « aspirant à apporter ma contribution à la vie civile et à la sphère sociale », il bifurque vers le corps de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), où il s’initie, par une formation au Centre d’étudesactuarielles, à la notion de risque. Souhaitant donner une dimension internationale à son profil, il est deux ans conseiller du ministre marocain des affaires sociales avant d’entrer, en cabinet ministériel, auprès de Christian Jabob, Laurent Hénart et enfin de Jean-Louis Borloo, qu’il suivra jusqu’au Ministère de l’économie, des finances et de emploi : « Mes trois formations se sont harmonieusement complétées, relève-t-il : apprentissage du management, de l’endurance et de la prise de décision rapide à Navale ; des méthodes déductives et analogiques à Telecom Paris- Tech et des notions de temps et de risque au Centre d’études actuarielles. Pour moi, le développement social et le développement économique sont les deux piliers de la République. Face à la complexité des problématiques qui se posent à eux, les décideurs sont au quotidien confrontés à l’enjeu de répondre aux questions présentes sans obérer l’avenir. Si les Grandes Ecoles doivent mettre en valeur les potentiels et leur permettre d’éclore, un diplôme ne constitue en aucun cas un blancseing : je crois aux vertus de l’échec qui construit, à l’enrichissement par des parcours réalisés dans la discontinuité, à la nécessité surtout de transformer le savoir en valeur ajoutée et en points de PIB au service d’une ambition collective. Belle marque corporate, la CCIP porte aussi de très belles marques produits, qu’il nous faut continuer de faire rayonner sur notre territoire et bien audelà en participant aux grandes mutations mondiales ! »

 

CG

 

Contact :
www.ccip.fr