La raison d’être de l’Institut Agro ? Former les nouvelles générations à inventer et innover pour mieux nourrir le monde en agissant avec et pour le vivant. Anne-Lucie Wack, directrice générale et Jacques Wery, directeur de la politique scientifique et partenariale, nous en disent plus sur les ambitions de l’établissement.
Votre définition de l’Institut Agro ?
Anne-Lucie Wack. L’Institut Agro a été créé pour rassembler les forces face aux enjeux des transitions en agriculture, alimentation, environnement. Avec nos trois écoles nous sommes aujourd’hui le plus gros établissement de l’enseignement supérieur dans ce champ, avec 5 000 étudiantes et étudiants, dont 3 000 élèves ingénieurs, 500 doctorants, répartis sur six campus à travers la France. Nous couvrons l’ensemble des thématiques et filières du végétal et de l’animal. Ce regroupement inédit nous a rendu visible au plan international : nous avons par exemple fait notre entrée à la 21e place mondiale, 2e place européenne et 1e place française du classement THE Impact, reconnaissant notre engagement et notre contribution à la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU.
Dans cette optique, comment accompagnez-vous les transformations agroécologiques, alimentaires et environnementales ?
Anne-Lucie Wack. Nous formons des ingénieurs du vivant qui sont confrontés au changement climatique, à l’érosion de la biodiversité et à la raréfaction des ressources en eau. Ces évolutions s’accélèrent et bouleversent nos systèmes et nos filières de production agricole et, in fine, la façon dont on va s’alimenter dans les années à venir. L’enjeu est de donner à nos diplômés les clés pour être acteurs des transformations, leur apprendre à penser différemment et à apporter des solutions concrètes. Pour cela, nos cursus sont imprégnés de stages sur le terrain et de mises en situations. Pour accompagner la transformation des métiers et des compétences, nous coordonnons aussi le projet COMPETENS’Agro financé par France 2030, une coalition inédite d’établissements du supérieur, avec l’objectif de multiplier par quatre notre offre de formation tout au long de la vie.
Jacques Wery. En synergie avec la recherche conduite dans nos 35 unités, nous pouvons avoir un coup d’avance sur des sujets stratégiques pour imaginer les systèmes alimentaires de demain. Nous déployons ainsi des Agrolabs pour permettre aux étudiants d’innover en collaboration avec des enseignants-chercheurs et partenaires professionnels. Plus globalement, nous impliquons nos élèves dans une pluralité de projets et dispositifs (domaines expérimentaux, chaires partenariales, living labs territoriaux…) et leur ouvrons les portes vers l’Europe et l’international : l’Institut Agro a rejoint Euroleague for Life Sciences, réseau qui réunit les leaders européens en sciences de la vie. Autre particularité : notre mission spécifique d’appui aux 800 établissements de l’enseignement technique agricole. Celle-ci nous permet d’accroitre notre impact dans les territoires en jouant pleinement les liens entre recherche, enseignement supérieur et enseignement technique.
Comment aller plus loin sur ces questions ?
Anne-Lucie Wack. En France comme à l’international, l’idée est d’unir nos forces et de renforcer notre maillage territorial. L’AgroToulouse et Bordeaux Sciences Agro devraient d’ailleurs prochainement nous rejoindre comme écoles associées. Nous travaillons aussi sur l’hybridation des compétences : nous proposons depuis septembre un double-diplôme Ingénieur Agro/Sciences-Po à l’Institut Agro Rennes-Angers. En résumé, nous mettons tout en œuvre pour que l’Institut Agro et les autres écoles d’agronomie continuent d’attirer et de faire rêver une jeunesse en quête de sens, prête à s’engager pour mieux nourrir le monde dans un environnement préservé.