Parcours en ligne :
Lycée Buffon à Paris • Médecine à l’UPMC • Etudes scientifiques en parallèle • Post-doctorat
à Boston • Postes d’enseignant-chercheur puis de professeur des universités • Directeur d’unité
de recherche • Créateur d’une Ecole doctorale et de l’institut de formation doctorale de l’UPMC
• Chair du conseil pour la formation doctorale de l’Association des Universités Européennes
• Vice- président chargé de la recherche à l’UPMC • Président de l’UPMC.
Précisez-nous les valeurs dont vous vous sentez proche et comment les mettez-vous en oeuvre ?
La valeur de service public me paraît essentielle car elle correspond à la capacité d’avancer de manière maîtrisée pour le bien commun. Les services publics sont les outils d’une juste redistribution des fruits de la recherche, des progrès de la connaissance et du développement économique. La seconde valeur qui me paraît importante relève de l’universalisme avec pour objectif d’oeuvrer à la construction équilibré et harmonieux du monde.
Avez-vous des centres d’intérêts ludiques en dehors de votre fonction et que vous apportent-ils ?
Je me retrouve assez dans la devise de la communauté UPMC : « Curieux et fiers de l’être » car tout m’intéresse. Lorsque je ne travaille pas, j’aime avant tout goûter le temps de vivre. Je ne pratique aucune activité particulière, mais j’ai besoin de la littérature, de la peinture, de la musique… Je prends plaisir à découvrir pour m’enrichir. La démarche artistique est une manière d’appréhender le monde complémentaire de la méthode rationnelle développée par les sciences. Et quant aux sciences, une formation plus équilibrée devrait dépasser le clivage entre sciences exactes et naturelles et sciences humaines et sociales. Sinon, je marche quand je peux, notamment pendant les vacances où j’aime à découvrir de nouveaux pays, leur culture, leurs paysages.
Que souhaitez-vous incarner dans votre vie professionnelle et de quelle manière ?
Je souhaite incarner la très riche diversité de l’UPMC. En effet, malgré les efforts de communication, on ne se rend pas assez compte de tout ce qui se passe dans cette université placée au service de la société. Comment laisser dire que l’université est une charge pour le contribuable ? Au contraire, elle constitue un atout majeur pour le développement économique, culturel et social du pays. Toute innovation de rupture s’appuyant nécessairement sur le développement inattendu d’une recherche libre, l’université est un outil clé de la transformation du monde. Nous sommes dans une période de changement de civilisation qu’il faut comprendre, expliquer, anticiper et inventer, afin de donner confiance à ceux qui vont vivre cet avenir.
Quelle vision portez-vous sur l’orientation actuelle de la société ?
La période actuelle nous renvoie à la Renaissance qui a consisté en un continuum de transformations qui s’est effectuée avec beaucoup de difficultés, de tensions, de crises et de crispations. Aujourd’hui nous sommes confrontés au problème de la durabilité de notre planète, et aux changements fondamentaux liés à l’utilisation du numérique. La question n’est pas de se braquer ou d’être frileux pour appréhender ces transformations mais de se trouver en capacité de les maîtriser par le choix éclairé des citoyens. L’université intervient pour apporter des clés de compréhension. Le repli sur soi et l’intolérance me paraissent extrêmement dangereux.
Patrick Simon