L’excellence des formations d’ingénieurs « à la française » est un des déterminants de ces cursus par rapport à d’autres formations scientifiques en France et à l’international. Alain Storck, président de l’UTC, nous dit comment elle se définit dans son établissement et ce qu’elle représente concrètement pour les étudiants.
Le vocable « excellence » signifie-t-il quelque chose pour l’UTC, dans sa culture et sa réalité d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche ?
L’excellence ne se décrète pas, elle est une reconnaissance. L’UTC a donc l’ambition d’être reconnue comme telle ! Nous nous assignons plus spécifiquement un objectif d’exigence. L’excellence et l’exigence sont aussi une humilité dans l’exercice de nos trois missions : produire des connaissances et savoirs par la recherche, transmis via la formation sous forme de compétences, et transformés en innovation par le jeu de partenariats avec le monde économique. Notre enjeu étant de former les ingénieurs, masters et docteurs du futur, aptes à apporter des solutions à la société.
L’excellence est-elle aussi liée au fait d’être à la fois une école et une université ?
C’est un atout et une force de cultiver et retirer le meilleur des deux modèles. Ainsi, dans la formation, la richesse naît de la rencontre des enseignantschercheurs et des intervenants professionnels ; du mariage de ceux qui sont sur le front de la connaissance, dans la bataille des idées et de ceux qui sont dans les savoirs métiers, les horizons applicatifs ; du mariage de l’exigence académique et de l’expérience industrielle. L’UTC est un lieu singulier où se rencontrent académiques et monde socio-économique et industriels. Nous avons ouvert un centre d’innovation pour favoriser cette rencontre de la logique du savoir et du comprendre avec la logique de l’usage et de l’utilisé. Les travaux de nos enseignants-chercheurs ont une finalité cognitive (comprendre les phénomènes pour faire avancer la connaissance) et applicative (elle apporte des solutions à ses partenaires industriels et entreprises). En tant qu’université de technologie et dans un contexte de complexification technique, nous n’opposons pas les deux finalités, nous les menons de front.
Comment cela se traduit-il concrètement pour les étudiants ?
L’UTC offre un cursus « à la carte » afin de ne pas enfermer ses étudiants dans une impression de complétude, l’illusion d’une maîtrise totale et de la connaissance. Les élèves choisissent leurs unités de valeur, se construisent un parcours motivé et personnalisé, adapté à leurs aspirations. Au-delà des collaborations en matière de recherche, le dialogue entre nos enseignants- chercheurs et les industriels s’étend aux réflexions sur les compétences et les métiers, sur les connaissances pertinentes à transmettre à nos étudiants afin de leur assurer la meilleure employabilité et répondre aux besoins des recruteurs.
A quelle approche de la technologie l’UTC forme-t-elle ses ingénieurs ?
Cette approche différentie fortement nos ingénieurs. Car au-delà des dimensions techniques et scientifiques, ils sont largement ouverts à d’autres domaines. Le département technologie et sciences de l’homme a par exemple un rôle transversal pour délivrer aux étudiants des compétences managériales, de savoir-être et savoir-penser. Notre ambition est que nos ingénieurs soient des penseurs et pas uniquement des apporteurs de solution. Les UTC ne sont pas des brutes de technologie ! Ce sont des femmes et des hommes compétents en matière de technologie et qui savent la penser dans ses dimensions sociale, environnementale, de protection de l’emploi, etc.
ADF
Contact : http://www.utc.fr/