crédits Unsplash

Une association d’alumni fusionnée, ça change quoi ?

Le plus gros concurrent des associations d’anciens ? LinkedIn ! Comment rester l’acteur incontournable du réseau et de l’accompagnement de carrière des élèves et des diplômés de CentraleSupélec ? Atouts et projets d’une association d’alumni bientôt fusionnée avec Jean-Luc Barlet et Pascale Delmas, Président et Déléguée générale de l’association Les Supélec – Par Clarisse Watine

 

La fusion de CentraleSupélec est actée. Qu’en est-il du côté des associations d’alumni ?

JL.B. La fusion de nos deux associations est un processus délicat. Toutes deux reconnues d’utilité publique, elles s’inscrivent dans un environnement règlementaire et juridique complexe. Mais nous sommes aujourd’hui sur de bons rails et attendons, confiants, la décision du Conseil d’Etat. D’autant que nous avons déjà bien avancé sur notre rapprochement et disposons aujourd’hui de modèles convergents et de groupes dotés de bureaux communs. Je crois aussi beaucoup au renforcement de cette convergence par les bénévoles qui participent à nos événements.

Qu’est-ce qui vous fera dire qu’elle est réussie ?

JL.B. La satisfaction de nos adhérents ! La preuve qu’ils trouvent que ça bouge dans le bon sens. L’implication de jeunes membres animés par l’envie de reprendre le flambeau sera aussi un signe de réussite. Car pour rester une association et ne pas se transformer en amicale, nous avons besoin des jeunes générations, de leur regard et de leurs centres d’intérêt, un peu différents des nôtres et donc, particulièrement enrichissants. Nous souhaitons aussi que plus de femmes nous rejoignent, un objectif à travailler très en amont. Nous voulons enfin renforcer notre diversité internationale. Avec des Supélec présents dans 90 pays du monde, nos réseaux franchissent les frontières !

 Le point sur vos principales actions ?

JL.B. Notre réseau compte 45 000 diplômés actifs, en France et à l’international. Grâce à eux, nous organisons près de 500 événements par an : afterworks thématiques orientés pays, rencontres dédiées à une filière (transport et mobilité, ville du futur, numérique, blockchain, aéronautique…). Avec la fusion, les promotions comptent désormais quasiment 1 000 personnes, ce qui nous permettra de multiplier nos actions partout dans le monde.

Et pour les élèves-ingénieurs ?

PD : Depuis 2016, nous leur proposons une « adhésion junior ». Nous les incitons à rejoindre l’association dès leur entrée à l’école, pour toute la durée de leurs études et pour un prix modique. Un succès : 75 % des promotions nous rejoignent aujourd’hui. Depuis que nous avons mis en place ce dispositif, nous leur sommes plus que jamais redevables. Nous organisons des manifestations avec eux sur les campus, comme les Rencontres omnisport CentraleSupélec qui rassemblent près de 450 personnes (élèves, diplômés, personnel de l’école…) sur le campus de Gif. Le 8 octobre dernier, nous avons également organisé l’opération Les Formidables. Une occasion privilégiée de rencontrer des diplômés aux parcours prestigieux ou originaux, du dirigeant d’ATD Quart Monde, à un haut fonctionnaire européen, un entrepreneur skipper, en passant par une députée à l’Assemblée Nationale.

Pourquoi rejoindre les alumni CentraleSupélec quand on est encore étudiant ?

P.D. Outre l’aspect quantitatif (avec un réseau deux fois plus important après fusion) vous profitez d’une très forte complémentarité entre nos deux communautés, à la fois sur le plan du parcours technique et des compétences comportementales. Notre objectif ? Que 1+1 fasse3 ! Et nous sommes sur la bonne voie pour y arriver.

Votre message aux élèves ?

JL.B. Rejoignez-nous et CentraleSupélec Alumni sera ce que vous en ferez !

Votre regard sur l’intégration de CentraleSupélec à Paris – Saclay ?

JL.B. Romain Soubeyran a récemment écrit un courrier aux alumni à ce sujet. Un courrier qui a fait le buzz dans notre communauté car l’intégration à Paris – Saclay concrétise la raison d’être du rapprochement de Centrale Paris et de Supélec.  Avec Paris – Saclay, l’école y coordonnera un grand pôle de type MIT, tout en conservant son autonomie. C’est une des premières grandes opérations de reconfiguration de l’enseignement supérieur français et les alumni sont heureux d’accompagner les grands projets et le rayonnement de CentraleSupélec via la Fondation notamment. Pour preuve, 10 % du budget de l’école proviennent des alumni, via la fondation notamment.