27 janvier 2015. 10h30. C’est à l’Hôtel Péninsula (Paris 7ème) qu’Alice Guilhon directrice générale de SKEMA Business School présente à la presse les enjeux stratégiques de l’école à l’horizon 2020. Zoom sur une école multi-campus en croissance qui continue de placer l’innovation au cœur de son développement.
Née en 2009 de la fusion Ceram Sophia-Antipolis & ESC Lille, SKEMA BS a depuis sa création vocation à se positionner comme une école « atypique » dans le paysage très concurrentiel des grandes écoles. « Cette fusion s’est opérée non par nécessité économique mais davantage pour répondre à un choix stratégique. Nous étions attendu au tournant, et précurseur d’une nouvelle tendance ! Aujourd’hui, face au succès de cette fusion, nous voulons faire de SKEMA une référence comme l’Ecole de l’économie de la connaissance. »
Innovations majeures de SKEMA BS entre 2009 et 2014 :
Septembre 2010 : Ouverture du Campus aux USA (Caroline du Nord)
Janvier 2012 : Ouverture du Campus à Paris
Avril 2014 : Ouverture du Campus en Chine (Suszhou)
Décembre 2014 : double accréditation EQUIS et AACSB
Par son statut d’école multi-sites, Alice Guilhon rappelle « l’obligation d’innover » de SKEMA. « Dès l’origine de la fusion, nous avons mis en place des cours de e-learning – alors inédits dans le champ pédagogique des grandes écoles. Nous avons initié ces programmes très rapidement car il était pour nous impossible de démultiplier nos heures de cours sur chacun des sites ! »
Avec l’objectif de doubler son CA d’ici à 2020 (de 7M€ à 14M€) et de se doter d’un budget de 80M€ (vs 65€ en 2015), l’ambition de SKEMA reste à moyen terme jugée comme étant « réaliste ». « Nous ne faisons pas la course au gigantisme. Nous souhaitons avoir 9000 étudiants d’ici 5 ans, afin de gagner en légitimité et visibilité sur le plan international. Avec 3000 ou 4000 étudiants, une école n’est tout simplement pas suffisamment reconnue dans les négociations avec des partenaires étrangers. »
Avec 5 campus répartis sur 3 continents, SKEMA revendique un mode de fonctionnement digne d’une entreprise internationale, différent d’un schéma classique d’une grande école. En négociation avec une université partenaire locale, SKEMA créera son 6ème campus au Brésil courant 2015, et s’ouvrira au marché européen en investissant un pays de l’Est d’ici 2020. Quant à l’Afrique, « nous y serons un jour » souligne Alice Guilhon. « Nous nous donnons du temps pour voir comment la situation évolue, et réflechir à quel sera notre business model mais je crois en l’Afro-optisime ! »
Un pari sur l’avenir que la DG porte avec aplomb. « Mon état d’esprit est très bon, la fusion SKEMA est née de la réussite collective et c’est ce dont je suis le plus fière. Une nouvelle culture #ADNSKEMA est née, Ceram et ESC Lille n’existent quasi plus dans l’inconscient collectif. Le projet stratégique 205-2020 est porté aujourd’hui par l’ensemble de nos équipes enseignantes et par nos étudiantes. Ce n’est pas uniquement le fruit de ma réflexion personnelle mais là encore l’aboutissement d’une concertation collective. »
Avec le projet d’ici 2017 de créer un campus propre au sein de Paris où sera basée la direction générale et environ 2000 étudiants, SKEMA n’a pas de temps à perdre. « Une visibilité à l’international passe impérativement par une présence sur Paris. »
Le plan stratégique répond en 5 points :
1/ Consolider le business model SKEMA via l’obtention d’accréditations internationales reconnues dans le pays (American Licence), le développement de nouveaux campus à l’étranger (Brésil en 2015 / Russie en 2020) et une augmentation de +20% d’étudiants internationaux dans l’ensemble des programmes
2/ Créer une école globale reconnue pour sa stratégie unique avec une gamme de programmeq multi-sites de qualité identique sur chaque campus. Et l’apprentissage de langues telles que le chinois, le portugais, russe… rendu obligatoire.
3/ Développer l’école de management de référence dans les technopoles via un dynamique inter-campus entre chercheurs et enseignants. Et un renforcement de notre knowledge management Centre créée en 2010.
4/ Etre reconnue comme l’école de l’économie de la connaissance avec la création d’une dizaine de Chaires en partenariat avec des entreprises mondiales.
5/Etre reconnue comme une école engagée dans ses territoires avec un engagement social et sociétal en collaboration avec des associations et les gouvernements locaux ; une présence de 1500 étudiants en moyenne sur chaque campus, et un renforcement de l’équipe pédagogique. Sur le site chinois, 22 personnes travaillent déjà à temps plein sous le label SKEMA.
Audrey Froitier