Le jury des élèves d'HEC avec le lauréat, Pierre-Yves Gomez

Remise du Prix Fondation ManpowerGroup/HEC : les étudiants pensent l’emploi

Le jury des élèves d'HEC avec le lauréat, Pierre-Yves Gomez
S’il existe plus de 2 000 prix littéraires en France, ceux remis par des étudiants doivent pouvoir se compter sur les doigts d’une main. Le Prix Littéraire des Grandes Ecoles est l’une de ces associations qui ait fait le choix – quelle audace ! – de donner la parole aux étudiants. Créée en 2009 à HEC, l’association s’est progressivement ouverte à d’autres établissement du supérieur (La Sorbonne, l’Ecole des Chartres, l’Institut de la Mode et du Design, etc.) fédérant ainsi un réseau de plus en plus étendu d’écoles et d’étudiants.
S’ouvrir ne signifie pas seulement élargir le nombre d’écoles partenaires. Le PLGE, qui récompense chaque année un roman francophone, s’intéresse aussi à de nouvelles disciplines. En partenariat avec la Fondation Manpower et HEC, l’association soutient et co-organise un prix d’étudiants visant à récompenser un ouvrage innovant sur le management, l’économie, le travail, la société. Deux prix sont donc remis simultanément : le Prix Fondation ManpowerGroup/HEC et le Prix des élèves d’HEC, dont l’organisation est supervisée par le PLGE. Le débat de Pierre-Yves Gomez avec 2 élèves d’HEC
La cérémonie de remise de ces prix a eu lieu le 19 Novembre dernier à la Chambre de Commerce de Paris en présence de Bernard Ramanantsoa, directeur d’HEC et de Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup France. Le jury HEC, entièrement composé d’étudiants, a choisi de récompenser Pierre-Yves Gomez pour son ouvrage sur le Travail Invisible. Professeur à l’EM Lyon, l’auteur propose dans ce livre une réflexion étonnante sur notre rapport au travail. Il déconstruit le mythe d’une société où la rente serait devenue la norme et analyse avec finesse les rapports qu’entretiennent désormais la finance et le travail. Pourquoi un fossé s’est il progressivement creusé entre la finance et la vraie vie ? C’est l’une des nombreuses questions posées par le livre. L’auteur y répond avec méthode et justesse. De la simplicité sans simplification, une formule qui fonctionne bien. « Ne vous endettez jamais et essayez toujours de vivre un peu en dessous de vos moyens ! » a conseillé Pierre Yves Gomez aux étudiants présents à la soirée ; une façon de rendre encore plus concrète une pensée déjà tournée vers le travail réel et la vraie vie.

Daniel Pinto a également été récompensé pour son ouvrage sur le Choc des Capitalismes.

L’auteur oppose un modèle capitaliste occidental, à bout de souffle, au capitalisme familial ou étatique des puissances émergentes. « Nous avons tué nos entrepreneurs » affirme Daniel Pinto avant d’ajouter, optimiste : « c’est en fait aussi un message d’espoir : on peut faire revenir et renaître ces grands capitaines d’entreprise ». Efficace dans l’écriture, l’auteur ne se contente pas d’une analyse connue mais propose de vraies solutions pour faire renaître notre « génie entrepreneurial ».
Le Prix Littéraire des Grandes Ecoles (le vrai) sera lui remis en mai prochain. D’ici là – et si vous avez déjà lui l’intégralité de la sélection du PLGE – nous ne pouvons que vous encourager à lire et découvrir ces deux ouvrages innovants et étonnement accessibles.

Victor Devin, secrétaire général du PLGE